1999
03/01/2000SYNTHÈSE : Actions recommandées
31/03/20001995
28 juin 1995 : ‘Massacre de Aguas Blancas’, dans la Costa Grande. Des paysans appartenant à l’Organisation Paysanne de la Sierra du Sud (OCSS) sont attaqués par des agents de divers corps de police, en route vers Atoyac, alors qu’ils se rendent à une manifestation. 17 paysans trouvent la mort, 21 sont gravement blessés. Les policiers déposent des armes à feu dans les mains des morts pour pouvoir soutenir la thèse de l’affrontement et ainsi justifier leur action.
La ‘Commission Nationale des Droits Humains’ (CNDH) fait une enquête et conclut que les paysans n’avaient pas d’armes et qu’il ne s’agit pas d’un affrontement mais d’un massacre. 20 fonctionnaires du gouvernement de l’état sont déclarés responsables administratifs du massacre et accusés de faire obstacle à l’enquête, en commençant par le Secrétaire Général du gouvernement, Rubén Robles Catalán et le Procureur Général de la Justice, Antonio Alcocer Salazar. Peu après, le procureur de justice responsable de l’affaire déclare non coupable le gouverneur et ses plus proches collaborateurs, sauvant les apparences en présentant à la justice 20 policiers et 23 fonctionnaires.
15 octobre 1995 : la ‘Police Communautaire’ voit le jour. 52 communautés des municipalités de San Luis Acatlán, Malinaltepec, Copanatoyac, Atlamajalcingo del Monte et Metlatónoc, dans la Montagne de Guerrero, s’organisent pour créer leur propre police, exerçant ainsi leurs droits à l’autogestion, reconnus par la ‘Convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail’ (OIT). Cette nouvelle forme de police répond à la violence croissante et à la corruption de la police officielle. Au cours des années qui suivent, les membres de la Police Communautaire mettent sur pied un système parallèle d’administration et de procuration de la justice, en accord avec leurs propres normes.