Activités de SIPAZ (Julliet – Octobre 1999)
30/11/19991995
03/02/20001998
8 janvier 1998 : un groupe de l’EPR fait sécession et crée l’Armée Révolutionnaire du Peuple Insurgé (ERPI), un mouvement qui se veut plus proche de la base pour la prise de décisions. On suppose que l’ERPI rassemble le plus grand nombre de militants et de leaders de l’EPR au Guerrero. Il réalise des actions militaires et politiques.
22 février 1998 : dans la Costa Grande , des membres de l’‘Organisation de Paysans Écologistes de la Sierra de Petatlán et Coyuca de Catalán’ (OCESP) organisent la ‘Grève du Bois’. Ils bloquent durant un mois tous les camions qui pénètrent dans la forêt pour empêcher l’exploitation illégale de bois dans cette région, un commerce contrôlé par la transnationale Boise Cascade et les autorités et caciques de la zone. Boise Cascade abandonne la région quelques mois plus tard, invoquant des ‘situations de commerce difficiles’.
7 juin 1998 : à peine deux ans après Aguas Blancas, se produit le ‘Massacre de El Charco’ dans la Costa Chica. Le jour précédent, des paysans mixtèques des communautés environnantes se sont réunis pour s’organiser. Des membres de l’ERPI les rejoignent. Comme il se fait tard, ils décident de dormir dans l’école du village. Au petit-matin, des membres du 27e Bataillon de l’Infanterie exécutent 11 personnes et en arrêtent 22 autres, les accusant d’appartenir à l’EPR. Les prisonniers sont torturés et conduits illégalement à des installations militaires. Des 22 personnes arrêtées, 5 sont mineurs, 2 sont étudiants (Ericka Zamora Pardo et Efrén Cortés Chávez). L’armée diffuse la version suivante : des membres de l’EPR ont attaqué les troupes et les soldats n’ont fait que ‘répondre à l’agression’. Des membres d’organisations sociales comme ‘l’Organisation Indépendante des Peuples Mixtèques et Tlapanèques (OIPMT)’ et des membres du PRD rectifient immédiatement cette version en parlant de massacre.
10 juin 1998 : l’ERPI émet un premier communiqué public où il reconnait qu’une de ses unités a été attaquée par surprise par les troupes de l’armée. Il répond par 2 attaques, une contre l’armée le 22 juin ( la Neuvième Région Militaire annonce 3 pertes, alors que l’ERPI dit avoir ‘anéanti la section’), et une autre, contre la Police Judiciaire de l’État, le 4 juillet (2 policiers tués et un blessé).