Activités de SIPAZ (Août – Octobre 2000)
30/11/20002000
02/01/20011999
20 février : 6 membres du groupe supposément paramilitaire ‘Los Chinchulines’ (municipalité de Bachajón) sont relâchés.
24 février : Le Congrès de l’état vote ‘la loi d’amnistie pour le désarmement des groupes civils au Chiapas’ présentée par le gouverneur Albores Guillen. Les personnes ou membres d’une organisation civile dotée d’une structure, d’entraînement ou de discipline similaires à celles de l’armée ainsi que les membres de l’EZLN en sont exclus.
12-14 mars : Cinq mille délégué(e)s zapatistes quittent les cinq Aguascalientes zapatistes pour se rendre dans des villes des 32 états du Mexique afin de promouvoir la consultation nationale zapatiste prévue pour le 21 mars.
21 mars : Plus de 2,8 millions de personnes au Mexique et 48.000 mexicains vivant à l’étranger prennent part à la Consultation Nationale ‘pour la Reconnaissance des Peuples Indiens et la fin de la Guerre d’Extermination’.
Avril, mai et juin : Des zapatistes présumés rendent leurs armes en échange d’aides économiques gouvernementales. L’EZLN qualifie ce fait de « farce et théâtre ».
8/9 mai : Seconde Rencontre entre la société civile et l’EZLN à La Realidad, municipalité de Las Margaritas, afin d’analyser les résultats de la Consultation Nationale.
Au cours des deux premières semaines de juin : Augmentation significative des opérations militaires et policières dans les communautés zapatistes ; détentions arbitraires de zapatistes présumés ; harcèlement militaire dans les barrages routiers; et concentration des troupes militaires. Entre cent et mille militaires et policiers participent à chacune de ces opérations. Pour justifier ces opérations, les autorités de l’état et fédérales font référence à l’application de la Loi sur les Armes à Feu et Explosifs, la lutte contre le trafic de drogues, la détention de délinquants et la protection des habitants qui le demandent.
20 juin : 77 organisations sociales participent au second Forum Chiapanèque pour la consultation zapatiste réalisé à San Cristóbal.
15 juillet : Le Congrès local du Chiapas approuve la proposition de création de sept nouvelles municipalités au Chiapas, en dépit des fortes protestations de la part de l’opposition.
17 juillet : Le Comité des Droits Humains de l’ONU affirme que les thèmes du Chiapas, l’administration de la justice, la violence contre les femmes, la militarisation croissante et l’impunité continuent de provoquer « inquiétude » et « profonde préoccupation ».
30 juillet : Le Congrès local du Chiapas approuve le projet de loi du gouverneur Albores en matière de Droits et Culture Indigènes. L’opposition la critique en affirmant qu’elle ne répond pas aux demandes de l’EZLN et ne respecte pas les Accords de San Andrés.
12 août : Environ 500 militaires arrivent par voie de terre et en parachute à la communauté d’Amador Hernández (Forêt Lacandone). Les sources officielles affirment que leur présence a pour objectif de protéger les topographes qui prendront les mesures que permettront de construire une route dans la région. Les habitants s’opposent à cette construction.
26 août : Affrontement entre l’Armée et les bases de soutien zapatiste dans la communauté de San José la Esperanza, municipalité de Las Margaritas. Trois indigènes sont détenus. 7 militaires sont blessés à coup de machette.
8 septembre : Le Ministre de l’Intérieur, Diódoro Carrasco Altamirano, présente la nouvelle proposition du gouvernement pour le dialogue au Chiapas. Celle-ci envisage la reprise immédiate des négociations avec l’EZLN. Carrasco assure qu’il est prêt à diriger la Commission de négociation, n’importe quand et n’importe où. Elle comprend les 6 points suivants:
- Elle propose au Sénat de reprendre le thème des modifications constitutionnelles en matière de droits et culture indigènes, et qu’il reçoive les propositions de l’EZLN, du gouvernement et des autres groupes prenant part au conflit.
- Elle demande à l’EZLN de proposer des dates pour que le gouvernement applique ce qui a été accordé à San Andrés en matière de développement social des communautés indigènes du Chiapas.
- Elle demande aux instances de Procuration de la Justice de libérer les prisonniers zapatistes qui n’ont pas été accusés d’assassinats ou de violations.
- Le gouvernement s’engage à analyser les dénonciations des organisations de Droits Humains quant au harcèlement des communautés indigènes du Chiapas.
- Elle accepte la création d’une nouvelle instance de médiation civile et non partisane.
- Le gouvernement s’engage aussi à envoyer une commission de négociation dotée de capacité de décision.
6 octobre : La PGR installe un bureau spécial au Chiapas pour enquêter sur les groupes armés qui fonctionnent dans cet état.
Du 24 a 27 novembre : Au cours de sa visite au Mexique, Mary Robinson, la Haute Commissaire des Droits Humains de l’ONU, commente qu’elle est préoccupée par l’impunité, la militarisation et l’ administration défaillante de la Justice au Chiapas. Elle mentionne que parmi les facteurs qui ont contribué à créer ce climat d’impunité se trouve la militarisation croissante des fonctions de sécurité publique.
30 décembre : Le Nonce Apostolique, Justo Mullor annonce que Don Raúl Vera, évêque coadjuteur de San Cristóbal, est envoyé au diocèse de Saltillo.