Activités de SIPAZ (Août – Octobre 2000)
30/11/20002000
02/01/20012000
30 janvier : En Europe, le président Zedillo affirme que les zapatistes n’ont pas « un gramme de bonne foi » et que le fait que les zapatistes décident de reprendre ou pas les négociations « est un aspect de peu d’importance dans la solution » du conflit du Chiapas, vu que, selon lui, le plus important est de résoudre le problème de développement et de pauvreté dans cet état.
4 février : à la fin de sa visite au Mexique, la présidente du Groupe de Travail pour les Peuples Indiens de l’ONU, Erika Irene Daes demande au gouvernement mexicain de respecter les Accords de San Andrés.
1er mai : Monseigneur Felipe Arizmendi Esquivel succède à Don Samuel Ruiz comme nouvel évêque de San Cristóbal de Las Casas.
1er juillet : Entrée en vigueur de l’accord de libre échange avec l’Union Européenne.
2 juillet : Vicente Fox, candidat du Parti Action Nationale (PAN) et du Parti Vert Ecologiste Mexicain (PVEM), gagne les élections présidentielles en obtenant 43.43% des votes.
20 août : Pablo Salazar, de l’Alliance pour le Chiapas, gagne le poste de gouverneur du Chiapas en obtenant 535.860 des votes (51.50%).
17 octobre : Plus de 96 familles déplacées, appartenant au groupe Las Abejas, se réinstallent près de la communauté de Naranjatik Bajo, municipalité de Chenalhó. Il s’agit de déplacés de la communauté de Yibeljoj, qui vivaient dans le campement de Xoyep depuis novembre 1997.
18 octobre : Le président Zedillo exproprie 3,5 hectares de la propriété collective (ejido) d’Amador Hernández, communauté zapatiste de la municipalité d’Ocosingo, afin de construire un campement militaire.
28 octobre : La PGR arrête 11 membres des groupes supposément paramilitaires Paix et Justice et Union Paysanne et Indigène Agricole et Forestière (UCIAF, issue de Paix et Justice) dans la zone Nord, accusés de terrorisme, possession d’armes d’utilisation exclusive de l’armée, association délictueuse, mutinerie, délinquance organisée, lésions, dommages et vol.
13 novembre : en dépit de la participation de 150 policiers judiciaires et de 20 agents du Ministère Public, la communauté Miguel Utrilla, municipalité de Chenalhó, empêche en ayant recours à la violence la réalisation d’une opération menée par la PGR qui cherchait des armes appartenant à des présumés paramilitaires.
28 novembre : Le président élu, Vicente Fox, forme son cabinet. Luis H. Alvarez est nommé Commissaire pour la Paix au Chiapas. L’EZLN le reconnaîtra plus tard comme un « interlocuteur valide ».
1er décembre : Vicente Fox prend possession de son poste. Il affirme qu’il combattra la corruption et l’impunité, et s’engage à résoudre le conflit au Chiapas. Il ordonne le retrait de 53 barrages militaires de la zone de conflit et de mettre fin aux patrouilles et survols militaires.
2 décembre : L’EZLN pose trois conditions au pouvoir exécutif trois pour reprendre le dialogue:
le respect des Accords de San Andrés en approuvant le projet de loi de la COCOPA, la libération de tous les prisonniers politiques zapatistes, la fermeture de 7 campements militaires « des 259 qui existent actuellement dans la zone de conflit ». Elle annonce qu’une caravane zapatiste se rendra à Mexico pour demander au Congrès de l’Union de respecter des Accords de San Andrés.
5 décembre : Le président Fox envoie au Congrès le projet de loi de la COCOPA.
20 décembre : Le nouveau gouverneur du Chiapas, Pablo Salazar, déroge la Commission de l’état pour la Remunicipalisation créée par le gouvernement d’Albores Guillén. Cette dernière avait permis la création de 7 nouvelles municipalités, principalement dans les territoires zapatistes.
22 décembre : L’Armée se retire de la base militaire d’Amador Hernández (Forêt Lacandone). Le gouvernement fédéral restitue le terrain exproprié à la communauté par l’ex président Zedillo en octobre 2000.
23 décembre : Le président Fox présente un décret qui supprime les conditions qui existaient pour être observateur international des droits humains au Mexique.
31 décembre : L’armée mexicaine se retire du campement militaire de Jolnachoj, municipalité San Andrés Larrainzar.