2005
30/12/2005ACTUALITÉ : Mexique, les campagnes commencent – à vos marques, prêts, partez !
31/01/20062005
1er janvier 2005 : La population de San Blas expulse les autorités officielles dirigées par Agustina Acevedo Gutiérrez du palais municipal et fonde la « Mairie Populaire et Autonome de San Blas Atempa ». Depuis lors elle fonctionne comme une municipalité autonome parallèle.
Des organisations sociales et civiles dénoncent que depuis son arrivée au pouvoir, le gouverneur Ruiz essaye d’imposer des maires dans des communautés autochtones. Santiago Xanica est une de ces communautés qui avait expulsé les partis politiques de sa vie quotidienne. Lorsqu’un maire du PRI est imposé, ils refusent de participer dans les activités de labeur communautaire (le ‘tequio‘) définies par celui-ci et décident de construire leurs propres maisons. Le 15 janvier 2005, des membres de la police préventive entourent les villageois alors qu’ils réalisaient ce travail en commun et ouvrent le feu. Les villageois se défendent à coup de pierres, briques et de pelles. Lors de cet affrontement, trois villageois sont blessés et arrêtés, tous membres de la COMPA. Suite à ces faits, la COMPA organise deux sit in permanents, l’un dans la ville de Mexico et l’autre dans le ville de Oaxaca. La COMPA négocie avec le Président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), José Soberanes, qui leur promet d’organiser un dialogue avec Ulises Ruiz en présence de trois observateurs de la CNDH.
3 février 2005 : une commission de la COMPA devait se réunir avec le sous secrétaire du gouvernement de Oaxaca, Joaquín Palacios, pour définir les thèmes qui feraient l’objet de la réunion avec le gouverneur. En sortant de cette réunion, ceux qui formaient cette commission sont arrêtés par des membres de la police préventive en présence des trois observateurs de la CNDH. Deux détenus sont libérés quelques heures plus tard, mais le troisième, Alejandro Cruz de l’Alliance Magoniste Zapatiste est maintenu en prison. Quelques heures après ces faits, deux autres dirigeants de la COMPA, Samuel Hernández et Jaquelina López sont arrêtés dans les bureaux du CODEP (Comité de Défense des Droits du Peuple), à nouveau en dépit de la présence de l’un des observateurs de la CNDH.
Juin 2005 : depuis le début de son administration, Ulises Ruiz a été critiqué pour sa politique de censure vis-à-vis du journal local ‘Noticias de Oaxaca‘ (Nouvelles du Oaxaca). En juin 2005, des membres de la Confédération Révolutionnaire Ouvrière et Paysanne (CROC), un organisme allié du gouvernement, occupent les bureaux de ce journal. Pendant 30 jours, 31 employés sont séquestrés dans les installations du journal jusqu’à ce qu’ils en soient violemment expulsés. Il existe des photos et vidéos qui impliquent la police dans l’occupation des bureaux de ce journal, dans le vol de journaux, dans les coups portés aux porte-parole et dans la protection accordée à la CROC.
28 juillet 2005 : un communiqué de l’Armée Populaire Révolutionnaire (EPR) dénonce : « Notre état de Oaxaca est encore la proie de groupes de caciques. Dans le cadre du contexte de la succession présidentielle, depuis un bon moment, les groupes du PRI dirigés par Roberto Madrazo et Elba Esther Gordillo ont étendu leurs conflits jusqu’à nos terres, les convertissant en un ring de boxe ».
Août 2005 : En utilisant le slogan « Tourisme et Culture pour le développement », contre l’opinion populaire et en violant des règlements et lois nationales et internationales, le remodelage de la place principale de la ville de Oaxaca prend fin. Certains signalent que ce remodelage cherchait surtout à éviter la réalisation de manifestations dans le centre-ville.