DOSSIER : La faim au Mexique : un phénomène croissant et peu d’espoirs d’amélioration sans des changements de fond
30/12/2010ARTICLE : BIEN AU-DELA DU CHIAPAS – L’héritage politique et spirituel de Don Samuel Ruíz García (1924-2011)
28/02/20112010
5 janvier : Des policiers arrêtent Rodrigo Morales Valtierra, membre de la radio communautaire Radio Ñomndaa (« La Parole de l’eau » en amuzgo).
7 janvier : le gouverneur du Guerrero, Zeferino Torreblanca Galindo, annonce que son gouvernement respectera la recommandation de la CNDH et sanctionnera les éventuels fonctionnaires coupables de négligences ou omissions.
12 janvier : Pour éviter de provoquer « instabilité, insécurité et incertitude politique », la Cour Suprême de Justice de la Nation approuve qu’en cette unique occasion, les élections au Guerrero soient tenues en janvier 2011 et que le gouverneur soit élu pour quatre ans et demi (alors que le mandat est normalement de 6 ans).
15 janvier : Le Comité Contre la Torture et l’Impunité (CCTI) et l’Atelier pour le Développement Communautaire (TADECO en espagnol) dénoncent la disparition de Jacinto Millán Barrera, 35 ans, arrêté par des éléments présumés de la Marine alors qu’il circulait sur un quad vert en direction de El Camalote, municipalité de Petatlán. Deux coups de feu sont entendus.
12 février : Des agents fédéraux arrêtent Rogaciano Alba Álvarez, cacique et ex-dirigeant de l’Union des éleveurs de Guerrero, de la municipalité de Petatlan alors qu’il se trouve à Guadalajara, Jalisco. On présume qu’il travaillait pour les cartels de drogue de Sinaloa et « La Familia ». Il est également signalé comme possible auteur intellectuel dans le meurtre de la défenseure des droits humains Digna Ochoa en octobre 2001.
14 février : Des centaines d’habitants de la municipalité de Tlacotepec dans la sierra de Guerrero organisent une manifestation devant la mairie pour protester contre l’assassinat de Juan Alberto Rodríguez, le 12 février dont ils accusent les militaires. Ils exigent que les soldats se retirent de leurs communautés.
16 février: Des membres du 19ème Bataillon de l’armée ainsi que des civils également armés réalisent une incursion violente dans La Morena.
22 février: 5 membres de l’Organisation du Peuple Indien Me’phaa (OPIM), qui sont signalés comme les commanditaires présumés de l’assassinat d’un informateur de l’armée, gagnent un appel qui suspend les mandats d’arrêt à leur encontre.
24 février: David Valtierra Arango, l’un des fondateurs de la Radio Communautaire Ñomndaa est libéré. Il était accusé d’avoir enlevé et volé Ariosto Rocha Ramírez, le frère de la désormais députée locale pour le PRI, Aceadeth Rocha Ramírez.
24 février: Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits Humains (HCDH), des organisations sociales, des représentants d’Amnesty International au Mexique, et le Centre pour les droits humains de la Montagne Tlachinollan participent à une cérémonie pour marquer l’anniversaire de la mort des indigènes mixtèques Raúl Lucas Lucía et Manuel Ponce Rosas. Dans ce contexte, le HCDH présente son rapport «La défense des droits de l’homme: entre l’engagement et le risque ».
25 février: Le Réseau des organisations civiles pour les droits humains du Guerrero informe que pour prévenir l’exploitation illégale de la source Las Cazuelas, située dans l’ejido San Francisco, les habitants de la municipalité de Tecoanapa ont fermé le réseau de tuyauterie qui alimente le chef-lieu Tecuantepec.
8 mars: Dans le cadre de la Journée Internationale de la femme, des représentants des droits humains se donnent rendez-vous devant la Commission des droits humains de la ville de Mexico pour rappeler l’impunité qui règne dans le cas d’Inés Fernández et de Valentina Rosendo, deux femmes indigènes violées par des soldats en 2002.
10 mars: le sénateur du PRD Lazaro Mazon exige que l’armée se retire du Guerrero, en considérant que les violations des droits humains commises par les militaires sont de plus en plus fréquentes dans cet état.
16 mars: Amnesty International (AI) publie un appel urgent pour Obtilia Eugenio Manuel, membre de l’Organisation du peuple indigène Me’phaa (OPIM), qui a reçu de nouvelles menaces de mort les jours précédents.
18 mars: Le procureur général de Justice du Guerrero présente Alberto Bravo Jerónimo comme auteur présumé de l’assassinat du journaliste Jorge Martínez Ochoa, commis le 29 janvier à Ayutla de los Libres.
22 mars: Andrea Eugenio Manuel, défenseure des droits humains appartenant à l’Organisation du peuple indigène Me’phaa (OPIM) et sœur d’Obtilia Eugenio Manuel reçoit une menace de mort anonyme.
15 avril: A Lima, au Pérou, la Cour Interaméricaine des droits humains entend les plaidoiries finales dans l’affaire Fernández Ortega vs Mexique (intégrité personnelle et accès à la justice). Inés Fernández est une activiste indigène au Guerrero violée par des soldats en 2002.
18 avril: Environ 400 membres du Conseil des Terres Communales et communautés qui s’opposent au barrage de La Parota (CECOP) réussissent à suspendre une assemblée qui cherchait à rouvrir ce projet de barrage hydroélectrique.
26 avril : L’organisation Mondiale contre la Torture (OMCT) émet une action urgente suite à la disparition forcée de Anselmo Torres Quiroz, Huber Vega Correa et Adolfo Torres Rosas, originaires de la communauté La Morena dans la Sierra de Petatlán. Le 16 Février, des membres du 19ème Bataillon de l’armée, accompagnés par des civils également armés avaient organisé un raid violent à La Morena.
28 avril : En présence de plus de 700 policiers, environ 600 habitants de Cacahuatepec approuvent en assemblée la construction du barrage de La Parota. A environ 100 mètres de distance, plus de 1500 membres du Conseil des ejidos et des communautés qui s’opposent à La Parota (CECOP) réalisent une manifestation pour exprimer leur désaccord.
12 mai: Le CECOP porte plainte auprès du Tribunal Unitaire Agraire (TUA) et demande l’annulation de l’assemblée du 18 avril 2010 qui avait permis l’approbation de la construction du barrage de La Parota.
19 mai: 300 membres du Conseil des Ejidos et Communautés qui s’opposent à La Parota (CECOP) organisent une manifestation face au Sénat à Mexico pour exiger l’annulation du projet de construction du barrage hydroélectrique de La Parota.
23 mai: Environ 300 personnes réalisent une marche à Chilpancingo pour exprimer leur soutien au CECOP.
27 mai: l’audience dans l’affaire de l’indigène Valentina Rosendo Cantú, qui depuis huit ans a déclaré avoir été violée par des soldats dans la ville de Acatepec Guerrero se tient devant la Cour Interaméricaine des Droits Humains (CoIDH), dont le siège se trouve à San José de Costa Rica.
30 mai: Le juge de première instance, Alfredo Sanchez, procède à une inspection de la communauté me’phaa El Camalote et confirme les fausses déclarations faites par le principal témoin pour l’accusation contre le prisonnier de conscience Raúl Hernández Abundio. La défense exige sa libération immédiate
12 juin: Devant le manque de preuves de sa culpabilité, Alvaro Ramirez Concepcion, leader de l’Organisation pour l’avenir de Pueblo mixtèque (OFPM), est acquitté et quitte la prison d’Ayutla de los Libres. Le 6 Juin, Ramirez avait été emprisonné accusé d’avoir assassiné Andres Feliciano Modesta et d’avoir tenté d’assassiner Policarpo Patriarca Augustin, le 15 Novembre 2009 près de Ayutla de los Libres.
14 juin : Alvaro Ramirez Concepcion, leader de l’Organisation pour l’avenir de Pueblo mixtèque (OFPM) accuse le gouverneur Zeferino Torreblanca Galindo de s’être allié avec les caciques de Ayutla de los Libres pour démanteler l’OFPM.
22 juin: Amnesty International (AI) lance une Action urgente en faveur du prisonnier pour délit d’opinion, Raul Hernandez, qui a été menacé par des internes de la prison d’Ayutla de los Libres.
5 juillet: Deux ans et cinq mois après l’assassinat de Lorenzo Fernández Ortega, frère d’Inés Fernández Ortega, violée par des soldats en 2002, le procureur général de l’État de Guerrero (PGJE) présente un suspect en « concluant » que sa mort résulte d’un conflit qui aurait surgi au cours d’une beuverie.
9 août: L’Association des journalistes de l’État de Guerrero exige du gouverneur Zeferino Torreblanca qu’il respecte leur travail, qu’il mette fin au harcèlement des médias alternatifs, et l’aboutissement des enquêtes dans le cas des assassinats de 12 journalistes en 1997.
12 août: Les groupes parlementaires du Congrès local exhortent le juge d’Ayutla qu’il prenne en compte de manière impartiale les preuves de l’innocence du dirigeant de l’Organisation du Peuple Indigène Me’phaa (OPIM), Raul Hernandez Abundio emprisonné à Ayutla. Le 6 août, le procureur général avait demandé la peine maximale de 50 ans contre Hernández.
27 août: Après avoir été emprisonné pendant deux ans et quatre mois de prison à Ayutla de los Libres, Raúl Hernández Abundio recouvre la liberté.
30 août: Le chef de l’Organisation pour l’avenir du Peuple mixtèque (OFPM), Alvaro Ramirez Concepcion, est agressé par huit hommes portant des armes à feu et reçoit plusieurs impacts de balle. Les tirs frappent également son frère, Audencia Ramirez, ainsi que deux autres personnes
6 septembre: La Cour Suprême de Justice de la Nation (SCJN) décide d’analyser la sentence, les recommandations et résolutions de la Cour Interaméricaine des Droits Humains (CoIDH) dans l’affaire Rosendo Radilla, où il a été démontré que l’État mexicain avait violé les droits humains de Radilla, activiste du Guerrero porté disparu depuis 1974
14 septembre: Un commando enlève Victor Tapia Ayala, dirigeant du Front Libre Hermenegildo Galeana et membre de l’Association Civile Nationale Révolutionnaire (ACNR), dans la communauté de Papanoa, municipalité de Tecpan de Galeana. Début septembre, Ayala Tapia avait dirigé l’occupation de la mairie, action qui cherchait à exiger une solution à des revendications sociales
23 septembre: Le Centre Robert F. Center Kennedy basé à Washington DC, annonce qu’il remettra le Prix des droits humains Robert F. Kennedy au directeur du Centre des droits humains de la Montagne Tlachinollan , Abel Hernández Barrera, «pour ses efforts vigoureux afin que cessent les violations des droits humains résultant de l’impunité dont jouissent l’armée et la narco-violence. »
27 septembre: Genaro Cruz Apostol, Silverio Matías Dominguez et David Valtierra Arango, membres fondateurs de la municipalité autonome de Suljaa ‘de Xochistlahuaca, sont condamnés à trois ans et deux mois d’emprisonnement et à une amende de 1.753 pesos.
1er octobre: La Cour Interaméricaine des Droits Humains (CoIDH) émet deux sentences contre l’État mexicain le condamnant pour le viol de deux femmes autochtones me’phaa Inés Fernández Ortega et Valentina Rosendo Cantú en 2002.
Du 13 au 16 octobre: Dans le cadre de son quinzième anniversaire, la Coordination Régionale des Autorités Communautaires et la Police Communautaire (CRAC-PC), en collaboration avec l’Université Interculturelle des peuples du Sud (UNISUR), organisent une Rencontre Nationale pour la Justice et la Sécurité des Peuples qui se tient à San Luis Acatlan, avec la participation de plus de 3 000 personnes.
24 octobre : Des agents de la Police Ministérielle de l’État (PME) de Guerrero arrêtent Felix Moreno Peralta et Jorge García Hernández, dirigeants de la Coordination Étatique des travailleurs de l’éducation (CETEG). On les accuse d’attaques aux voies de communication. Parallèlement, 40 mandats d’arrêt contre des dirigeants du mouvement syndical des enseignants de Guerrero sont réactivés.
28 octobre: la Commission Interaméricaine des Droits Humains (CIDH) tient une audience dans la ville de Mexico durant laquelle diverses organisations sociales exposent la violation de leurs droits à la consultation et à la participation dans les affaires d’intérêt public de la part du gouvernement mexicain. Ils font en particulier référence à la construction de méga-projets tels que le barrage hydroélectrique de La Parota.
4 novembre: à Chilpancingo, à l’occasion du premier anniversaire de sa mort, des organisations sociales rendent hommage à Omar Guerrero Solis, mieux connu en tant que « commandant Ramiro », un membre de l’Armée Révolutionnaire du Peuple Insurgé (ERPI), tué dans la Sierra de Catalán de Coyuca le 4 Novembre 2009.
5 novembre: Des représentants de l’Entreprise Minière Hochschild Mexico se présentent à la Maison de Justice Communautaire de San Luis Acatlan, en informant qu’ils ont obtenu l’autorisation de l’INEGI pour réaliser des activités de prospection de minéraux exploitables dans les territoires des communautés de la zone.
Du 1er au 8 novembre : des habitants de El Jicaral, appartenant à la municipalité de Coicoyán de las Flores (Oaxaca) entrent en recourant à la violence dans la ville de Tlacoachistlahuaca (Guerrero).
10 novembre : Dans la ville d’Acapulco, les bureaux du journal « El Sur » sont attaqués par un groupe d’hommes armés qui utilisent leurs armes à plusieurs reprises en présence de 12 employés sans que personne ne soit finalement blessé.
11 novembre: plus de 500 paysans contraires au projet hydroélectrique de La Parota manifestent devant la Commission Fédérale d’Électricité (CFE) à Acapulco pour exprimer à nouveau leur opposition face à l’imposition de ce méga-projet.
15 novembre: Des habitants de la municipalité de Heliodoro Castillo accusent plus de 200 membres de l’armée mexicaine qui campent dans le chef-lieu de la municipalité de Tlacotepec de divers abus d’autorité.
15 novembre: Felipe Flores, dirigeant du Conseil des Ejidos et Communautés qui s’opposent à La Parota (CECOP), conditionne son soutien à Angel Aguirre, candidat au poste de gouverneur de la coalition du PRD, PT et de Convergence, en lui demandant de s’engager devant un notaire public à ne pas soutenir la construction du barrage de La Parota.
23 novembre: L’Organisation du Peuple Indien Me’phaa (OPIM) dément que le gouvernement de Guerrero a respecté la décision de la Cour Interaméricaine des Droits Humains (CIDH) dans les cas des viols par des membres de l’armée mexicaine dont Valentina Rosendo Cantú et Inés Fernández Ortega ont été victimes en 2002.
26 novembre: La Chambre des Députés approuve l’inclusion de fonds destinés à la construction de la centrale hydroélectrique de La Parota dans le Budget des dépenses de la Fédération prévu pour 2011, ceci en dépit de l’opposition à ce projet dans la zone où elle devrait être construite.
28 novembre: Obtilia Eugenio Manuel et Cuauhtémoc Ramírez Rodríguez, respectivement présidente et dirigeant de l’Organisation du Peuple Indien Me’phaa (OPIM) reçoivent chez-eux de nouvelles menaces de mort par écrit.
7 décembre : environ 35 militaires à bord de trois camions Hummer réalisent une nouvelle incursion dans la communauté de La Morena, municipalité Petatlan, en utilisant leurs armes et en provoquant la panique parmi les habitants. Selon les témoignages, les hommes et les adolescents se sont précipités vers les collines à proximité, tandis que les femmes, les enfants et les personnes âgées sont restés dans leurs maisons, qui ont été perquisitionnées par les militaires.
Du 17 au 20 décembre : sixième anniversaire de la radio communautaire autonome Radio Ñomndaa – Les mots de l’eau- dans la communauté Suljaa, Costa Chica de Guerrero.
20 décembre: La Cour Interaméricaine des Droits Humains (CoIDH) condamne l’État mexicain pour avoir violé les droits à la liberté, l’intégrité, les garanties judiciaires et la protection judiciaire de Rodolfo Montiel et Teodoro Cabrera, connus comme « paysans écologiques» pour leur lutte contre la déforestation dans la Sierra de Petatlán. En 1999, ils avaient été arrêtés par des militaires.
5 janvier : Des policiers arrêtent Rodrigo Morales Valtierra, membre de la radio communautaire Radio Ñomndaa (“La Parole de l’eau” en amuzgo).
7 janvier : le gouverneur du Guerrero, Zeferino Torreblanca Galindo, annonce que son gouvernement respectera la recommandation de la CNDH et sanctionnera les éventuels fonctionnaires coupables de négligences ou omissions.
12 janvier : Pour éviter de provoquer “instabilité, insécurité et incertitude politique”, la Cour Suprême de Justice de la Nation approuve qu’en cette unique occasion, les élections au Guerrero soient tenues en janvier 2011 et que le gouverneur soit élu pour quatre ans et demi (alors que le mandat est normalement de 6 ans).
15 janvier : Le Comité Contre la Torture et l’Impunité (CCTI) et l’Atelier pour le Développement Communautaire (TADECO en espagnol) dénoncent la disparition de Jacinto Millán Barrera, 35 ans, arrêté par des éléments présumés de la Marine alors qu’il circulait sur un quad vert en direction de El Camalote, municipalité de Petatlán. Deux coups de feu sont entendus.
12 février : Des agents fédéraux arrêtent Rogaciano Alba Álvarez, cacique et ex-dirigeant de l’Union des éleveurs de Guerrero, de la municipalité de Petatlan alors qu’il se trouve à Guadalajara, Jalisco. On présume qu’il travaillait pour les cartels de drogue de Sinaloa et “La Familia”. Il est également signalé comme possible auteur intellectuel dans le meurtre de la défenseure des droits humains Digna Ochoa en octobre 2001.
14 février : Des centaines d’habitants de la municipalité de Tlacotepec dans la sierra de Guerrero organisent une manifestation devant la mairie pour protester contre l’assassinat de Juan Alberto Rodríguez, le 12 février dont ils accusent les militaires. Ils exigent que les soldats se retirent de leurs communautés.
16 février: Des membres du 19ème Bataillon de l’armée ainsi que des civils également armés réalisent une incursion violente dans La Morena.
22 février: 5 membres de l’Organisation du Peuple Indien Me’phaa (OPIM), qui sont signalés comme les commanditaires présumés de l’assassinat d’un informateur de l’armée, gagnent un appel qui suspend les mandats d’arrêt à leur encontre.
24 février: David Valtierra Arango, l’un des fondateurs de la Radio Communautaire Ñomndaa est libéré. Il était accusé d’avoir enlevé et volé Ariosto Rocha Ramírez, le frère de la désormais députée locale pour le PRI, Aceadeth Rocha Ramírez.
24 février: Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits Humains (HCDH), des organisations sociales, des représentants d’Amnesty International au Mexique, et le Centre pour les droits humains de la Montagne Tlachinollan participent à une cérémonie pour marquer l’anniversaire de la mort des indigènes mixtèques Raúl Lucas Lucía et Manuel Ponce Rosas. Dans ce contexte, le HCDH présente son rapport «La défense des droits de l’homme: entre l’engagement et le risque ».
25 février: Le Réseau des organisations civiles pour les droits humains du Guerrero informe que pour prévenir l’exploitation illégale de la source Las Cazuelas, située dans l’ejido San Francisco, les habitants de la municipalité de Tecoanapa ont fermé le réseau de tuyauterie qui alimente le chef-lieu Tecuantepec.
8 mars: Dans le cadre de la Journée Internationale de la femme, des représentants des droits humains se donnent rendez-vous devant la Commission des droits humains de la ville de Mexico pour rappeler l’impunité qui règne dans le cas d’Inés Fernández et de Valentina Rosendo, deux femmes indigènes violées par des soldats en 2002.
10 mars: le sénateur du PRD Lazaro Mazon exige que l’armée se retire du Guerrero, en considérant que les violations des droits humains commises par les militaires sont de plus en plus fréquentes dans cet état.
16 mars: Amnesty International (AI) publie un appel urgent pour Obtilia Eugenio Manuel, membre de l’Organisation du peuple indigène Me’phaa (OPIM), qui a reçu de nouvelles menaces de mort les jours précédents.
18 mars: Le procureur général de Justice du Guerrero présente Alberto Bravo Jerónimo comme auteur présumé de l’assassinat du journaliste Jorge Martínez Ochoa, commis le 29 janvier à Ayutla de los Libres.
22 mars: Andrea Eugenio Manuel, défenseure des droits humains appartenant à l’Organisation du peuple indigène Me’phaa (OPIM) et sœur d’Obtilia Eugenio Manuel reçoit une menace de mort anonyme.
15 avril: A Lima, au Pérou, la Cour Interaméricaine des droits humains entend les plaidoiries finales dans l’affaire Fernández Ortega vs Mexique (intégrité personnelle et accès à la justice). Inés Fernández est une activiste indigène au Guerrero violée par des soldats en 2002.
18 avril: Environ 400 membres du Conseil des Terres Communales et communautés qui s’opposent au barrage de La Parota (CECOP) réussissent à suspendre une assemblée qui cherchait à rouvrir ce projet de barrage hydroélectrique.
26 avril : L’organisation Mondiale contre la Torture (OMCT) émet une action urgente suite à la disparition forcée de Anselmo Torres Quiroz, Huber Vega Correa et Adolfo Torres Rosas, originaires de la communauté La Morena dans la Sierra de Petatlán. Le 16 Février, des membres du 19 ème Bataillon de l’armée, accompagnés par des civils également armés avaient organisé un raid violent à La Morena.
28 avril : En présence de plus de 700 policiers, environ 600 habitants de Cacahuatepec approuvent en assemblée la construction du barrage de La Parota. A environ 100 mètres de distance, plus de 1500 membres du Conseil des ejidos et des communautés qui s’opposent à La Parota (CECOP) réalisent une manifestation pour exprimer leur désaccord.
12 mai: Le CECOP porte plainte auprès du Tribunal Unitaire Agraire (TUA) et demande l’annulation de l’assemblée du 18 avril 2010 qui avait permis l’approbation de la construction du barrage de La Parota.
19 mai: 300 membres du Conseil des Ejidos et Communautés qui s’opposent à La Parota (CECOP) organisent une manifestation face au Sénat à Mexico pour exiger l’annulation du projet de construction du barrage hydroélectrique de La Parota.
23 mai: Environ 300 personnes réalisent une marche à Chilpancingo pour exprimer leur soutien au CECOP.
27 mai: l’audience dans l’affaire de l’indigène Valentina Rosendo Cantú, qui depuis huit ans a déclaré avoir été violée par des soldats dans la ville de Acatepec Guerrero se tient devant la Cour Interaméricaine des Droits Humains (CoIDH), dont le siège se trouve à San José de Costa Rica.
30 mai: Le juge de première instance, Alfredo Sanchez, procède à une inspection de la communauté me’phaa El Camalote et confirme les fausses déclarations faites par le principal témoin pour l’accusation contre le prisonnier de conscience Raúl Hernández Abundio. La défense exige sa libération immédiate
12 juin: Devant le manque de preuves de sa culpabilité, Alvaro Ramirez Concepcion, leader de l’Organisation pour l’avenir de Pueblo mixtèque (OFPM), est acquitté et quitte la prison d’Ayutla de los Libres. Le 6 Juin, Ramirez avait été emprisonné accusé d’avoir assassiné Andres Feliciano Modesta et d’avoir tenté d’assassiner Policarpo Patriarca Augustin, le 15 Novembre 2009 près de Ayutla de los Libres.
14 juin : Alvaro Ramirez Concepcion, leader de l’Organisation pour l’avenir de Pueblo mixtèque (OFPM) accuse le gouverneur Zeferino Torreblanca Galindo de s’être allié avec les caciques de Ayutla de los Libres pour démanteler l’OFPM.
22 juin: Amnesty International (AI) lance une Action urgente en faveur du prisonnier pour délit d’opinion, Raul Hernandez, qui a été menacé par des internes de la prison d’Ayutla de los Libres.
5 juillet: Deux ans et cinq mois après l’assassinat de Lorenzo Fernández Ortega, frère d’Inés Fernández Ortega, violée par des soldats en 2002, le procureur général de l’État de Guerrero (PGJE) présente un suspect en « concluant » que sa mort résulte d’un conflit qui aurait surgi au cours d’une beuverie.
9 août: L’Association des journalistes de l’État de Guerrero exige du gouverneur Zeferino Torreblanca qu’il respecte leur travail, qu’il mette fin au harcèlement des médias alternatifs, et l’aboutissement des enquêtes dans le cas des assassinats de 12 journalistes en 1997.
12 août: Les groupes parlementaires du Congrès local exhortent le juge d’Ayutla qu’il prenne en compte de manière impartiale les preuves de l’innocence du dirigeant de l’Organisation du Peuple Indigène Me’phaa (OPIM), Raul Hernandez Abundio emprisonné à Ayutla. Le 6 août, le procureur général avait demandé la peine maximale de 50 ans contre Hernández.
27 août: Après avoir été emprisonné pendant deux ans et quatre mois de prison à Ayutla de los Libres, Raúl Hernández Abundio recouvre la liberté.
30 août: Le chef de l’Organisation pour l’avenir du Peuple mixtèque (OFPM), Alvaro Ramirez Concepcion, est agressé par huit hommes portant des armes à feu et reçoit plusieurs impacts de balle. Les tirs frappent également son frère, Audencia Ramirez, ainsi que deux autres personnes
6 septembre: La Cour Suprême de Justice de la Nation (SCJN) décide d’analyser la sentence, les recommandations et résolutions de la Cour Interaméricaine des Droits Humains (CoIDH) dans l’affaire Rosendo Radilla, où il a été démontré que l’État mexicain avait violé les droits humains de Radilla, activiste du Guerrero porté disparu depuis 1974
14 septembre: Un commando enlève Victor Tapia Ayala, dirigeant du Front Libre Hermenegildo Galeana et membre de l’Association Civile Nationale Révolutionnaire (ACNR), dans la communauté de Papanoa, municipalité de Tecpan de Galeana. Début septembre, Ayala Tapia avait dirigé l’occupation de la mairie, action qui cherchait à exiger une solution à des revendications sociales
23 septembre: Le Centre Robert F. Center Kennedy basé à Washington DC, annonce qu’il remettra le Prix des droits humains Robert F. Kennedy au directeur du Centre des droits humains de la Montagne Tlachinollan , Abel Hernández Barrera, «pour ses efforts vigoureux afin que cessent les violations des droits humains résultant de l’impunité dont jouissent l’armée et la narco-violence. »
27 septembre: Genaro Cruz Apostol, Silverio Matías Dominguez et David Valtierra Arango, membres fondateurs de la municipalité autonome de Suljaa ‘de Xochistlahuaca, sont condamnés à trois ans et deux mois d’emprisonnement et à une amende de 1.753 pesos.
1er octobre: La Cour Interaméricaine des Droits Humains (CoIDH) émet deux sentences contre l’État mexicain le condamnant pour le viol de deux femmes autochtones me’phaa Inés Fernández Ortega et Valentina Rosendo Cantú en 2002.
Du 13 au 16 octobre: Dans le cadre de son quinzième anniversaire, la Coordination Régionale des Autorités Communautaires et la Police Communautaire (CRAC-PC), en collaboration avec l’Université Interculturelle des peuples du Sud (UNISUR), organisent une Rencontre Nationale pour la Justice et la Sécurité des Peuples qui se tient à San Luis Acatlan, avec la participation de plus de 3 000 personnes.
24 octobre : Des agents de la Police Ministérielle de l’État (PME) de Guerrero arrêtent Felix Moreno Peralta et Jorge García Hernández, dirigeants de la Coordination Étatique des travailleurs de l’éducation (CETEG). On les accuse d’attaques aux voies de communication. Parallèlement, 40 mandats d’arrêt contre des dirigeants du mouvement syndical des enseignants de Guerrero sont réactivés.
28 octobre: la Commission Interaméricaine des Droits Humains (CIDH) tient une audience dans la ville de Mexico durant laquelle diverses organisations sociales exposent la violation de leurs droits à la consultation et à la participation dans les affaires d’intérêt public de la part du gouvernement mexicain. Ils font en particulier référence à la construction de méga-projets tels que le barrage hydroélectrique de La Parota.
4 novembre: à Chilpancingo, à l’occasion du premier anniversaire de sa mort, des organisations sociales rendent hommage à Omar Guerrero Solis, mieux connu en tant que « commandant Ramiro », un membre de l’Armée Révolutionnaire du Peuple Insurgé (ERPI), tué dans la Sierra de Catalán de Coyuca le 4 Novembre 2009.
5 novembre: Des représentants de l’Entreprise Minière Hochschild Mexico se présentent à la Maison de Justice Communautaire de San Luis Acatlan, en informant qu’ils ont obtenu l’autorisation de l’INEGI pour réaliser des activités de prospection de minéraux exploitables dans les territoires des communautés de la zone.
Du 1er au 8 novembre : des habitants de El Jicaral, appartenant à la municipalité de Coicoyán de las Flores (Oaxaca) entrent en recourant à la violence dans la ville de Tlacoachistlahuaca (Guerrero).
10 novembre : Dans la ville d’Acapulco, les bureaux du journal « El Sur » sont attaqués par un groupe d’hommes armés qui utilisent leurs armes à plusieurs reprises en présence de 12 employés sans que personne ne soit finalement blessé.
11 novembre: plus de 500 paysans contraires au projet hydroélectrique de La Parota manifestent devant la Commission Fédérale d’Électricité (CFE) à Acapulco pour exprimer à nouveau leur opposition face à l’imposition de ce méga-projet.
15 novembre: Des habitants de la municipalité de Heliodoro Castillo accusent plus de 200 membres de l’armée mexicaine qui campent dans le chef-lieu de la municipalité de Tlacotepec de divers abus d’autorité.
15 novembre: Felipe Flores, dirigeant du Conseil des Ejidos et Communautés qui s’opposent à La Parota (CECOP), conditionne son soutien à Angel Aguirre, candidat au poste de gouverneur de la coalition du PRD, PT et de Convergence, en lui demandant de s’engager devant un notaire public à ne pas soutenir la construction du barrage de La Parota.
23 novembre: L’Organisation du Peuple Indien Me’phaa (OPIM) dément que le gouvernement de Guerrero a respecté la décision de la Cour Interaméricaine des Droits Humains (CIDH) dans les cas des viols par des membres de l’armée mexicaine dont Valentina Rosendo Cantú et Inés Fernández Ortega ont été victimes en 2002.
26 novembre: La Chambre des Députés approuve l’inclusion de fonds destinés à la construction de la centrale hydroélectrique de La Parota dans le Budget des dépenses de la Fédération prévu pour 2011, ceci en dépit de l’opposition à ce projet dans la zone où elle devrait être construite.
28 novembre: Obtilia Eugenio Manuel et Cuauhtémoc Ramírez Rodríguez, respectivement présidente et dirigeant de l’Organisation du Peuple Indien Me’phaa (OPIM) reçoivent chez-eux de nouvelles menaces de mort par écrit.
7 décembre : environ 35 militaires à bord de trois camions Hummer réalisent une nouvelle incursion dans la communauté de La Morena, municipalité Petatlan, en utilisant leurs armes et en provoquant la panique parmi les habitants. Selon les témoignages, les hommes et les adolescents se sont précipités vers les collines à proximité, tandis que les femmes, les enfants et les personnes âgées sont restés dans leurs maisons, qui ont été perquisitionnées par les militaires.
Du 17 au 20 décembre : sixième anniversaire de la radio communautaire autonome Radio Ñomndaa – Les mots de l’eau- dans la communauté Suljaa, Costa Chica de Guerrero.
20 décembre: La Cour Interaméricaine des Droits Humains (CoIDH) condamne l’État mexicain pour avoir violé les droits à la liberté, l’intégrité, les garanties judiciaires et la protection judiciaire de Rodolfo Montiel et Teodoro Cabrera, connus comme « paysans écologiques» pour leur lutte contre la déforestation dans la Sierra de Petatlán. En 1999, ils avaient été arrêtés par des militaires.