ACTIVITES DU SIPAZ (De mi-août à mi-novembre)
30/11/20112011
18/01/20122011
2 janvier: l’EZLN et l’Autre Campagne démentent avoir participé à l’enlèvement de Diego Fernandez de Cevallos, membre du parti politique PAN et candidat à la présidentielle en 1994, ce que suggérait un communiqué d’un présumé membre de l’EZLN diffusé dans les médias la veille.
24 janvier: Mort de l’évêque de San Cristóbal de Las Casas, Chiapas, Don Samuel Ruiz García, acteur clef dans les dialogues de paix entre l’ EZLN et le gouvernement depuis le soulèvement armé de 1994.
26 janvier: le Comité Clandestin Révolutionnaire Indigène – Commandement Général (CCRI-CG) de l’EZLN, après presque deux ans de silence, dit regretter la mort de l’évêque de San Cristobal de Las Casas, Don Samuel Ruiz García enterré ce même jour dans l’autel de la cathédrale de la ville.
janvier-février: nouveau communiqué du Sous-comandant Marcos titré « Sur les Guerres », dans le cadre d’un échange épistolaire avec l’écrivain Luis Villoro à propos de la dénommée guerre contre le trafic de drogues entreprise par le gouvernement de Felipe Calderón.
2 février: le Centre des Droits humains Fray Bartolomé de Las Casas (CDHFBC) publie un communiqué sur les déplorables conditions de vie des détenus dans les Centres Étatiques pour la Réinsertion Sociale des Condamnés (CERSS) au Chiapas.
2 février: un affrontement entre indigènes adhérents à l’Autre Campagne et un groupe proche du pouvoir, qui se disputent le contrôle de la caisse de recouvrement à l’entrée des cascades de Agua Azul, municipalité de Chilón, cause la mort d’une personne et fait deux blessés (du côté des proches du pouvoir).
3 février: une opération effectuée par plus de 500 policiers fédéraux et de l’état, appuyés par des membres de l’Armée Mexicaine déloge plus de 100 indigènes adhérents à L’Autre Campagne, qui bloquaient la route Ocosingo-Palenque pour protester contre les évènements qui ont eu lieu la veille à Agua Azul.
5 février: 106 des 116 indigènes de San Sébastian Bachajón arrêtés le 3 février sont libérés.
6 février: Le gouverneur du Chiapas Juan Sabines Guerrero, se rend personnellement à Agua Azul pour ouvrir la « Table ronde de Dialogue et Concertation pour résoudre le conflit du Centre Écotouristique des Cascade de Agua Azul ». Les petits propriétaires communaux de l’Autre Campagne n’y participent pas.
8 février: Les petits propriétaires communaux de la municipalité de Tila (zone Nord du Chiapas) refusent l’indemnisation de 40 millions de pesos que leur offraient les autorités de l’état pour les 130 hectares dont ils avaient été dépossédés en 1980. Ils annoncent qu’ils auront recours à la Cour Suprême de Justice de la Nation (SCJN) afin que leur droit au territoire soit respecté.
11 février: Un mandat d’arrêt est délivré contre 10 indigènes de la communauté de San Sebastián Bachajón, arrêtés pendant les affrontements du 2 février. Ils sont accusés d’homicide, de tentative de meurtre et d’attentat contre la paix.
22 février: Trois défenseurs des droits humains du Centre des Droits Humains Digna Ochoa parmi lesquels son directeur Nataniel Hernàndez Núñez, sont arrêtés alors qu’ils recensaient les possibles violations des droits humains. Ils avaient été informés que la police arrêtait des personnes effectuant un barrage routier. Ils ont été arrêtés pour le délit de mutinerie. Les 19 personnes du Conseil Autonome de la Côte détenus pour le même motif, sont libérées.
2 mars: Le procureur de l’État libère « sous réserve » le directeur du Centre des Droits Humains Digna Ochoa de Tonalá, Nataniel Hernández, ainsi que les autres avocats du centre, emprisonnés depuis le 22 février.
3 mars: Le Centre des Droits Humains Fray Bartolomé de Las Casas présente le rapport « Le Gouvernement crée et gère les conflits pour le contrôle territorial au Chiapas« . Le rapport contient notamment une étude documentée des évènements qui ont eu lieu en février à San Sebastián Bachajón.
5 mars: des femmes et hommes de diverses communautés et des organisations de la Région Sierra Fronteriza se réunissent lors du Sommet Régional de Défense de la Terre, du Territoire et des Ressources Naturelles, qui a lieu à Frontera Comalapa.
8 mars: dans le cadre de la Journée internationale des femmes 5000 personnes provenant de différents groupes sociaux manifestent dans 15 municipalités du Chiapas et bloquent 4 routes pour exiger, entre autre, l’arrêt des « féminicides » et des violences contre les femmes.
10 au 13 mars: la VIII Rencontre des Mouvements mexicains des Victimes de Barrages et pour la défense des fleuves (Mapder) a lieu dans la municipalité de Huitiupán au nord du Chiapas. Les habitants de plus de 30 communautés et du chef-lieu Huitiupán déclarent qu’ils ne payeront plus l’électricité jusqu’à ce que soient annulés les projets de deux barrages hydroélectriques dans de leur municipalité, projets que la Commission Fédérale d’électricité (CFE) prétend réactiver.
14 mars: plusieurs organisations civiles dénoncent de graves irrégularités dans l’enquête judiciaire sur le massacre de Viejo Velasco (municipalité d’Ocosingo novembre 2006). Elles signalent la disparition d’ossements découverts en 2007 par les Comités de suivi du cas, sous autorité du procureur général, une Disparition qui serait le fait des autorités elles mêmes.
15 mars: Nataniel Hernàndez Núñez, directeur du Centre des Droits Humains Digna Ochoa (Tonalá) fait l’objet d’une nouvelle arrestation à Tapachula.
16 et 17 mars: la rencontre « Avec la Mémoire des Peuples Construisons la Justice et la Vérité » a lieu à San Cristóbal de las Casas dans le cadre du XXII anniversaire du Centre des Droits Humains Fray Bartolomé de las Casas (CDHFBC).
20 mars: Le réseau national des Organismes Civils de Droits Humains « Tous les Droits pour Toutes et Tous » se prononce sur la situation des défenseurs des droits humains dans le Sud-est du Mexique et dénonce que » la violence généralisée et l’impunité amplifient le contexte de répression, pauvreté, criminalité, migration dépossession territoriale et les attaques contre ceux qui promeuvent défendent et appliquent les droits de tous et toutes « .
21 mars: des habitants du Nouveau Village de « Montes Azules », Palenque, réalisent un barrage pour exiger le respect des engagements que le gouvernement a pris lorsqu’ils ont accepté de se retirer de la Réserve Intégrale de la Biosphère de Montes Azules (RIBMA) en 2005.
29 mars: le président de la République, Felipe Calderón, inaugure une nouvelle Ville Rurale Durable (Ciudad Rural Sustentable) à Santiago El Pinar dans la région des Hauts Plateaux du Chiapas, une initiative qui vise à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
5 avril: les femmes membres de la Coordination des Femmes en Résistance expriment publiquement leurs inquiétudes concernant les menaces de mort et agressions contre Rosa Díaz Gómez de la communauté Jotola de la municipalité de Chilón.
6 avril: importante mobilisation dans plus de 20 villes mexicaines ainsi qu’à l’étranger contre la violence et en faveur de la paix et de la justice au Mexique sous le slogan « Estamos hasta la madre » (On en a ras-le-bol). La mobilisation a commencé suite à la découverte le 28 mars à la sortie de Cuernavaca de 5 cadavres de jeunes, d’un ex militaire et d’une femme adulte, tous présentant des traces de torture. Une des victimes était Juan Francisco Sicilia, fils du journaliste et poète Javier Sicilia, éditorialiste dans les journaux la Jornada et Proceso.
6 au 9 avril: La OCEZ Région Carranza entreprend une journée d’actions pour demander le respect des accords signés avec les autorités de l’état fin 2009 qui concernait la «régularisation» de différentes propriétés, un soutien économique pour les projets productifs et des indemnisations pour les agressions subies. Certaines propriétés réclamées par l’OCEZ-RC sont sources de conflits. D’autres groupes dénoncent en effet qu’ils les ont obtenues de manière illégale et en faisant usage de la force.
9 avril: le Comité de Bon Gouvernement (JBG) de La Garrucha dénonce les menaces de priver de leurs droits fonciers les bases de soutien zapatistes de Cintalapa, municipalité d’Ocosingo, s’ils ne renoncent pas à la résistance.
9 avril: une opération d’environ 800 agents fédéraux et de l’état récupèrent le péage à l’entrée des cascades d’Agua Azul. Face à cela, 600 paysans de San Sebastián Bachajón, membres de l’Autre Campagne, qui avaient récupéré ce péage la veille décident de se retirer.
12 avril: parution de la deuxième partie de l’échange épistolaire entre le Sous-commandant Marcos et le philosophe Luis Villoro qui consiste en une analyse critique de la violence qui frappe le pays. Elle commence par un salut au poète Javier Sicilia et à sa lutte, et dresse une critique du gouvernement de Juan Sabines Guerrero, qui « persécute et réprime ceux qui ne s’unissent pas aux mensonges du gouvernement, qui persécute les défenseurs des droits humains des régions Costa et Altos de Chiapas, et les indigènes de San Sebastián Bachajón qui refusent de prostituer leurs terres, et qui encouragent les groupes paramilitaires contre les communautés indigènes zapatistes ».
17 avril: le Comité de Bon Gouvernement (JBG) de La Realidad dénonce qu’une base de soutien de l’EZLN a été agressée à Monte Redondo (Frontera Comalapa), inculpée sous de fausses accusations et séquestré avant d’être remis au procureur. La JBG exige sa libération immédiate.
26 avril: le commandant de la VII Région Militaire déclare que les troupes de l’Armée mexicaine réalisent constamment des opérations sur le territoire chiapanèque, et plus particulièrement dans les municipalités frontalières avec le Guatemala. Il annonce la création de deux nouvelles bases militaires, chacune de 600 éléments à Chicomuselo et Jiquipilas. Il affirme que la stratégie fait partie d’une nouvelle étape dans le combat contre la délinquance organisée (trafic de drogue, armes et personnes), qui est active et présente dans la zone.
28 avril: sort un nouveau communiqué du CCRI-CG de l’EZLN pour annoncer qu’il participera à la Marche Nationale pour la Justice et contre l’Impunité, convoquée en mai par le Mouvement pour la Paix avec Justice et Dignité.
3 mai: le Centre des Droits Humains Fray Bartolomé de Las Casas (CDHFBLC) dénonce une nouvelle tentative de discréditer son travail.
8 mai: des Marches pour la Paix avec Justice et Dignité convoquées par le poète Javier Sicilia sont réalisées dans plusieurs états du Mexique. Du 5 au 8 de mai 2011, Sicilia a fait un parcours de Cuernavaca (Morelos) à la ville de México qui s’est terminé par un meeting sur la place de la capitale Mexicaine. Le même jour, les bases de soutien de l’EZLN ont réussi à remplir la place de la cathédrale de San Cristobal de Las Casas. Pendant et après cette marche, des habitants de Mitzitón, adhérents à l’Autre Campagne, dénoncent des agressions dans leur communauté de la part des membres de la dénommée Armée de Dieu.
18 mai: jour de la Réforme Constitutionnelle en matière de Droits humains .
4 au 10 juin: un peu plus de 500 personnes parcourent 3000 kilomètres entre Cuernavaca et la ville de Ciudad Juarez dans le cadre de la Caravane du Réconfort, organisée par le mouvement pour la Paix avec Justice et Dignité.
7 juin: Pablo Salazar Mendiguchía, ex-gouverneur du Chiapas (2000-2006) est arrêté pour les délits de détournement de fonds, abus de fonctions publiques, abus d’autorité et complot.
10 juin: le « Pacte National pour la Paix avec Justice et Dignité » à Ciudad Juàrez. Son principal objectif est la démilitarisation du pays mais il propose aussi de définir une nouvelle stratégie de lutte contre le crime organisé, contre la corruption des fonctionnaires, la restructuration des institutions et une nouvelle politique sociale.
10 juin: le centre des Droits Humains Fray Matías de Córdova, AC qui a pour siège la ville frontalière de Tapachula dénonce que l’Institut National de Migration (INM) entrave le travail des organisations de défense des Droits Humains des migrants.
21 juin: Le Comité de Bon Gouvernement zapatiste (JBG) du Caracol de Morelia dénonce des agressions et tentatives d’expulsion contre les bases de soutien zapatistes de Los Martíres de la part des membres e l’Organisation Régionale des Caféiculteurs d’Ocosingo (ORCAO).
22 juin: Après plus de trois mois de détention, les 8 paysans de la première Ville Rurale Durable (Ciudad Rural Sustentable) de Nuevo Juan de Grijalva, municipalité d’Ostuacán, ainsi que leur avocat, sont libérés.
23 juin: plusieurs centres des droits humains du Chiapas lancent la « Campagne Nationale et Internationale contre le harcèlement judiciaire et la criminalisation des défenseurs des droits humains au Mexique..
23 juin: des membres du Mouvement pour la Paix avec Justice et Dignité se réunissent avec le président Felipe Calderón.
25 juin: dans une lettre publique, les journalistes Angeles Mariscal (CNN, Animal Político) et Isain Mandujano (Revista Proceso) racontent le harcèlement, les calomnies, et la surveillance dont ils ont fait l’objet de la part de plusieurs autorités du Chiapas durant les semaines précédentes.
27 juin: le centre des droits humains Fray Bartolomé de las Casas (CDHFBC) alerte que les petits propriétaires communaux de San Marcos Avilés, municipalité de Chilón, base de soutien de l’EZLN sont harcelés, menacés de mort et courent le risque d’être déplacés de force. Le centre signale également que les membres du Campement Civil pour la Paix composé d’observateurs civils qui ont pour fonction de dissuader de possibles actions violentes ont eux aussi été menacés et harcelés.
29 juin: le Conseil Étatique des Droits Humains du Chiapas (CEDH) demande l’application de mesures de protection en faveur des journalistes Angeles Mariscal et Isaín Mandujano. Des Membres de la Maison des Droits des Journalistes se réunissent avec le Gouverneur Juan Sabines Guerrero et d’autres membres de son cabinet qui s’engagent à respecter leur intégrité.
2 juillet: le Comité de Bon Gouvernement (JBG) de Oventic dénonce la situation dans laquelle se trouvent les bases de soutien de San Marcos de Avilés, où se sont multipliées les menaces, agressions, et dépossession de leurs terres et droits provenant de groupes proches des partis politiques.
6 juillet: dans le cadre de la visite officielle de la Haute Commissaire des Nations Unis pour les Droits Humains, Navanethem Pillay, un accord pour établir les bases d’un Mécanisme pour la Protection des Défenseurs et Défenseuses de Droits Humains est présenté.
7 juillet: le Comité de Bon Gouvernement (JBG) zapatiste de La Garrucha dénonce trois cas (communautés de Nuevo Paraíso et Nuevo Rosario, et les problèmes lies à la zone archéologique de Tonina) qu’ils considèrent comme faisant partie de la campagne contre-insurrectionnelle de la part des gouvernements fédéraux, étatiques et municipaux.
8 juillet: Navathem Pillay, Haute Commissaire des Nations Unis pour les Droits Humains conclut sa visite de 6 jours au Mexique.
12 juillet: la Cour Suprême de Justice de la Nation (SCJN) détermine à l’unanimité que les violations des droits humains commises par des militaires devront être sanctionnées pas des tribunaux civils. Au cours de la même session, la Cour rappelle que les sentences des juges ne doivent pas être contraires à la Constitution mexicaine ni aux traités internationaux en matière de Droits Humains.
23 juillet: Dans le cadre du dialogue entre le Mouvement pour la Paix avec Justice et Dignité et le gouvernement fédéral, 5 tables rondes entre les deux parties sont instaurées.
23 et 24 juillet: réunion du Réseau National de Résistance Civile contre les Hauts Tarifs de l’électricité. dans la communauté El Naranjo, municipalité de Palenque (Chiapas).
25 juillet: les 4 derniers prisonniers de San Sebastiàn Bachajón, municipalité de Chilón sont libérés. Le cinquième prisonnier, mineur, avait déjà été relâché sous cautions le 8 de juillet.
25 juillet: le Congrès du Chiapas déclare supprimé le système de détention judiciaire préventive, mesure de protection du système pénal.
2 août: le Comité de Bon Gouvernement (JBG) de La Realidad dénonce publiquement les provocations et des attaques de la part des autorités officielles.
4 août: le diocèse de San Cristobal de las Casas au Chiapas, procède à l’échange des prêtres de Chenalhó et de Simojovel, en raison du harcèlement et des menaces dont le père Marcelo Pérez Pérez (précédemment de Chenalhó) faisait l’objet.
12 août: l’Organisation de la Société Civile Las Abejas d’Acteal organise la Journée d’Action pour la Justice et la Vérité: « Acteal à 2 ans de la libération des paramilitaires par la Cour Suprême d’injustice de la Nation notre mémoire vie contre l’impunité .
15 août: le Comité de Bon Gouvernement (JBG) de La Garrucha dénonce des attaques armées de la part de groupes de l’Organisation Régionale des Caféiculteurs de Ocosingo (Orcao), qu’elle décrit comme des «paramilitaires» qui bénéficient du soutien de la police étatique et municipale.
18 août: Le Comité de Bon Gouvernement (JBG) de Morelia dénonce que dans la communauté Patria Nueva, municipalité autonome Lucio Cabañas, l’Organisation Régionale des Caféticulteurs de Ocosingo (Orcao) a commis de nouvelles agressions:150 personnes ont détruit une maison des bases de soutien de l’EZLN.
29 août: Javier Sicilia répond au Sous-commandant Marcos en faisant référence à sa troisième lettre adressée à Luis Villoro.
Du 27 août au 3 septembre: Brigade d’observation et de solidarité avec les communautés zapatistes.
8 septembre: L’Autre Campagne convoque à une rencontre de ses adhérents de San Cristobal de las Casas et lance la campagne « Halte à la Guerre contre la Terre Mère et ses Peuples« .
12 septembre: le Comité de de Bon Gouvernement (JBG) de Roberto Barrios dénonce des agressions et menaces contre les bases de soutien de San Patricio, municipalité officielle de Sabanilla, dans la zone Nord du Chiapas. Il signale que depuis deux jours la communauté est encerclée par plus d’une centaine de personnes originaires de plusieurs communautés de Tila et Sabanilla qui ont installé un campement à proximité de San Patricio.
14 a 16 septembre: La Caravane vers le Sud du Mouvement pour la Paix avec Justice et Dignité visite le Chiapas en passant par les villes de Tapachula et Ciudad Hidlago (premier jour); Tonalà, Cahuare, San Cristóbal de Las Casas et Acteal (deuxiéme jour); Ocosingo et Palenque (troisième jour)
19 septembre: La Caravane vers le Sud du Mouvement pour la Paix avec Justice et Dignité conclut son parcours avec un meeting dans la ville de Mexico, après avoir parcouru plus de 4 mille kilomètres et 8 états du pays. Elle avait pour objectif de donner la parole aux victimes du crime organisé et aux victimes du système économique et politique du pays
19 septembre: le Caracol zapatiste de la Garrucha dénonce des provocations et dépossession de terres récupérées du village Nuevo Purísima de la part de personnes originaires de Ocosingo, qui affirment n’être membre d’aucune organisation, bien que le Comité de Bon Gouvernement (JBG) dénonce un appui évident de la mairie (PAN).
22 septembre: La Société Civile Las Abejas de Acteal déclare ne pas être à l’origine de la plainte déposée devant un tribunal des États-Unis contre l’ex président Ernesto Zedillo pour le Massacre d’ Acteal.
21 septembre: dans la municipalité de Venustiano Carranza, des indigènes de l’Organisation Paysanne Emiliano Zapata Région Carranza (OCEZ-RC) et des membres de la communauté la Candelaria El Alto, adhérents à l’Autre Campagne, s’affrontent pour la propriété de 185 hectares de terres. Le bilan est de plusieurs blessés.
24 septembre: dans la communauté de Guaquitepec, municipalité de Chilón, un groupe de 100 paysans dirigé par 4 caciques entre de manière violente dans les installations appartenant au projet de Développement Communautaire du Patronage Pro Education Mexicain A.C provoquant un affrontement et la destruction partielle des infrastructures.
29 septembre: 7 prisonniers incarcérés dans le « pénal nº 5 » de San Cristobal de las Casas commencent une grève de la faim totale et indéfinie et 4 prisonniers un jeûne de 12 heures par jour pour dénoncer leur situation.
29 septembre: le Comité de Bon Gouvernement (JBG) du Caracol Roberto Barrios publie un communiqué dans lequel il dénonce de nouvelles menaces de mort, des vols, des dommages et des menaces d’expulsion contre les bases de soutien zapatistes de la communauté de San Patricio, zone Nord du Chiapas.
27 au 29 septembre: le rapporteur spécial sur les droits des personnes privées de liberté de la Commission Interaméricaine de Droits Humains (CIDH) Rodrigo Escobar Gil réalise une visite de trois jours au Mexique. Il regrette « confirmer en personne et de maniéré directe la grave situation dans laquelle se trouve le pays en matière de Droits Humains ».
8 et 9 octobre: le « Sommet pour la défense des défenseurs et défenseuses des Droits Humains« a lieu à Tonalà, Chiapas.
12 octobre: le Comité de Bon Gouvernement de la Realidad dénonce des menaces et agressions contre les bases de soutien zapatistes du village Che Guevara (terres récupérées). Il désigne comme responsable de vols, tentative d’homicide et menaces de mort avec arme à feu les personnes des propriétés voisines protégées par des fonctionnaires du gouvernement.
12 octobre: environ 10000 personnes de plusieurs organisations sociales, syndicats, et membres de l’Autre Campagne réalisent une marche dans le centre historique de San Cristobal de Las Casas, dans le cadre de l’anniversaire des 519 ans de l’arrivée des espagnols en Amérique.
14 octobre: le président Felipe Calderón et des membres du Mouvement pour la Paix avec Justice et Dignité (MPJD) tiennent un second dialogue au Château de Chapultepec de la capitale.
14 octobre: Deux prisonniers originaires de Mitzitón, après 16 jours de grève de la faim et jeûne sont libérés après 9 ans et 4 mois d’emprisonnement
17 octobre: le président Felipe Calderón Hinojosa, inaugure le VIII Sommet Mondial du Tourisme d’Aventure à San Cristobal de Las Casas. En mentionnant pour la première fois depuis des années le mouvement zapatiste, il affirme que le soulèvement de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale en 1994, a été le reflet de la marginalisation subie pas ses membres. L’évènement a fortement été remis en cause par plusieurs organisations civiles.
20 octobre: le professeur Alberto Patishtan Gómez, porte-parole du mouvement de grève de la faim et jeûne des prisonniers du CERSS 5 est transféré de force à la prison fédérale de Guasave, Sinaloa, à des milliers de kilomètres du Chiapas
20 octobre: une menace de mort est trouvée au domicile des défenseurs de Droits Humains Margarita Martínez Martínez et Adolfo Guzmàn Ordaz et ce malgré le fait qu’ils disposent de mesures de protection de la CIDH.
23 octobre: Juan Sabines Guerrero visite la propriété La Lampara de la communauté de San Patricio de la municipalité de Sabanilla pour constater « le travail de réconciliation qu’ont réalisé les autorités chiapanèques ».
24 octobre: environ 60 organisations et collectifs ainsi que des centaines de personnes à titre personnel diffusent une lettre publique en direction de Felipe Calderón et Juan Sabines Guerrero dans laquelle ils remettent en cause la stratégie des deux niveaux de gouvernement concernant la gestion des conflits dans plusieurs communautés de l’état du Chiapas.
4 novembre: le conflit historique entre les états de Chiapas et de Oaxaca pour la possession de 4975 hectares dans la région de Chimalapas débouche sur deux affrontements qui se soldent par au moins 10 blessés et deux disparus.
7 novembre: 39 jours après le début de leur grève de la faim et jeûne, les personnes incarcérées dans le pénal nº 5 de San Cristobal de Las Casas décident de suspendre leur action face aux risques pour leur vie et face à l’insuffisante réponse de la part du gouvernement du Chiapas
15 novembre: deux des 8 indigènes qui pendant 39 jours ont réalisés une grève de la faim dans la prison de San Cristobal de las Casas sont libérés.
24 novembre: environs 8000 catholiques des 54 paroisses dans le diocèse de San Cristobal de Las Casas organisent un pèlerinage dans cette ville et se prononcent en faveur de la défense de la terre, du territoire et des ressources naturelles.
24 au 25 novembre: plusieurs activités sont organisées à San Cristobal de Las Casas dans le cadre de la Journée internationale contre la violence faite aux femmes.
7 décembre: après avoir récupèré pendant deux jours le péage de l’entrée des cascades d’Agua Azul les petits propriétaires communaux de San Sebastián Bachajón, adherents à l’Autre Campagne, dénoncent l’intervention du secrétaire de gouvernement du Chiapas, Noé Castañón, qui s’est rendu en personne sur place et qui leur aurait offert de l’argent avant de les menacer d’avoir recours à la police pour les déloger.
7 décembre: la 4eme lettre du Sous-commandant Marcos au philosophe Don Luis Villoro dans le cadre de leur échange épistolaire sur l’éthique et la politique titrée « Une mort… Une Vie« , est publiée. Dans celle-ci il aborde principalement le thème du pouvoir et des prochaines élections présidentielles au Mexique (2012).
8 et 9 décembre: Forum régional pour la Défense des Droits Humains à San Cristobal de Las Casas.
14 décembre: des membres du Front des Petits propriétaires Communaux en Résistance de Cintalapa et Busiljà, municipalité d’Ocosingo, adhérents à l’Autre Campagne, commencent un sit-in sur la Place de la Cathédrale de la ville de San Cristobal, pour exiger la libération de deux prisonniers détenus à Playas de Catazajá, ainsi que le retour d’une petite fille enlevée en juillet.
21 et 22 décembre: à 14 années du massacre d’ Acteal, municipalité de Chenalhó, la Société Civile Las Abejas convoque à une série d’activités dans le cadre de la « Journée de Jeûne et de Prière pour la Mémoire, la Résistance et la Vie«
23 décembre: l’Organisation Paysanne Emiliano Zapata Région Carranza (OCEZ-RC) dénonce des incursions militaires dans sa zone d’influence depuis le 11 décembre et exige l’arrêt des harcèlements de la part des militaires à leur encontre.