2012
11/01/20132012
25/01/20132012
13 et 14 janvier: la première réunion des représentations nationales du Mouvement pour la Paix avec Justice et Dignité (MPJD) se tient à Mexico. Des victimes impliquées, citoyens solidaires et défenseurs des droits humains, représentant le mouvement dans 14 états mexicains, y compris le Chiapas y prennent part.
1er février: six personnes identifiées comme les auteurs de la massacre d’Acteal (1997) sont libérées de prison. Le Centre des droits humains Fray Bartolomé de Las Casas informe que «jusqu’à présent, la Cour Suprême a ordonné la libération de 50 responsables, en laissant seulement 28 en prison. Six autres ont été acquittés dès le début du procès, deux ont été libérés pour des raisons humanitaires et un dernier est décédé au cours du procès ».
14 février: Le Congrès du Chiapas approuve à l’unanimité la loi sur la prévention et l’attention des déplacements internes, qui cherche à protéger les droits de 6000 familles expulsées par des conflits religieux, armés, des phénomènes naturels et d’autres facteurs.
7 et 8 mars: Le Tribunal Permanent des Peuples (TPP), chapitre Chiapas, réalise à San Cristóbal de Las Casas sa première audience portant sur les thèmes de la violence contre les femmes et les féminicides.
8 mars: Dans le cadre de la Journée Internationale de la Femme, 500 femmes appartenant à l’organisation Sociedad Civil Las Abejas réalisent un pèlerinage à Chenalhó. Elles exigent, entre autres, le retrait du camp militaire de Majomut.
16 mars: Le Comité de Bon Gouvernement (JBG) d’Oventic dénonce l’emprisonnement injuste de Francisco Santiz Lopez, base de soutien zapatiste et de Lorenzo Lopez Girón, sans affiliation politique, tous deux originaires de la municipalité de Tenejapa.
17 mars: Plus d’un millier de personnes réalisent une assemblée à El Bosque, pour exiger le retour au Chiapas et la libération du professeur Alberto Patishtán.
19 mars: Des membres du Front National de Lutte pour le Socialisme (FNLS) commencent un sit-in à San Cristobal de Las Casas pour exiger une solution à leurs revendications.
22 mars: on annonce la libération de Francisco Santiz Lopez et de Lorenzo Lopez Giron, originaires de la communauté de Banavil, municipalité de Tenejapa. Toutefois, au dernier moment, une nouvelle charge est imputée à Santiz López pour le crime fédéral de possession d’armes à feu d’utilisation exclusive de l’armée.
28 mars: Le Centre Digna Ochoa dénonce que son directeur, Nathaniel Hernandez Nuñez a reçu des menaces et des intimidations par téléphone de la part de fonctionnaires du gouvernement de l’état du Chiapas.
12 avril : le leader paysan Caralampio Gomez Hernandez de l’organisation prolétarienne Emiliano Zapata (OPEZ-MLN) est arrêté à Tuxtla Gutierrez, juste après avoir quitté la table des négociations avec le Secrétaire du Gouvernement du Chiapas, Noé Castañón.
16 avril: L’organisation Sociedad Civil Las Abejas auberge la réunion préparatoire de l’audience du Tribunal Permanent des Peuples (TPP) à Acteal. Le TPP aborde le massacre d’Acteal comme l’un des cas emblématiques de la violence de l’État, structurelle et systémique.
22 avril: L’organisation Sociedad Civil Las Abejas alerte sur «l’existence d’armes cachées dans les communautés de Chenalhó, ce que nie le gouvernement du Chiapas et pourrait également permettre la réactivation de l’action paramilitaire».
24 avril: Le Comité de Bon Gouvernement (JBG) de La Garrucha dénonce les invasions et les attaques contre le village autonome de Nuevo Paraiso, où des habitants des municipalités de Ocosingo et Chilón se sont introduits à plusieurs reprises dans les terres récupérées entre octobre 2011 et avril 2012.
Du 29 avril au 4 mai: une mission civile d’observation et de solidarité se rend dans les communautés de Salvador Allende, Ranchería Corozal et San Gregorio dans la Réserve de la biosphère de Montes Azules, ces dernières étant menacées d’expulsion.
7 mai: des membres de la famille et des défenseurs des droits humains réclament justice pour la mort d’Itzel Mendez Perez, étudiante tzotzil de 17 ans dont le corps a été retrouvé le 15 avril à San Cristobal de las Casas et qui présentait des signes d’avoir été violée et battue.
10 mai: des habitants de San Sebastian Bachajón, adhérents de l’Autre Campagne dénonce que le 6 mai, des membres de l’Union Paysanne autochtone et en faveur des forêts (UCIAF), des membres du Parti Écologique Vert du Mexique (PVEM) et du Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI), ont tendu une embuscade à deux habitants de leur village.
11 mai: Environ 400 personnes, principalement des femmes, ont réalisé une manifestation entre la ville de Teopisca et celle d’Amatenango del Valle pour protester contre la militarisation, les tarif élevés de l’électricité et l’exploitation minière.
14 mai: Dans le cadre de la Journée contre le féminicide et la violence contre les femmes, environ 1200 personnes à San Cristobal de las Casas et plus d’une centaine à Tuxtla Gutierrez, se sont manifestées de manière simultanée avec des pancartes et des slogans contre le féminicide et la violence dirigée contre les femmes au Chiapas.
18 mai: un millier de personnes, pour la plupart des autochtones, manifestent à El Bosque pour la libération du professeur Alberto Patishtán Gomez (qui en est originaire) et celle de Francisco Santiz Lopez, base de soutien zapatiste également emprisonné.
26 mai: Le Comité de Bon Gouvernement (JBG) de Morelia dénonce que des membres de l’Organisation Régionale des producteurs de Café d’Ocosingo (ORCAO), avec le soutien des autorités cherchent à les dépouiller de terres récupérées dans les municipalités autonomes zapatistes de 17 de Noviembre et de Lucio Cabañas.
31 mai: des membres du Front National de Lutte pour le Socialisme (FNLS) lèvent le sit-in qu’ils avaient maintenu pendant un peu plus de deux mois à San Cristobal de Las Casas, sans avoir obtenu des réponses à leurs demandes.
10 juin: Des centaines d’indigènes organisent une manifestation dans la municipalité de El Bosque pour exiger la fin de la persécution judiciaire contre des personnes innocentes de San Pedro Nixtalucum et pour exiger la libération du professeur Alberto Patishtan Gomez ainsi que celle de Francisco Santiz Lopez (base de soutien zapatiste de Tenejapa).
10 juin: Des milliers de personnes manifestent dans au moins 18 villes du Mexique, dont plusieurs du Chiapas, pour exiger plus de démocratie et se prononcer contre le candidat du PRI à la présidence, Enrique Peña Nieto. Ces manifestations ont été convoquées par le mouvement social # YoSoy132.
14 juin: des policiers arrêtent Pablo César Gómez Alfaro, porte-parole et représentant de l’Organisation Prolétarienne Emiliano Zapata – Mouvement de Libération Nationale (MLN-OPEZ) à Tuxtla Gutierrez, ceci alors que cette organisation maintenait un processus de dialogue et de négociation avec le gouvernement de l’État. Gomez Alfaro est le fils de Caralampio Alfaro Hernandez, également leader de la OPEZ-MLN, qui avait été arrêté le 12 avril dernier.
19 juin: Le Cideci-Unitierra dénonce le harcèlement subi par des travailleurs de la Commission Fédérale d’Électricité (CFE) et de magistrats au cours des jours précédents.
22 juin: le président Felipe Calderon ratifie et promulgue la loi sur la protection des défenseurs des droits humains et des journalistes adoptée par le Congrès à la fin avril, ainsi que le décret sur la fédéralisation des crimes commis contre des journalistes ou des installations médiatiques portant ainsi atteinte au droit à l’information et à la liberté d’expression.
26 juin: Dans le cadre de la Journée Internationale pour le soutien aux victimes de la torture, le Centre des droits humains Fray Bartolomé de Las Casas présente un rapport sur la torture au Chiapas intitulé «De la cruauté au cynisme ».
30 juin: Margarita Martinez, défenseure des droits humains, trouve une nouvelle menace de mort dans son entreprise à San Cristobal de Las Casas, alors qu’elle était accompagnée par son garde du corps.
Début juillet: le Mouvement pour la Paix avec Justice et Dignité (MPJD) et plusieurs organisations des droits de l’homme au Mexique critiquent la décision du gouvernement fédéral de ne pas adopter la Loi générale sur les victimes (LGV). Le gouvernement considère en effet qu’elle présente encore des inexactitudes et des défauts, mais ceci constitue dans les faits un veto présidentiel.
1er juillet: des élections se tiennent au Mexique mettant fin à un processus qui a généré une forte polémique depuis le début des campagnes. Le Programme des Résultats électoraux Préliminaires (PREP) donne l’avantage au candidat Enrique Peña Nieto de l’Alliance « Engagement pour le Mexique » entre le Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) et le Parti Vert Écologiste du Mexique (PVEM).
1er juillet: en plus d’être le jour des élections présidentielles, le peuple du Chiapas vote également pour élire le nouveau gouverneur, 122 maires et 41 députés. Le candidat de la Coalition « Chiapas qui nous unit » (PRI-Vert-PANAL), Manuel Velasco Coello, remporte les élections au poste de gouverneur avec une majorité claire donnant au Parti Vert son premier poste de gouverneur au Mexique.
3 juillet: le candidat présidentiel du Mouvement progressiste définit sa position face aux résultats électoraux. Il annonce que l’on doit encore compter plus de 100.000 urnes et qu’il détient de nombreuses preuves d’irrégularités. Il signale en particulier que, durant la campagne électorale, Peña Nieto a dépassé les limites de dépenses établies par la loi et qu’il y a aussi eu des multitudes de cas d’achat et de contrainte des votes de la part du PRI.
6 juillet: Des ONG qui s’opposent à la plantation d’OGM exigent au gouvernement mexicain d’annuler l’autorisation donnée à Monsanto qui lui permet d’utiliser du soja génétiquement modifié dans plusieurs états du Mexique.
16 juillet: Margarita Martinez, défenseure des droits humains, et sa famille décident de quitter temporairement l’état du Chiapas, devant les risques qu’encoure leur vie.
26 juillet: Après avoir passé plus de neuf mois dans le Centre fédéral de réadaptation sociale (Cefereso n ° 8), à Guasave, Sinaloa, le professeur Alberto Gómez Patishtán est transféré à la prison de San Cristobal de Las Casas, Chiapas.
1er août: Le Secrétaire exécutif du Conseil Étatique des droits de l’homme (CEDH), Diego Cadenas Gordillo sollicite des mesures de protection. Il dénonce avoir été menacé par le nouveau directeur des Affaires Générale du CEDH, Florencio Madariaga Granados, pour avoir refusé de licencier plusieurs de ses membres.
1er août: des habitants de Tila, manifestent simultanément dans la ville de Mexico et Tila afin d’exiger des juges de la Cour Suprême de Justice de la Nation (SCJN) une décision favorable en ce qui concerne les 130 hectares dont ils ont été expropriés il y a plus de 30 ans pour en faire un usage privé.
6 août: Le Centre des droits de la femme au Chiapas (CDMCh) et le Groupe des femmes de San Cristobal (COLEM) publient un rapport intitulé «La situation de discrimination et de non-accès à la justice pour les femmes au Chiapas et au Mexique », qui a été présenté au Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes [CEDAW, organisme des Nations Unies (ONU), en juillet dernier.
9-11 août: le Mouvement mexicain pour des Alternatives face aux problèmes de l’environnement et au changement climatique (MOVIAC-Chiapas) effectue une réunion portant sur ce thème dans la communauté d’Acteal,.
12 août: l’organisation Las Abejas, accompagnée par des individus et des organisations solidaires du Chiapas, Oaxaca, Guatemala, Salvador et d’autres pays, organisent une manifestation entre le camp militaire de Majomut et la communauté d’Acteal dans le cadre de la «Journée contre l’impunité» dans le cas du massacre du 22 décembre 1997.
15 août: deux Comités de Bon Gouvernement zapatistes publient un communiqué. D’une part, la JBG de Morelia dénonce que le 2 août, des zapatistes de Moises Gandhi, dans la région de Che Guevara, municipalité autonome rebelle de Lucio Cabañas ont été attaqués violemment par 20 membres de la ORCAO (Organisation régionale des producteurs de café d’Ocosingo) alors qu’ils travaillaient leurs terres. De son côté, la JBG de La Realidad dénonce les provocations dont souffrent les sympathisants zapatistes de la part d’un groupe de personnes de Veracruz, annexe de l’ejido San Carlos, dans la municipalité officielle de Las Margaritas, « avec la protection du mauvais gouvernement et des partis politiques PVEM et PRD ».
31 août: le candidat de la coalition formée par le Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) et le Parti Vert Écologiste du Mexique (PVEM), Enrique Peña Nieto (EPN) est accrédité comme président élu. Tant le Mouvement progressiste, dirigé par Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO, candidat pour les partis de gauche lors des élections de juillet), que des mouvements sociaux (# YoSoy132 par exemple) et des organisations civiles rejettent la décision des juges. Des milliers de personnes descendent dans les rues de Mexico pour protester et encercler le siège du Tribunal électoral en signe de protestation.
4 septembre: trois mille personnes appartenant au Peuple Croyant, un processus dans lequel participent des milliers de fidèles du diocèse de San Cristobal de Las Casas, organisent un pèlerinage à travers la ville pour exiger la libération immédiate et inconditionnelle du professeur Alberto Gómez Patishtán.
7 septembre: le Département d’État des États-Unis accorde l’immunité diplomatique à l’ancien président mexicain Ernesto Zedillo qui fait face à un procès pour son rôle présumé dans le massacre d’Acteal 1997.
11 septembre: La famille du professeur Alberto Gómez Patishtán demande à la Cour Suprême de Justice de la Nation (SCJN) de reprendre son affaire et de reconnaître son innocence, en tenant compte des multiples irrégularités qui ont conduit son emprisonnement depuis déjà plus de 12 ans.
12 septembre: le Comité de Bon Gouvernement (JBG) de Roberto Barrios dénonce que le 6 septembre, un groupe de 55 personnes armées, couvertes de passe-montagnes et portant un uniforme de style militaire, ont occupé les terres de bases de soutien zapatistes de Nuevo Poblado Comandante Abel. Face aux harcèlements constants et au risque imminent pour leur vie, 70 familles ont été déplacées.
15 septembre: Le deuxième Forum «Pour la défense de nos terres et territoires, Oui à la Vie, Non à l’exploitation minière prédatrice» est organisé à Ejido Santa Maria, dans la municipalité de Chicomuselo, la frontière avec le Guatemala.
21 septembre: Le Centre des droits humains Fray Bartolomé de Las Casas (CDHFBC) dénonce de nouveaux harcèlements de l’armée mexicaine contre le CIDECI-Unitierra, entre le 17 et le 19 septembre.
30 septembre: les maires élus lors des élections du 1er juillet occupent leurs postes, une transition qui donne lieu à de multiples incidents, parfois violents, dans plusieurs municipalités.
3 octobre: l’organisation Las Abejas dénonce la réactivation des groupes paramilitaires à Chenalhó tout comme cela se passe dans la partie nord du Chiapas.
11 octobre: Le Comité de Bon Gouvernement (JBG) de La Realidad dénonce les provocations répétées contre des bases de soutien zapatistes à Ejido Guadalupe los Altos, municipalité de Las Margaritas, ainsi que l’arrestation de cinq d’entre elles le 30 septembre et une de plus, le 4 octobre.
15 octobre : Le Comité de Bon Gouvernement (JBG) d’Oventic dénonce que des groupes du PRI de Zinacantán, qui jusqu’à récemment étaient du PRD, ont recommencé à harceler la communauté zapatiste de Jechvó, les privant d’eau de manière violente, comme ils l’avaient fait en 2004 dans cette même communauté.
29 octobre: le conflit agraire dans la communauté de Candelaria El Alto entre les paysans de cette communauté adhérant à l’Autre Campagne et les membres de l’Organisation paysanne Emiliano Zapata – Région Carranza (OCEZ-RC) reprend de plus belle en partie du fait de la non attention du gouvernement pour chercher à le résoudre.
31 octobre: Le Comité contre la torture (CAT) des Nations Unies (ONU) à Genève exprime de fortes préoccupations quant à la situation en la matière au Mexique.
22 novembre: L’Organisation Las Abejas dénonce dans un communiqué que son président a reçu une menace de mort au cours des jours précédents.
23 novembre: Le Comité de Bon Gouvernement (JBG) de La Realidad dénonce deux actes d’injustice et de provocation contre des bases de soutien zapatistes. Le premier cas a conduit à l’emprisonnement de deux zapatistes sur la base de fausses accusations depuis déjà cinq mois, tous deux habitants de Fracción San Ramón de la municipalité officielle de Motozintla. L’autre est une tentative de vol de la part de militants du Parti Vert Écologiste du Mexique (PVEM) contre des zapatistes du peuple de Che Guevara, également à Motozintla.
25 novembre: Des femmes du Chiapas manifestent à San Cristobal de Las Casas et Tuxtla Gutierrez dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Au cours des jours précédents ont également été organisés d’autres événements qui ont abordé ce thème, comme le Forum des Peuples pour la Défense de la Terre, des territoires et de la souveraineté alimentaire, ou bien la Rencontre « Cent voix de femmes témoignent sur la violence ».
28 novembre: Plus de 2000 personnes provenant de 20 municipalités du Chiapas et d’autres états du Mexique et de l’étranger organisent une manifestation dans la ville de Frontera Comalapa à la fin de la «Rencontre au Chiapas contre le modèle minier ».
1er décembre: Enrique Peña Nieto (EPN) assume la présidence de la République de la même façon que son prédécesseur: remis en cause du fait de son manque de légitimité dans les urnes. Les manifestions dans ce cadre donnent lieu à sept heures d’émeutes. Bilan final : 105 blessés, dont 29 qui requirent de soins hospitaliers, et des dizaines d’arrestations.
8 décembre: Manuel Velasco Coello assume son poste comme gouverneur du Chiapas, pour la période 2012-2018. Il annonce un plan d’austérité et mentionne les contributions politiques et culturelles de l’EZLN et des Comités de Bon Gouvernement autonomes. Il déclare son «entière disposition à établir les canaux de communication nécessaires afin de renforcer l’harmonie, la paix et le développement des peuples autochtones ».
9 décembre: Le Comité de Bon Gouvernement (JBG) de La Garrucha dénonce qu’on a lancé un mandat d’arrêt contre une base de soutien zapatiste en raison de la construction d’une boutique d’artisanat collective dans les terres récupérées qui sont près du site archéologique de Tonina.
14 décembre: des organisations de défense des droits de l’homme publie une déclaration sur la nomination de Jorge Luis Llaven Abarca en tant que Secrétaire de la Sécurité publique au Chiapas. Il le signale comme responsable d’«actes de détentions arbitraires, d’utilisation excessive et indue de la force publique, de garde-à-vue, de menaces, d’actes de torture et d’autres violations des droits humains. »
20 décembre: Le gouvernement du Chiapas libère quatre prisonniers, dont deux sont zapatistes pour «contribuer à la distension» et pour renforcer un «climat de tolérance et de paix » dans l’état. Une partie de cette détermination comprend l’annulation d’un mandat d’arrêt contre une base de soutien zapatiste, originaire de Tonina, une affaire sur laquelle s’était prononcé le JBG de La Garrucha début décembre.
21 décembre: Des milliers de bases de soutien indigènes de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) manifestent dans 5 villes du Chiapas (San Cristobal de Las Casas, Ocosingo, Altamirano, Palenque et Las Margaritas). 6 à 10 milles personnes participent à ces manifestations pacifiques dans chacune d’entre elles.
22 décembre: 15 ans après le massacre de 45 personnes à Acteal, municipalité de Chenalhó, Chiapas, les indigènes de Las Abejas, organisation à laquelle appartenaient les victimes, commémorent ces événements en organisant un pèlerinage et une cérémonie religieuse.
Fin décembre: le gouvernement fédéral et le gouvernement du Chiapas se manifestent à la suite de la mobilisation de l’EZLN. Le ministre de l’Intérieur, Miguel Angel Osorio Chong exprime: « ils ne nous connaissent pas. Qu’ils ne prennent pas les devants, car il y a de nombreux engagements du président Enrique Peña Nieto auprès des peuples autochtones ».
30 décembre: juste avant le 19e anniversaire du soulèvement armé de 1994, l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) divulgue une déclaration et deux lettres. L’une d’entre elles s’adresse «à qui cela peut concerner là-haut» et une autre à Luis H. Alvarez (PAN), ancien coordonnateur du dialogue pour la paix au Chiapas et ancien commissaire pour le développement des peuples autochtones. La déclaration annonce une nouvelle série d’actions de sa part.