31 janvier : Les autorités communautaires de quatre municipalités de la région Costa Chica, qui avaient décidé 3 semaines auparavant de prendre les armes pour faire face à la délinquance, créent un « tribunal populaire » et entreprennent le procès de 54 personnes accusées de délinquance organisée.

4 février : Des femmes des communautés La Laguna et Hacienda de Dolores, qui avaient fui la violence le 30 novembre pour se réfugier à Puerto de las Ollas, accusent le gouverneur Ángel Aguirre Rivero de diviser leur mouvement en distribuant de l’argent à certains déplacés.

5 février : La Commission de la Vérité de Guerrero, qui enquête sur les violations des Droits de l’Homme commises par l’état durant la guerra sucia (« guerre sale ») des années 60 et 70, dénonce les menaces de mort reçues par un enquêteur, Carlos Ernesto López, et par le fils d’un disparu, Miguel Flores Leonardo.

10 février : Des membres de l’Union des Peuples et Organisations de l’état de Guerrero prennent la Maison de la Justice de la Coordination Régionale des Autorités Communautaires (CRAC) à San Luis Acatlán.

11 février : La défenseure des Droits de l’Homme, Obtilia Eugenio Manuel, présidente de l’Organisation du Peuple Indigène Me’phaa (OPIM), reçoit par écrit des menaces de mort.

6 avril : La Coordination Régionale des Autorités Communautaires (CRAC) décide en assemblée d’appuyer les revendications des enseignants de Guerrero pour défendre l’éducation gratuite.

9 avril : Des enseignants et parents d’élèves prennent les installations du secrétariat d’Education de Guerrero à Chilpancingo, Tecpan et Tlapa.

23 avril : Les deux policiers de l’état inculpés pour l’homicide le 12 décembre 2011 des étudiants Jorge Alexis Herrera et Gabriel Echeverría de Jesús, sont libérés.

8 et 14 mai : Les représentants des étudiants de l’école normale d’Ayotzinapa, appuyés par le Réseau des Organismes de Droits de l’Homme de Guerrero, dénoncent l’incursion de commandos armés dans leurs installations. Cette opération aurait pour objectif d’effrayer les étudiants témoins de l’assassinat de deux de leurs compagnons en décembre 2011.

3 juin : Dans une communauté de Tepecoacuilco, on retrouve les corps de trois des huit sympathisants du PRD enlevés le 30 mai pendant qu’ils prenaient le péage d’Iguala .

28 juin : A Coyuca de Benítez, 500 membres d’organisations sociales et civiles de Guerrero, Oaxaca et Mexico, commémorent le 18ème anniversaire du massacre d’Aguas Blancas. En juin 1995, 17 paysans avaient perdu la vie.

1 juillet : Des organisations civiles dénoncent que le Secrétariat du Gouvernement fédéral déclare avoir appliqué des mesures qui ne le sont pas. Ces sentences avaient été prononcées contre l’État mexicain par la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme dans les cas d’Inés Fernández Ortega et Valentina Rosendo Cantú, indigènes de Guerrero abusées sexuellement par des militaires en 2002.

8 juillet : Jesús Martínez Garnelo est nommé nouveau secrétaire du gouvernement de Guerrero. Il remplace Florentino Cruz Ramírez.

17 juillet : 180 familles de cinq villages de la municipalité de San Miguel Totolapan abandonnent leurs foyers, après avoir été menacés de mort par des groupes de la délinquance organisée opérant dans la région de Tierra Caliente.

21 août : Nestora Salgado García, coordinatrice de la Police Communautaire de la CRAC à Olinalá, est arrêtée par des membres de l’Armée, de la Marine, de la Police de l’état et de la Police Municipale.

14 et 15 septembre : Au moins 24 personnes perdent la vie au passage de l’ouragan Manuel dans l’état de Guerrero, dont 14 à Acapulco.

18 septembre : Le Centre de Droits de l’Homme Tlachinollan dénonce « l’invisibilisation » des sinistrés de la Montagne : « le gouvernement n’a encore rien fait pour réparer les dégâts causés par les ouragans dans la région ».

12 octobre : Des membres du Conseil des Ejidos et Communautés Opposés au barrage La Parota dénoncent l’attaque à la machette de deux de leurs compagnons. Les assaillants sont des partisans du projet hydroélectrique que la Commission Fédérale d’Électricité (CFE) projette de construire sur le fleuve Papagayo, près d’Acapulco.

13 octobre : Près d’un mois après le passage des ouragans Ingrid et Manuel, le Centre des Droits de l’Homme de la Montagne Tlachinollan annonce que plus de mille habitants de la région ont abandonné leurs foyers. Ayant perdu leurs plantations de maïs, haricots, bananes et café, ils ont émigré vers le nord du pays pour travailler comme ouvriers agricoles journaliers.

19 octobre : La militante Rocío Mesino Mesino est assassinée dans la communauté de Mexcaltepec, municipalité d’Atoyac de Álvarez.

6 novembre : Gonzalo Molina González, promoteur de la CRAC appartenant à la maison de la justice d’El Paraíso, est arrêté par la police de l’état à un barrage routier à Tixtla, puis détenu dans le centre de réadaptation sociale de la ville.

7 novembre : Le Président Enrique Peña Nieto annonce une stratégie intégrale pour l’état de Guerrero avec un investissement de 30 millions de pesos pour l’an prochain. Parmi les projets, la « construction hydroélectrique du fleuve Papagayo », qui se réfère probablement au barrage de la Parota, aucun autre projet hydroélectrique n’étant connu sur ce fleuve.

10 novembre : Le leader de l’Union des Producteurs de la Costa Grande, Luis Olivares, est assassiné avec sa compagne, Ana Lilia Gatica, à Coyuca de Benítez, par des individus non identifiés.

12 novembre : Tita Radilla Martínez, vice-présidente de l’Association des Parents de détenus disparus et de victimes de violations de Droits de l’Homme au Mexique, dénonce des actes d’intimidation de la part de l’Armée. Le 8 novembre, des militaires ont fouillé et effrayé des jeunes mineurs, dont l’une de ses petites-filles, devant sa maison.

14 novembre : Des paysans de la Montagne de Guerrero demandent l’annulation des concessions minières, assurant que le droit des peuples indigènes à être consultés sur les projets affectant leur territoire et leur culture n’a pas été respecté.

16 novembre : A Atoyac de Álvarez, Juan Lucena et José Luis Sotelo, dirigeants paysans de la communauté El Paraíso, sont assassinés.

2 décembre : Le groupe guerrillero Forces Armées Révolutionnaires – Libération du Peuple (FAR-LP) fait sa première apparition publique dans l’état de Guerrero.

12 décembre : Deux ans après la mort des deux étudiants de l’École Normale d’Ayotzinapa dans un affrontement avec la police, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) regrette que les familles n’aient toujours pas eu accès à la justice.

15 décembre : Lors du 18^ème anniversaire de la Coordination Régionale des Autorités Communautaires – Police Communautaire (CRAC-PC), une nouvelle maison de la justice, dont le siège sera situé à Cochoapa, municipalité d’Ometepec, est inaugurée.