7 janvier : le porte-parole du fonds de pension néerlandais PGGM confirme que la transnationale Mareña Renovable va renoncer au projet éolien qu’elle souhaitait réaliser dans la zone de Santa Teresa, municipalité de San Dionisio del Mar, Isthme de Tehuantepec.

Mi-janvier : L’Assemblée de la communauté d’Álvaro Obregón, Isthme de Tehuantepec, dénonce des menaces de mort contre un membre du conseil communautaire qui s’oppose aux projets éoliens.

28 janvier : L’Assemblée Populaire du Peuple de Juchitán affirme que des sicaires de l’entreprise Gas Natural Fenosa ont mis le feu pour la deuxième fois au campement de la résistance contre la construction du parc éolien BII Hioxho sur les terres communales de Juchitan de Zaragoza, Isthme de Tehuantepec.

9 et 10 février : L’Assemblée Populaire du Peuple de Juchitán (APPJ) dénonce que des individus cagoulés, identifiés comme employés du projet éolien Bii Hioxho, certains d’entre eux armés, interdit à des habitants de la ville voisine de Juchitan de réaliser un culte dans des terres considérées comme sacrées par les peuples indiens de la zone. Deux membres de la APPJ reçoivent aussi des menaces téléphoniques de la part de personnes travaillant pour Gas Natural Fenosa.

Mi-février : Un paysan du Chiapas envahit une partie du territoire de San Miguel Chimalapas et détruit les installations de récolte de résine de pin.

15 février : La défenseure des droits de l’Homme et porte-parole de l’Union Civique et Démocratique des quartiers et communautés (UCIDEBACC), Eva Lucero Ortiz Rivero, reçoit deux menaces de mort sur son portable. D’autres membres de l’UCIDEBACC sont également blessés par la police préventive étatique durant une manifestation pacifique.

Fin février : Consortium pour le dialogue parlementaire et l’équité au Oaxaca lance un appel urgent à d’autres organisations pour exiger conjointement une Alerte de Genre, ceci face au nombre croissant de féminicides dans l’état.

28 février : L’Assemblée des Peuples Indiens de l’Isthme de Tehuantepec en Défense de la Terre et le Territoire dénonce des menaces de mort contre des membres de la famille d’un de ses adhérents.

Du 28 février au 1^er mars : Le Forum régional « En défense de notre terre et territoire : combattons les caciques » se tient dans la communauté de San Francisco del Mar, Isthme de Tehuantepec.

2 mars : des personnes liées au maire de Juchitan attaquent les membres du conseil et de l’assemblée communautaires d’Álvaro Obregón, laissant un bilan de 20 personnes blessées et un véhicule renversé.

10 mars : Le Rapport de la mission civile d’observation dont le SIPAZ faisait partie « Justice pour San José del Progreso » est présenté dans le cadre du deuxième anniversaire de l’assassinat de Bernardo Vásquez Sánchez, militant anti entreprises minières.

10 mars : le ranch d’un responsable communautaire d’Álvaro Obregón (Isthme de Tehuantepec) est incendié. L’Assemblée des Peuples Indiens de l’Isthme en Défense de la Terre et du Territoire (APIIDTyT) dénonce les continuelles agressions, harcèlements et menaces de mort contre ses membres.

11 mars : Les Organisations Indiennes pour les Droits de l’Homme au Oaxaca (OIDHO) dénoncent que la police étatique a expulsé de force la coopérative « Aquaculture et Pêche de Cacalotillo » et a arrêté sept personnes.

14 mars : dans le cadre de la Journée Internationale d’Action contre les barrages et en faveur des rivières, de l’eau et de la vie, le Conseil des peuples unis pour la défense du Río Verde (COPUDEVER) effectue une « marche funèbre» et occupe pacifiquement les bureaux de la Commission Fédérale d Électricité (CFE), dans la municipalité de Santiago Jamiltepec pour protester contre la construction du barrage de Paso de la Reina.

22 mars : 12 membres de la police communautaire et des autorités et communautaires d’Álvaro Obregón sont détenus par des policiers municipaux de Juchitán, et libérés par la suite sans inculpation. Un peu plus tard, des personnes associées avec le maire de Juchitán lancent des pierres à quatre policiers communautaires, et des civils tirent avec des armes à feu sur un autre membre de la police communautaire.

29 mars : le Congrès National Indigène (CNI) se tient à Alvaro Obregon, municipalité de Juchitán de Zaragoza, avec pour objectif de promouvoir la résistance contre les projets éoliens dans l’Isthme de Tehuantepec.

Mi-avril : on observe une augmentation significative des meurtres et exécutions extra-judiciares au Oaxaca ; certains cas semblent de caractère politique ou liés au contexte de la lutte sociale dans cet état.

17 avril : Six des sept prisonniers Loxicha sont transférés à la prison centrale de Santa Maria Ixcotel, après une résolution positive d’un appel présenté par ces derniers.

27 avril : quatre ans après les assassinats de Bety Cariño et Jyri Jaakkola, les autorités manquent de volonté politique pour résoudre ces affaires. De ce fait, Omar Esparza, mari de Bety Cariño, entame une grève de la faim devant les bureaux du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme à Mexico.

3 mai : Dans le cadre de la Journée mondiale de la liberté de la presse, des journalistes travaillant pour différents médias exigent du gouvernement des garanties et mesures de sécurité leur permettant d’exercer leur profession. Le Oaxaca est le deuxième état qui présente le plus de risques de menaces et attaques contre les journalistes au Mexique.

7 mai : Les membres de la famille du prisonnier Loxicha Zacharías Pascual García López dénoncent les traitements inhumains, la torture psychologique et l’isolement de ce prisonnier, détenu depuis 11 mois, dans le Centre fédéral de réadaptation sociale (CEFERESO) de Mengoli de Morelos, Miahuatlán, Oaxaca.

Mi-mai : Le Réseau des Femmes activistes et défenseures des Droits de l’Homme du Oaxaca dénonce que c’est l’état qui présente le plus grand nombre d’attaques contre les défenseures des Droits de l’Homme et des femmes journalistes.

26 mai : La Ligue Mexicaine pour la Défense des Droits de l’Homme (LIMEDDH), affirme que l’enseignant Damián Martínez Gallardo a été attaqué dans la prison del Salto, Jalisco.

1 juin : La Caravane Migrante en faveur du libre transit part de Ciudad Ixtepec, où se trouve le refuge pour migrants « Hermanos en el Camino », pour se rendre à Mexico et y dénoncer la situation de violence dont souffrent les migrants en route vers les États-Unis.

11 juin : Une opération de police fait huit morts dans la communauté de San Juan Cotzocón. Plus d’une centaine de personnes sont déplacées suite à des menaces de mort.

Mi-juin : L’Assemblée Populaire du Peuple de Juchitán stipule que «toute consultation est désormais illégale car elle aurait dû avoir lieu il y a 10 ans ». Il existe en effet plus de 15 parcs éoliens sur les terres communales de Juchitán, La Venta et d’autres municipalités de l’Isthme de Tehuantepec sans que ces parcs aient fait l’objet d’une consultation préalable, libre et informée.

Mi-juin : Les représentants de 42 communautés opposées à la construction du barrage hydroélectrique de Paso de la Rein, se réunissent avec le Défenseur des droits de l’Homme du Peuple de Oaxaca pour dénoncer les harcèlements et intimidations de la part de la Commission Fédérale d’Électricité (CFE).

4 juillet : Une femme membre de l’Union des Communautés de la Zone Nord de l’Isthme (UCIZONI) et le Réseau des défenseures, est agressée sexuellement par un soldat de l’armée mexicaine alors qu’elle voyageait en bus.

8 juillet : Le Comité pour la Défense Intégrale des Droits de l’Homme Gobixha (Código DH) affirme avoir reçu des menaces téléphoniques contre les personnes qui s’opposent à la construction de parcs éoliens et contre le personnel de l’organisation qui accompagne les procès légaux dans l’Isthme de Tehuantepec.

11 août : Le directeur de Communication sociale de la municipalité de San José Cosolapa, Octavio Rojas Hernández est tué.

19 août : La défenseure Silvia Pérez Yescas, membre de l’organisation Conservation, Recherche et Utilisation des ressources naturelles (CIARENA) est informée que sa tête a été mise à prix pour un montant de 100 000 pesos dans la communauté de San José Río Manzo.

19 août : Des organisations et environ 30 femmes journalistes exigent des garanties au gouverneur du Oaxaca Gabino Cue et au Secrétaire pour la sécurité publique afin de pouvoir continuer à exercer la profession de journaliste, ceci après que deux communicatrices aient été agressées et dépouillées de leurs outils de travail entre juillet et août.

Mi-août : L’Assemblée des Peuples Indiens de l’Isthme en Défense de la Terre et du Territoire dénonce à nouveau plusieurs actions contre la résistance aux méga-projets éoliens dans l’Isthme de Tehuantepec.

9 septembre : Le réseau de femmes activistes et défenseures des Droits de l’Homme au Oaxaca exprime sa préoccupation face au risque couru par les membres de Radio Nahndiá.

Du 14 au 18 septembre : Environ 600 membres de la police étatique du Oaxaca se mettent en grève pour exiger la démission du Secrétaire de Sécurité publique, du Commissaire de la Police étatique préventive et d’autres chefs de police. Ils les accusent de corruption et d’utilisation de fonds publics pour faire campagne pour le poste de gouverneur de l’état.

18 septembre : Des agents de l’Institut National des Migrations (INM) et de l’Armée agressent physiquement et verbalement des membres du Refuge pour Migrants « Hermanos en el Camino » d’Ixtepec.

22 septembre : Le Conseil Consultatif des peuples autochtones et afro-mexicain du Oaxaca lance un appel au Congrès local pour qu’il adopte le projet de loi concernant les autochtones et afro-mexicains, un projet présenté depuis six mois.

22 septembre : Le chef communautaire, Jaime López Hernández, membre des Organisations Indiennes pour les Droits de l’Homme au Oaxaca (OIDHO) est assassiné à San Andrés Lovene.

2 octobre : une marche est organisée à Oaxaca pour commémorer le massacre de Tlatelolco et la grave situation de violence qui existe au Mexique, en particulier suite à la disparition des 43 étudiants d’Ayotzinapa, au Guerrero. 75 personnes, principalement des mineurs, sont arrêtées.

8 octobre : Des inconnus entrent par infraction dans le domicile de la défenseure Silvia Gabriela Hernández Salinas, membre du groupe Voix du Oaxaca pour Construire Autonomie et Liberté (VOCAL). On lui vole son ordinateur et deux disques durs.

Mi-octobre : diverses organisations dénoncent qu’après 16 mois de prison pour le professeur Damián Martínez Gallardo, l’État mexicain n’a toujours pas répondu aux appels de la communauté internationale et des Nations Unies (ONU) qui signalaient les violations de ses droits au cours de son arrestation.

3 novembre : un processus de consultation débute à Juchitan de Zaragoza. Il prétend être conforme aux dispositions de la Convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et devrait permettre à la population de se prononcer sur l’installation d’un projet éolien de l’entreprise Vent du Sud (auparavant Mareña Renovable).

5 novembre : Les parents de l’activiste finlandais Jyri Jaakkola réalisent leur cinquième visite au Mexique pour rencontrer les autorités mexicaines et exiger que les personnes responsables de l’assassinat de leur fils et de Bety Cariño en 2010 soient punies.

5 novembre : Les membres de l’Assemblée Populaire du Peuple de Juchitán dénoncent les menaces reçues par téléphone lors de la première phase de définitions des dispositions relatives à la consultation sur un nouveau projet éolien à Juchitan de Zaragoza, Isthme de Tehuantepec.

6 novembre : Le maire de San Baltazar Chichicápam donne l’ordre de tirer sur la population, blessant 17 personnes.

Mi-novembre : Des organisations civiles informent que les normes internationales en matière de Droits de l’Homme n’ont pas été respectées dans le cadre de la première phase de consultation sur l’installation d’un projet éolien à Juchitán.

25 novembre : Dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes à Oaxaca, on informe que le nombre de féminicides a presque triplé en 10 ans. On rapporte 344 féminicides et 122 disparitions de femmes durant les quatre années de l’administration de Gabino Cue Monteagudo.

25 novembre : Huitième anniversaire depuis la confrontation entre la société civile et la police en 2006. Le conflit qui avait éclaté au Oaxaca en 2006 et 2007 avait fait 25 morts, environ 500 détenus, 380 personnes torturées et cinq portées disparues. Une Commission de la Vérité est formée.

Début décembre : Les intimidations et harcèlements des opposants aux projets éoliens augmentent après le début des séances de consultation.

5 décembre : Deux personnes sont blessées après un affrontement à San Dionisio del Mar, Isthme de Tehuantepec, entre des partisans du Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) et des membres de l’Assemblée des peuples.