2015
04/03/2016DOSSIER : “Lutter avec un cœur de femme. Situation et participation des femmes au Chiapas (1995-2015)”
08/03/2016Début janvier: Le directeur du Centre des droits de l’Homme de la montagne Tlachinollan, Abel Barrera, confirme que l’équipe d’experts de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) sera chargée de l’enquête sur le massacre et la disparition des étudiants de l’école normale rurale Raúl Isidro Burgos d’Ayotzinapa, qui a eu lieu le 26 septembre 2014 à Iguala.
22 janvier: Erika Guevara Rosas, directrice du bureau régional Amériques d’Amnesty International, dénonce lors d’une conférence de presse, les méthodes négligées d’investigations émanant du Bureau du Procureur général de la Répubique (PGR). Elle l’accuse d’avoir ignoré les accusations de complicité des forces armées et autres autorités dans la disparition des 43 normaliens d’Ayotzinapa.
26 janvier: La juge du tribunal de district d’Acapulco révèle que les autorités pénitentiaires n’ont pas justifié le motif du transfert dans la prison de haute sécurité à Tepic (Nayarit), d’Antonio Suástegui Muñoz, porte parole du Conseil des terres communes et communautés opposées au barrage La Parota (CECOP). C’est pourquoi elle ordonne son retour à la prison de La Unión, dans la ville d’Isidoro de Montes de Oca, dans l’état de Guerrero.
28 janvier: La Commission interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH), demande au gouvernement mexicain qu’il dispense les soins médicaux nécessaires à l’activiste Nestora Salgado, membre de la Police Communautaire d’Olinalá (Guerrero), détenue à la prison fédérale de Tepic (Nayarit).
Mi février: Des organisations de la société civile exigent de Miguel Ángel Osorio Chong, Ministre de l’Intérieur, que l’état mexicain protège Norma Mesino Mesino, défenseure des droits de l’Homme de Guerrero et dirigeante de l’organisation paysanne Sierra del Sur (OCSS).
25 février: Suite à une visite à l’école normale d’Ayotzinapa, le chargé de mission allemand des droits de l’Homme, Christoph Strässer, et l’ambassadeur d’Allemagne, Viktor Elbling, s’engagent à ce que leur pays ne vende ni fournisse davantage d’armes ou matériel de sécurité au gouvernement mexicain.
25 février: le gouvernement de Guerrero confirme la mort du professeur Claudio Castillo Peña des suites d’un traumatisme crânien. Ce traumatisme serait la conséquence des coups reçus un jour avant à Acapulco, lors d’une confrontation entre la police fédérale et des membres de la Coordination d’état des travailleurs de l’éducation à Guerrero (CETEG).
Début mars: les parents des 43 normaliens disparus à Iguala réaffirment leur confiance en l’équipe de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH), chargée début mars de réexaminer le dossier.
23 mars: le premier rapport du groupe interdisciplinaire d’experts indépendants (GIEI) qualifie la disparition des 43 étudiants, les 26 et 27 septembre 2014 à Iguala, de crime contre l’humanité.
31 mars: Marco Antonio Suástegui Muñoz, porte parole du Conseil des terres communales et communautés opposées au barrage La Parota (CECOP), réintègre le centre de détention de la Union (Guerrero). En juin 2014, il avait été transféré de ce centre de détention vers la prison de haute sécurité de Tepic (Nayarit).
21 avril: en séance plénière, la Cour Suprême de Justice de la Nation (SCJN) ouvre une session sur la condamnation de l’état mexicain en août 2010 par la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme (CoIDH) pour la violation des droits de deux femmes indigènes Valentina Rosendo et Inés Fernández. Elles avaient été agressées sexuellement par des militaires à Guerrero en 2002.
26 avril: 7 mois après la disparition des 43 étudiants de l’école normale rurale d’Ayotzinapa, environ 400 personnes placent dans la ville de México, un « anti monument » pour rappeler que ce crime d’Etat reste encore impuni.
31 avril: Le parti de la nouvelle Alliance (PANAL) révèle l’assassinat de 4 de ses membres alors qu’ils revenaient d’un meeting de campagne à Ixcapuzalco, chef lieu de Pedro Ascención, dans le nord de l’état.
1er mai: un groupe de tueurs à gages assassine Ulises Fabián Quiroz candidat du Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) à la mairie de Chilapa pour les élections qui devaient avoir lieu le 7 juin.
5 mai : La coordinatrice de la police communautaire d’Olinalá, Nestora Salgado García, détenue dans une prison fédérale de Tepic, à Nayarit, depuis août 2013, entame une grève de la faim pour dénoncer le manque d’avancée dans son procès juridique.
18 mai: l’agent de sécurité chargé de surveiller les bureaux d’El Sur est frappé par des hommes armés, qui demandaient avec insistance où se trouvait le gérant du journal.
27 mai: des habitants de Papaxtla, dans la commune de Chilapa (Guerrero) et des membres de la Coordination Régionale des Autorités Communautaires (CRAC) dénoncent les cambriolages violents de 7 maisons de la commune, perpétrés par environ 50 membres du Bureau General du Procureur de la République (PGR) et de la police fédérale (PF).
29 mai: après 17 mois de détention à l’isolement dans la prison fédérale de Tepic (Nayarit), Nestora Salgado est transférée au centre féminin de réadaptation sociale Tepepan, dans la ville de México.
5 juin: Après 31 jours de grève de la faim, la coordinatrice de la police communautaire d’Olinalá, Nestora Salgado García, cesse cette forme de protestation, le gouverneur de Guerrero s’étant engagé à la faire libérer.
7 juin: avec un résultat avantageux de 41% de suffrage au moment des résultats préliminaires de l’état de Guerrero, le candidat de l’alliance PRI-PVEM, Héctor Astudillo Flores, se dessine comme vainqueur de cette élection.
Mi juin: Le ministère public de Guerrero, notifie à Nestora Salgado García, ex dirigeante de la Police communautaire (PC) d’Olinalá, qu’elle fait l’objet de trois chefs d’accusations supplémentaires à savoir délit d’enlèvement, vol et homicide.
28 juin: 20eme anniversaire du massacre perpétré par la police de Guerrero durant lequel 17 paysans, membres de l’organisation paysanne de la Sierra del Sur ont été assassinés, et 23 autres blessés.
7 juillet: un mois après que des policiers fédéraux aient assassiné Antonio Vivar Díaz, activiste du Mouvement Populaire de Guerrero (MPG), environ 2000 enseignants, retraités et voisins de la colonie El Tepeyac, organisent une marche à Tlapa pour exiger justice et punition des coupables.
9 juillet: les familles des 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa, ainsi que leurs représentants, ont été reçus par le procureur général de la République, Arely Gómez. Ce fut la première réunion depuis la prise de fonction de M. Gómez après 4 mois sans aucune communication entre les familles des disparus et les autorités.
Fin juillet: Après avoir pris connaissance des éléments du procès verbal de l’affaire d’Iguala, Luis Raúl González Pérez, chargé de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), qualifie d’incomplète l’enquête sur la disparition des 43 étudiants de la normale d’Ayotzinapa, 10 mois après ces évènements.
22 juillet: Les représentants du Conseil Régional des Autorités agraires pour la défense du Territoire (CRAADT) de la Montagne et de la Costa Chica de Guerrero manifestent pour l’abandon définitif de l’exploration et exploitation minière des entreprises transnationales.
2 août: Le centre des droits de l’Homme José María Morelos y Pavón (Centre Morelos) réclame une action urgente pour protéger la vie des activistes d’Iguala Evelia Bahena, Diana Carolina Brito et Félix Rodríguez, lesquels ont été menacés de mort pour avoir été à la tête d’une lutte contre la mine Media Luna et pour défendre des terrains où se trouve la colonia Tlachinollan.
26 août: 41 ans après la disparition de Rosendo Radilla Pacheco, sa famille continue inlassablement sa recherche. Le 26 août, une manifestation est organisée devant le bureau du Procureur de la République dans le District Fédéral pour continuer à exiger que justice soit faite pour ce cas.
29 août: Avec la participation d’environ 3000 personnes, le Centre des Droits de l’Homme de la Montagne Tlachinollan, célèbre sont 21eme anniversaire dans la ville de Tlapa de Comonfort (Guerrero). Son rapport d’activités intitulé Depuis les tranchées d’Ayotzinapa, la défense pour l’éducation et la vie des enfants du peuple a été dédié aux mères et pères des 43 étudiants disparus de l’école normale rurale Isidro Burgos d’Ayotzinapa.
6 septembre: Le groupe interdisciplinaire des experts indépendants (GIEI) de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH), déclare durant la présentation de son rapport que les normaliens d’Ayotzinapa n’ont pas été incinérés à la déchèterie de Cocula, comme l’avait indiqué le Bureau du Procureur Général de la République au début de l’année.
24 septembre: Les familles des 43 étudiants disparus sont reçues par la président Enrique Peña Nieto (EPN) au District fédéral, où ils exigent la poursuite de l’investigation en 8 points. Selon les déclarations de Vidulfo Rosales, avocat des familles « au cours de cette réunion il y a eut des échanges durant lesquels aucune des deux parties n’a trouvé d’accord résultant sur la fin en un dialogue stérile. »
26 septembre: Plusieurs manifestations ont lieu dans diverses villes du pays et en dehors du Mexique, en mémoire de la disparition des 43 étudiants de l’Ecole Normale Rural Isidro Burgos d’Ayotzinapa, Guerrero, le 26 septembre 2014, et afin d’exiger que justice soit faite.
26 octobre: 13 mois après la disparition des 43 normaliens d’Ayotzinapa, les pères et mères des disparus défilent de l’ange de l’indépendance jusqu’à Hemiciclo à Juarez dans le District Fédéral, afin de réclamer le retour de leurs enfants.
4 novembre: Exhumation et nouvelle autopsie de l’étudiant de l’école normale Rurale d’Ayotzinapa, Julio César Mondragón, qui fut torturé et exécuté durant les évènements du 26 et 27 septembre à Iguala, Guerrero.
11 novembre: 8 autobus avec 150 normaliens de l’école Normale Rurale Raúl Isidro Burgos sont interpellés par des membres de la police fédérale, de la police d’état, de la police ministérielle et de l’armée, sur la route de Chilpancingo à Tixtla. Au cours de cet incident, 20 étudiants sont blessés et 13 autres détenus.
27 novembre: Enterrement des 4 membres de la Maison de justice La Patrie D’abord, de la Coordination Régionale des Autorités Communautaires – Police Communautaire (CRAC-PC), assassinés, semble-t-il, par des membres de la délinquance organisée, un jour avant dans la ville de Tixtla.
1er décembre: après 5 jours de sit-in près de la résidence présidentielle Los Pinos, dans le district fédéral, les mères et les pères des 43 étudiants disparus à Iguala, Guerrero, mettent fin à leur manifestation,la procureure Arely Gómez González s’étant engagée à créer une nouvelle Unité Spéciale d’investigation.
3 décembre: environ 70 enseignants inscrits à l’évaluation coupent le réseau aux 2800 ordinateurs prévus pour la mettre en place. Le Ministère de l’éducation publique de Guerrero indique que des poursuites seront engagées à l’encontre de ces enseignants et qu’ils seront probablement révoqués.
7 décembre: On commémore les 4 années de la disparition des leaders de l’organisation des paysans écologiques de la montagne de Petatlán et Coyuca de Catalán, Eva Alarcón Ortiz y Marcial Bautista Valle.