ACTIVITÉS DE SIPAZ (à partir de début juillet jusqu’à fin octobre 2016)
25/01/20172016
13/02/20172016
5 janvier: Des propriétaires terriens de l‘ejido de Tila, adhérents à la Sixième Déclaration de la Fôret Lacandone, dénoncent publiquement en citant leurs noms et prénoms, les membres d’ “une petit noyau de groupes paramilitaires qui s’organisent dans l’ejido même”.
18 janvier : Les habitants des communautés tsotsils Los Llanos et de San José El Porvenir, dans la municipalité de San Cristóbal de las Casas, obtiennent un amparo [document juridique] qui les protège contre le projet de construction de l’autoroute San Cristóbal de Las Casas-Palenque.
21 janvier: 31 jours après avoir récupéré leurs terres, les membres de la communauté San Isidro Los Laureles, de la municipalité de Venustiano Carranza, adhérents à la Sixième Déclaration de la Fôret Lacandone dénoncent les intimidations dont ils ont fait l’objet.
21 et 22 janvier: À l’occasion de la «Rencontre du Chiapas des victimes des barrages hydrauliques et de l’exploitation minière » plus de 70 délégations de 20 municipalités, des représentants de 12 organisations, de mouvements sociaux et des paroisses de l’état se réunissent à Boca del Cielo, à Tonalá, afin de partager leurs expériences.
25 janvier: environ 3000 membres du Peuple croyant du diocèse de San Cristóbal de Las Casas font un pèlerinage au cours duquel ils réaffirment leur identité catholique et leur volonté de défendre leur terre, leur teeritoire, leur autonomie et la justice social.
28 janvier: l’État mexicain reconnaît sa responsabilité dans le cas el Aguaje et signe un accord à l’amiable avec la communauté concernée. Cette communauté est située a Rancho Nuevo a 10km de San Cristóbal de Las Casas. En 2000, un enfant et mort et deux autres ont été blessés par une grenade abandonnée par des militaires de la Zone 31 qui jouxte cette communauté. Aucun représentant de l’armée n‘a assisté à cette reconnaissance de responsabilité.
4 février: Des membres de l’organisation des anciens prisonniers Solidaires de la Voix del Amate, adhérentes à la Sixième Déclaration de la Fôret Lacandone, exigent la réparation des préjudices subis pour avoir été injustement privés de leur liberté.
15 février : En visite dans le Chiapas le Papa François célèbre la messe en langues indigènes.
21 février : l’EZLN publie un communiqué intitulé “ET PENDANT CE TEMPS LÀ … dans les communautés partisanes” dans lequel elle détaille plusieurs cas de dépossession de terres dans les communautés régies par le système de partis politiques.
22 février: Des milliers d’enseignants de la section 7 et 40 du Syndicat National des Travailleurs de L’Éducation (SNTE) manifestent à Tuxtla Gutiérrez. Ils entament un grève de 48h et demandent l’abrogation et la renégociation de la réforme de l’éducation ainsi que la libération des prisonniers politiques.
3 mars : Berta Cáceres, coordinatrice du Conseil Civique des Organisations populaires et Indigènes du Honduras (COPINH) est assassinée à La Esperanza dans l’ouest du pays. Lors des faits, Gustavo Castro, le défenseur mexicain de l’environnement, se trouvait sur les lieux et a été blessé. Il a été retenu durant plusieurs semaines au Honduras car il était le seul témoin.
5 mars : Plus de 70 organisations, collectifs, réseaux et personnes exigent la libération de Alejandro Díaz Santiz, qui “depuis presque 17 ans n’a pas vu le ciel et est enfermé dans différentes prisons de Veracruz et du Chiapas”. Alejandro, injustement emprisonné est un indigène tstotsil de 35 ans. Il a été arrêté en 1999, accusé « d’un homicide qu’il n’a pas commis . De plus au moment de son arrestation il ne parlait pas espagnol et a été torturé. Il n’a bénéficié d’aucun traducteur et n’a jamais pu se payer un avocat par manque de moyen. »
22 mars : Le Peuple Croyant de Simojovel fête le premier anniversaire de l’ « immense pèlerinage du chemin de croix » du carême qui a eu lieu en mars 2015. Il rejette publiquement l’invitation au dialogue envoyée par les frères Gómez. Ils signalent que ces personnes sont des caciques [personnes influentes dans la vie politique et sociale d’une ville] liés aux trafics d’alcool et d’armes.
24 mars : Juan Carlos Jiménez Velasco, leader de la Confédération Indépendante des Organisations Association Civile (CIO – AC) et membre de la CNTE, est retrouvé mort à San Cristóbal de las Casas.
25 mars: le domicile de Carlos Herrera, conseiller municipal de Morena (Mouvement Régénération Nationale) est cambriolé. La victime déclare qu’il interprète l’incident comme un “message d’intimidation, pour ce que nous sommes en train de faire en tant que fonctionnaire du service public appartenant au parti Morena, pour défendre la loi et pour affronter les problèmes”.
3 au 10 avril : la très sainte mission de la Trinité (La Arena) et le comité de défense des libertés indigènes (CDLI Xinich’) effectuent un pèlerinage pour commémorer le massacre de la communauté (2006) et contre tous les grands projets en général et tout particulièrement contre celui de la construction du barrage hydroélectrique Boca del Cerro.
4 avril: Gustavo Castro Soto revient au Mexique presque un mois après l’assassinat de Berta Cáceres dans lequel il fut l’unique témoin. Il dénonce la détention abusive du gouvernement du Honduras.
7 avril: le mouvement social La Caravane pour la Paix, la Vie et la Justice arrive à San Cristóbal de las Casas. C’est une initiative des familles des victimes de violations des droits humains, des organisations de la société civile et des mouvements sociaux de 7 pays qui militent pour l’«arrêt de la guerre contre les drogues». [guerre lancée en 2006 par le gouvernement de Felipe Calderon et qui est considérée comme « un échec en raison du nombre de victimes, d’homicides et de personnes portées disparues. »]
14 avril: les familles déplacées du village Primero de Agosto, de la municipalité de Las Margaritas, dénoncent le fait que des barbelés ont été mis en place autour d’une partie de leurs terrains d’où ils ont été expulsés en février 2015.
18 avril : Le Centre des droits de l’Homme Fray Bartolomé de las Casas monte un dossier dans lequel il dénonce « l’utilisation disproportionnée de la force publique, les privations arbitraires de liberté, la torture, les traitement cruels, inhumains et dégradant utilisés devenu un modèle de répression et de criminalisation de la protestation sociale ». Ce dossier s’appuie sur des faits qui ont eu lieu à San Cristóbal de Las Casas et à Tuxtla Gutiérrez, durant les opérations contre le mouvement des enseignants opposés la réforme de l’éducation.
29 avril : Par une marche et un meeting à San Cristóbal de las Casas, le Front National de Lutte pour le Socialisme (FNLS) du Chiapas clôture sa « Journée Nationale contre le terrorisme d’état et pour réclamer le retour de toutes les personnes portées disparues au Mexique ».
2 mai : un groupe d’indigènes tsotsiles de Chenalhó, membres de la Commission de la Paix et de la Transparence,donnent une conférence de presse à San Cristóbal de Las Casas. Ils réclament que la maire Rosa Pérez Pérez soit démise des ses fonctions. Ils l’accusent de « ne pas avoir tenu ses promesses de campagnes électorales, d’exclure l’adjoint au maire et les régisseurs des décisions gouvernementales et d’avoir licencié injustement des fonctionnaires de confiance ». Depuis le début du mois d’avril, ce groupe a manifesté à plusieurs reprises contre la maire.
7 mai: Maximiliano Gordillo Martínez, un jeune homme de 18 ans, originaire de la commune Tzinil, dans la municipalité de Socoltenango est porté disparu. Des agents de l’Institut National de la Migration (INM) et des policiers qui ne se sont pas identifiés officiellement l’ont détenu alors qu’il se rendait de Comitán de Domínguez à Playa del Carmen pour y chercher du travail.
11 mai: Suite aux attaques violentes du 4 mai 2016 à Simojovel, des milliers d’indigès tsotsiles de la ville de Simojovel manifestent pour exiger la paix et la sécurité urbaine.
12 mai : la communauté de San Isidro Los Laureles, de la municipalité de Venustiano Carranza, adhérente à la Sixième Déclaration de la Fôret Lacandone, est violemment expropriée des 200 hectares qu’elle avait récupéré le 20 décembre dernier.
15 mai : en ce jour de l’enseignant, ceux qui sont opposés à la réforme de l’éducation et à l’évaluation entament une grève national indéfinie.
15 mai : des catholiques de de Zinacantán appellent à un pèlerinage contre la privatisation de leur eau et la main mise sur leur source.
17 mai: des représentants des communautés de Chicomuselo dénoncent le fait que plusieurs entreprises d’exploitation minière envisagent de réaliser des projets sur leurs territoires. Ils précisent que dans l’Ejido Grecia ils ont arrêté quatre personnes qui se sont présentées comme des entrepreneurs du secteur minier.
25 mai : un groupe de personnes de Chenalho qui porte des cagoules fait violemment irruption dans les locaux du diocèse de San Cristóbal de Las Casas où une négociation sur la destitution de la maire avait lieu. Eduardo Ramírez Aguilar, le président du Congrès de l’état du Chiapas et le député Carlos Penagos sont en otage et emmenés à Chenalho afin d’être exhibés sur la place centrale. Le jour suivant, les deux fonctionnaires d’états sont libérés suite à l’annonce du Congrès d’accepter le licenciement de la maire Rosa Pérez Pérez.
27 mai : Dans l’ejido Puebla, dans la municipalité de Chenalhó, la nomination de Miguel Sántiz en qualité de successeur de la maire Álvarez, provoque une dispute entre deux groupes politiques à l’origine de la mort de deux personnes, dont une enfant. En raison de la forte violence, 80 familles de la communauté Puebla doivent quitter leurs domiciles.
Deuxième quinzaine de mai: Dans les 122 municipalités du Chiapas, alors que le gouvernement d’état et le gouvernement fédéral n’acceptent toujours pas de négocier et affirment qu’ils ne feront pas marche arrière quant à la réforme de l’éducation, le mouvement de l’enseignement se durcit en entreprenant des actions pour démontrer son mécontentement.
30 mai : l‘EZLN dénonce le fait que “ ce que le gouvernement appelle la réforme de l’éducation n’a rien à voir avec l’éducation mais est une réforme de l’emploi » et que les médias ne montrent pas la réalité de la situation.
7 juin : plus de 2000 fonctionnaires du secteur de la santé publique de 18 municipalité des Hauts plateaux du Chiapas se mettent en grève. Ils réclament le réapprovisionnement en médicaments ainsi que du matériel médical. De plus ils demandent de meilleures prestations sociales.
18 juin: La revue Artículo 19 informe que Mario Leonel Gómez Sánchez, le correspondant local de presse pour les hebdomadaires El Heraldo de Chiapas et le Diario de Palenque, a reçu des menaces les 15 et 16 juin alors qu’il se trouvait dans la municipalité de Yajalón. Ces menaces ont un lien avec la publication que Mario avait faite sur les actes de corruptions commis par des fonctionnaires de l’état.
20 juin: A Tuxtla Gutiérrez des membres du Peuple Croyant font un pèlerinage pour démontrer leur soutien aux enseignants qui se mobilisent contre la réforme de l’éducation et pour rejeter les actes de violences qui ont eu lieu à Nochixtlán, au Oaxaca, où lors d’une altercation avec des agents de la police 11 personnes ont été tuées.
22 juin: l‘Organisation de la société civile Las Abejas rejoint la Coordination Nationale des Travailleurs de l’Education (CNTE), “parce que les enseignants sont contre la privatisation de l’éducation, tout comme nous, les peuples indigènes nous nous opposons a la privatisation des richesses de nos territoires ».
1er juillet : plus de 15 paroisses de la région du sud et du sud-est du Diocèse de San Cristóbal de Las Casas manifestent en compagnie de leurs prêtres afin de montrer leur soutien au mouvement de l’enseignement.
12 juillet : le ministre de l’Intérieur et les membres de la Coordination Nationale des Travailleurs de l’Éducation (CNTE) réussissent à passer un premier accord général. Cet accord prévoit une renégociation de la réforme de l’éducation, plus particulièrement de ses aspects politique, éducatif et social.
18 juillet : environ 30 000 membres du Peuple Croyant représentant 52 paroisses de tout l’état du Chiapas ainsi que des milliers d’enseignants de la CNTE se réunissent à Tuxtla Gutiérrez pour un pèlerinage. Ils exigent du gouvernement d’Enrique Peña Nieto, d’établir un « dialogue public » pour aborder non seulement le thème de la réforme de l´éducation mais aussi de toutes les autres réformes structurelles proposées.
19 juillet : Pour manifester sa solidarité avec le mouvement de l’enseignement, l’EZLN ouvre son festival CompArte pour l‘Humanité sur les lieux du du sit-in et barrage routier que les enseignants et sympathisants du mouvement de l’enseignement ont installé à la sortie de l’autoroute Tuxtla Gutiérrez – San Cristóbal de las Casas. Le festival se poursuivra à San Cristóbal de las Casas du 23 au 30 de juillet.
20 juillet : le sit-in et barrage routier mis en place par la CNTE en rejet de la réforme de l’éducation est violemment évacué « par un groupe de 150 personnes armées ». Ces personnes sont membres de deux groupes qui provoquent des actes de violence et de vandalisme sur demande: l’ALMETRACH (Association des Locataires du Marché Traditionnel du Chiapas) -qui travaille sous les ordre de Marco Cancino, maire de San Cristóbal de las Casas- et un groupe similaire dirigé par Domingo López González, maire de San Juan Chamula,”.
2 août : Les habitants de l’ejido de Tila dénoncent le fait que quatre véhicules de la marine dont un dans lequel se trouvait le secrétaire du maire de Tila sont entrés sur leur territoire et ont effectué des rondes pour semer la terreur. Cela a eu lieu quelques jours après que l’ejido ait célébré les 82 ans de sa constitution.
3 août : les jeunes de la paroisse de Chenalhó font un pèlerinage en direction de San Cristóbal de Las Casas pour protester contre les réformes structurelles et pour exiger entre autre la libération de Alejandro Díaz Santiz et de Roberto Paciencia Cruz, tous deux adhérents à la Sixième Déclaration de la Fôret Lacandone. Des jeunes catholiques de Zinacantán se sont joints à cette manifestation.
17 août : Le Tribunal Électoral du Pouvoir Judiciaire de la Fédération (TEPJF) donne l’ordre à Rosa Perez Perez de reprendre ses fonctions en sa qualité de maire. Elle avait démissionné trois mois auparavant. Le vicaire du Diocèse de San Cristóbal de Las Casas, Enrique Díaz Díaz, déclare qu’il « faudra beaucoup dialoguer et parler avec tous les partis politiques » pour éviter d’avantage de violence dans la municipalité.
22 août : date officielle de la reprise des cours. La CNTE choisit de continuer la grève et ses actions de protestations sous forme de barrages routiers, blocage des ponts ainsi que des accès des centres commerciaux.
28 août : Manuel Martínez Pérez, de la communauté Masoja Shucja, dans la municipalité de Tila, Chiapas, est victime d’une tentative d’homicide. L’Organisation des Peuples Unis pour la Défense de l’Énergie Électrique (PUDEE), suppose qu’il a été agressé pour sa participation à différents mouvements sociaux tels que le CompArte de l’EZLN, le Congrès National des Indigènes ou encore le Tribunal Permanent des Peuples.
1er septembre : le TEPJF donne l’ordre à María Gloria Sánchez Gómez de reprendre ses fonctions de maire d’Oxchuc. Elle avait été forcée de démissionner au mois de février. Suite à cette résolution du TEPJF, plus de 500 indigènes tseltales contre María Sánchez Gómez ont bloqué la route durant plusieurs heures entre San Cristóbal et Ocosingo.
2 septembre : des organisations informent que le jeune Maximiliano Gordillo Martínez, porté disparu le 7 mai a été retrouvé vivant. Elles déclarent que «depuis son arrestation par des agents de l’Institut national de l’immigration (…) et jusqu’au 29 août, jour où il a été localisé, Maximiliano —un jeune de 18 ans originaire de la municipalité de Socoltenango— a été victime de délits et de graves violations de ses droits humains dont l’État Mexicain est responsable”.
19 septembre : Après quatre mois de grève pour exiger l’abrogation de la réforme de l’éducation, adoptée en 2013, les enseignants de la section 7 et 40 du Syndicat National des Travailleurs de l’Education (SNTE) au Chiapas reprennent les cours et entament l‘année scolaire 2016-2017.
Depuis le 26 septembre : les habitants de plusieurs communautés des municipalités de Acacoyagua et de Escuintla, dans la région du Soconusco, ont mis en place un barrage routier pour empêcher que des entreprises d’exploitation minière ne continuent leurs activités d’exploration et d’exploitation et pour dénoncer la pollution des fleuves et des rivières provoquée par ces dernières.
9 octobre : Itzel Castellanos, jeune transsexuelle de 19 ans, est assassinée à l’arme blanche devant chez elle à Comitán de Domínguez. Avec un total de 229 homicides pour homophobie, le Mexique occupe le deuxième rang dans ce triste classement mondial.
Du 9 au 13 octobre : A San Cristóbal de Las Casas, à l’occasion du 20e anniversaire de la création du Conseil National des Indigènes (CNI) le « 5e Congres National des Indigène » a lieu . Le CNI et l’EZLN publient un communiqué intitulé « Et que tremble en ses centres la terre » qui dénonce 27 cas d’agressions et d’expropriations subis par les peuples indigènes du Mexique. Ils annoncent le début d’un processus de consultation pour déterminer l’éventualité de nommer un conseil indigène du gouvernement et d’inviter une femme indigène à se présenter pour les élections de 2018.
14 octobre : Margarita Gómez López et David Hernández Gómez sont libérés de prison. Ce couple d’indigènes tsotsiles avait été arrêté en avril 2004. Ils ont été torturés et victimes d’une injustice pénale.
18 octobre : le Ministère de l’Énergie entame un processus de consultation auprès des peuples zoques des municipalités de Francisco León, Ixtacomitán et Pichucalco, dans le nord de l’état. Son objectif est d’ouvrir douze puits d’hydrocarbure sur 80 000 hectares. Une offre d’appel est en cours pour ce projet. Le mouvement des Peuples originels en résistance (MOPOR) annonce d’ores et déjà que la majeure partie des communautés s’oppose à ce projet.
18 octobre : Domingo Pérez Álvaro, adhérent à la Sixième Déclaration de la Fôret Lacandone de l‘ejido de San Sebastian Bachajon, est sévèrement agressé par des « membres du groupe du Commissariat officiel de l’ejido de San Sebastián Bachajon Manuel Guzmán Álvaro».
21 octobre : l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) publie un communiqué intitulé « Questions sans réponse, réponses sans question, conseils et conseils » dans lequel elle réagit aux critiques reçues quant à la proposition qu’elle a lancé avec le CNI.
22 octobre : les familles des victimes de la « stratégie contre-insurrectionnelle menée dans les hauts plateaux du Chiapas » et les victimes qui y ont survécu se sont réunies dans la communauté de Susuclumil, dans la municipalité de Tila. Elles dénoncent « le manque de justice pour les crimes contre l’humanité commis par le groupe paramilitaire Paix et Justice, avec la complicité et la responsabilité de l’État Mexicain. »
29 octobre : la Paroisse de San Agustín de Teopisca organise une eucharistie devant la prison de San Cristóbal pour dénoncer la « mauvaise application de la justice au Mexique » et les tortures faites à des innocents qui en découlent, en particulier le cas du prisonnier Roberto Paciencia Cruz.
4 novembre : le Peuple Croyant de Simojovel révèle que son pasteur Marcelo Pérez Pérez a été victime à nouveau de menaces et d’attaques.
10 au 16 novembre : une mission internationale civile d’observation des droits de l’Homme a lieu à la frontière entre le Guatemala et le Mexique (MODH). L‘objectif est de mettre en évidence les violations systématique faites aux droits humains dans cette région frontalière.
11 novembre : Le sous commandant insurgé Moïses, porte parole de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN), publie un communiqué, dans lequel il répond aux critiques que des académiciens, des journalistes et d’autres personnes ont fait sur leur proposition (processus de consultation lancée avec le Congrès National Indigène (CNI)). Ce même communiqué a été publié la veille en tseltal.
14 novembre : des membres de communauté, d’ONGs et d’associations font un pèlerinage à Palenque pour exiger que justice soit faite et pour exiger l’élucidation du massacre qui a eu lieu en 2006 dans la communauté Viejo Velasco, dans la municipalité de Ocosingo.
17 novembre : 33 ans après sa création, l’Armée Zapatiste de libération National, publie un communiqué intitulé « Une histoire pour comprendre ». Elle y donne des éléments d’explications quant à sa proposition du processus de consultation auprès des peuples qui forment le Congrès National des indigènes (CNI).
21 au 24 novembre : le premier congrès national féministe a lieu à San Cristóbal de Las Casas. Les participantes remettent en question la Déclaration de l’alerte de violence de genre ( émise le 18 novembre pour 7 municipalité de l’état (San Cristóbal de Las Casas, Tuxtla Gutiérrez, Comitán de Domínguez, Villaflores, Tonalá, Chiapa de Corzo y Tapachula), elles la considèrent « incomplète, discriminatoire et insuffisante ».
24 novembre : Roberto Paciencia Cruz est libéré de prison. Roberto est un indigène tsotsil, de Chenalhó, adhérent à la Sixième Déclaration de la Fôret Lacandone.
24 novembre : les éjidatarios (petits propriétaires de terres communales) de l’ejido de Tila dénoncent les menaces et les intimidations qu’ils continuent d’endurer, plus particulièrement celles dont a fait l’objet l’un des propriétaires le 22 novembre. Ils dénoncent également les menaces qu’a reçues Heriberto Cruz Vera, le pasteur de Tila , bien qu’ « il soit totalement étranger à cette lutte de l’ejido ».
25 novembre : Après douze jours de marche à travers 11 municipalités indigènes de la région nord, selva, des hauts plateaux du Chiapas, des milliers de pèlerins arrivent à San Cristóbal de Las Casas . Durant ce pèlerinage ils ont dénoncé les menaces et l’insécurité que subissent les peuples indigènes dans leurs communes d’origine. Ce pèlerinage a été organisé par la Mouvement en Défense de la Vie et du territoire et par le Peuple Croyant des paroisses de Candelaria, Huixtán, Cancúc, Tenejapa, Oxchuc, Ocosingo, Altamirano, Chilón, Sitalá, Yajalón et Salto de Agua.
2 décembre : Des membres du CNI et de l’EZLN dénoncent plusieurs agressions et harcèlements subis par certains des participants au 5e Congrès National Indigènes, alors qu’ils participaient au processus de consultation dans plusieurs états du pays.
5 décembre : Le Forum sur la Défense de la terre, de la Vie et du Territoire a lieu à Amador Hernández, dans la municipalité d’Ocosingo, dans la Forêt Lacandone. Ses participants se prononcent contre la présence de la Gendarmenrie de l’environnement sur leurs terres.
8 décembre : A Palenque, les bureaux de la Casa de Apoyo a la Mujer Ixim Antsetic A.C. (CAM) [Maison de soutien à la femme ] sont cambriolés. Cette organisation travaille avec des femmes indigènes et métisses de la Sierra Norte du Chiapas.
16 de diciembre : des milliers d’indigènes ch’oles de l‘ejido de Tila célèbrent le premier anniversaire de l’expulsion des fonctionnaire de leur mairie, de la mise en place de leur auto gouvernement et de l’autonomie de leur ejido.
21 et 22 de décembre : une commémoration de toutes les victimes du massacre d’Acteal a lieu 19 ans après.
25 déciembre au 4 janvier (2017) : la rencontre Les zapatistes et les ConSciences pour L’humanité ( L@s Zapatistas y las ConCiencias por la Humanidad ) a lieu à San Cristóbal de Las Casas.