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15/02/2018ACTUALITÉ : Mexique – Ordre du jour législatif : un pas en avant, plusieurs pas en arrière
02/04/20182017
23 janvier : les services du Procureur Général de la République nient avoir dissimulé des informations au Groupe Interdisciplinaire des Experts Indépendants (GIEI) et aux familles des 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa.
26 janvier : 28 mois après la disparition des étudiants d’Ayotzinapa et malgré les difficultés que les parents des victimes ont rencontré au cours de l’enquête visant à retrouver leurs enfants, ceux-ci poursuivent leur quête de justice et de vérité. Les parents des familles des disparus ont finalement annoncé la reprise des négociations avec le gouvernement six mois après les avoir suspendues.
5 février : le Centre des Droits de l’Homme Tlachinollan dénonce l’irrésistible escalade de la violence secouant le Guerrero « où le pouvoir de l’État brille par son absence, se rendant plutôt complice des criminels ».
6 février : plus de trois ans après l’ouragan Ingrid et la tempête Manuel, les membres du Conseil des Communautés de Sinistrés de la Montagne (CCDM) appelle à une mobilisation massive à Tlapa de Comonfort, « face à l’incapacité des autorités à subvenir aux besoins de première nécessité dans les montagnes du Guerrero ».
2 mars : deux hommes à moto assassinent Cecilio Pineda, dans la ville d’Altamirano. Le journaliste de 38 ans était le directeur du journal La Voz de la Tierra Caliente et collaborateur de El Universal.
17 mars : trente mois après la disparition des étudiants d’Ayotzinapa, les familles des disparus assistent à une audience de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme, afin de superviser l’évolution du processus de suivi des recommandations du Groupe Interdisciplinaire des Experts Indépendants (GIEI).
28 mars : des organisations civiles, des victimes, des représentants de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) ainsi que du Haut Commissariat des Nations Unies rejettent le projet d’une loi de Sécurité Intérieure au cours du forum consacré à la militarisation, intitulé « Sécurité ou droits de l’Homme : une dichotomie fallacieuse ».
17 avril : les parents des 43 disparus décident de ne pas assister à la réunion organisée avec les services de la PGR et la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme, étant donné que le sous-secrétaire Roberto Campa Cifrián continue de prétendre que son enquête se fonde uniquement sur la vérité historique, bien que celle-ci ait été démentie par le GIEI.
19 avril : la Communauté Agraire Indigène Me’phaa de San Miguel del Progreso sollicite la procédure d’amparo 429/2016 afin d’empêcher l’obtention de concessions minières à l’entreprise la plus offrante – qu’elle soit mexicaine ou étrangère – sur plus de 80 % de ses terres.
Du 19 au 21 avril : lors de sa seconde visite officielle au Mexique, la commission chargée de la Procédure de suivi du cas d’Ayotzinapa souligne « la difficulté à aboutir à des résultats concluants, aussi bien au fil des différentes activités de recherche que lorsqu’il s’agit d’éclaircir les nombreuses pistes d’enquête signalées par le Groupe Interdisciplinaire des Experts Indépendants (GIEI) ».
20 avril : les familles des 43 disparus d’Ayotzinapa continuent d’exiger des autorités que l’on retrouve leurs enfants à l’occasion d’une marche dans la ville de Mexico et organisent un sit-in à durée indéterminée.
25 avril : la Police fédérale chasse les familles des 43 disparus des bâtiments du Ministère de l’Intérieur à l’aide de bombes lacrymogènes alors que celles-ci attendaient d’être reçues par le ministre de l’Intériéur, Miguel Ángel Osorio Chong.
13 mai : sept journalistes se retrouvent pris dans une embuscade, frappés et dépouillés de leur équipement de travail, de leur téléphone – et de son véhicule pour l’un d’entre eux -, par un groupe armé d’environ cent personnes.
3 juin : Marcela de Jesús Natalia, indigène amuzga originaire de Xochistlahuaca à Omepec et présentatrice de Radio y Televisión de Guerrero (RTG), est attaquée et gravement blessée.
4 juin : à Tixtla, un affrontement entre un groupe armé de civils et la police d’état cause la mort de deux personnes et fait plusieurs blessés.
9 juin : pour la septième fois en quatre ans, Ezequiel Flores Contreras, correspondant de la revue Proceso au Guerrero est victime d’intimidations de la part de personnes inconnues probablement armées.
10 et 11 juin : à Ayutla de los Libres, une consultation populaire reconnaît le droit aux habitants d’élire librement les autorités locales selon leurs propres coutumes et usages, leur donnant ainsi la possibilité de constituer un gouvernement communautaire qui entrera en fonction à partir de juillet 2018.
12 juin : la Commission Nationale pour le Développement des Peuples Indigènes (CDI) accuse le Centre des Droits de l’Homme Tlachinollan d’avoir détourné des fonds normalement destinés aux communautés indigènes de la Montagne du Guerrero, suite aux préjudices causés par les tempêtes Ingrid et Manuel en 2013. Tlachinollan dément ces accusations et dénonce la diffamation dont elle est victime.
18 juin : les familles des disparus d’Ayotzinapa entreprennent une tournée dans le sud/sud-est de la République, traversant les états de Campeche, du Yucatán, de Quintana Roo, de Tabasco et du Chiapas afin de poursuivre les recherches, retrouver leurs enfants et continuer à demander justice.
Du 19 au 21 juin : les proches des disparus d’Ayotzinapa sont réprimés par les autorités lors de la 47ème assemblée de l’OEA à Cancun. Au cours du trajet, le car transportant les familles des victimes est arrêté par les forces de police dans les États de Puebla, de Veracruz et de Quintana Roo.
20 juin : le mécanisme d’alerte au sexisme est déclenché dans les huit municipalités suivantes : Acapulco de Juárez, Ayutla de los libres, Chilpancingo de los Bravo, Coyuca de Catalán, Iguala de la Independencia, José Azueta, Ometepec et Tlapa de Comonfort.
28 juin : la communauté Me’Phaa de San Miguel del Progreso obtient la suspension de la décision qui considérait leurs terres comme étant librement mises à disposition de l’exploitation minière.
5 juillet : suspect potentiel de l’affaire Ayotzinapa, un groupe d’hommes armés assure avoir tué et enterré plus de vingt étudiants normaliens, entre la nuit du 26 et le matin du 27 septembre 2014.
6 juillet : une rixe entre « bandes rivales » pour le contrôle interne de la prison de Las Cruces à Acapulco a fait 28 morts et trois blessés. La CNDH est préoccupée par cette affaire et attire l’attention sur les risques de torture dans les maisons d’arrêts du Guerrero.
6 juillet : dans le cadre de la 163ème session de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme, l’audience concernant le suivi de l’affaire Ayotztinapa a eu lieu à Lima (Pérou). La CIDH manifeste son inquiétude face au peu de progrès ayant été réalisé.
26 juillet : 34 mois après les disparitions d’Ayotzinapa, les familles des victimes appellent à une mobilisation sur plusieurs jours. Elles exigent des résultats du côté des quatre pistes de l’enquête qui pourraient les mener à retrouver leurs enfants : 1) l’armée mexicaine 2) Huitzuco 3) la téléphonie mobile 4) le passage de drogue d’Iguala à Chicago comme potentiel mobile du crime.
8 et 9 août : dans le cadre du 23ème anniversaire du Centre des Droits de l’Homme Tlachinollan, un forum sur la disparition forcée intitulé « Contre la souffrance et la peur : un cri d’espoir » a lieu à Chilpancingo.
12 août : le Centre de Droits de l’Homme Tlachinollan célèbre son 23ème anniversaire et publie son XXIIIème rapport « Guerrero : océan de luttes, montagne d’illusions ».
24 août : trois ans après le féminicide de la jeune Me’Phaa Florencia Sánchez Joaquín dans la municipalité d’Acatepec, la Commission de Défense des Droits de l’Homme du Guerrero (CODEHUM) apporte une protection à la mère et la sœur de la victime, après que leur patrimoine ait été menacé et endommagé pour avoir exigé que le crime ne reste pas impuni.
25 août : 43 ans après la disparition forcée de Rosenda Radilla Pacheco par des membres de l’armée mexicaine, la Commission Mexicaine de Défense et de Prévention des Droits de l’Homme (CMDPDH) sollicite au Procureur Général de la République de citer à comparaitre 372 personnes en qualité de responsables potentiels, parmi lesquelles l’ex président Luis Echeverría Álvarez.
Du 28 au 30 août : la commission chargée de la Procédure de suivi de l’affaire Ayotzinapa réalise sa troisième visite afin de superviser l’application des recommandations du Groupe Interdisciplinaire des Experts Indépendants (GIEI).
4 septembre : presque un an après l’assassinat de deux étudiants normaliens à Ayotzinapa, Jonathan Morales Hernández et Filimón Tacuba Castro, les responsables sont condamnés à 60 ans de prison.
11 septembre : le Réseau National des Organismes Civils des Droits Humains « Tous les droits pour toutes et pour tous » (réseau TDT) déclenche une « alerte » pour protéger les défenseur(e)s des droits humains au Guerrero.
19 et 20 septembre : dans le cadre de cette « alerte », la première action a consisté à mettre en place une mission civile d’observation à Chilapa et Chilpancingo. Les premières conclusions déclarent que « la normalisation de la présence militaire et le déplacement forcé de personnes dans différentes municipalités de l’état du Guerrero sont inacceptables » et demandent que « soient garantis les droits des victimes, des communautés et des personnes, ainsi que des organisations de défense des droits humains à l’intérieur de l’état ».
26 septembre : trois ans après l’exécution non judiciaire de six personnes et la disparition forcée de 43 étudiants d’Ayotzinapa, une messe et une marche silencieuse sont organisées dans la ville de Mexico. Des milliers de personnes défilent également dans les états de Chihuahua, du Guerrero, de Jalisco, du Michoacán et du Chiapas (entre autres) afin d’exiger que cesse l’impunité dans cette affaire.
7 et 8 octobre : la Rencontre Nationale contre le Modèle Minier Extractif a lieu à Malinaltepec, en présence des autorités et des leaders communautaires des peuples indigènes organisés en faveur de la défense de leurs territoires dans les états du Guerrero, du Chiapas, de San Luis Potosí, de Zacatecas, de Chihuahua, ainsi que dans la ville de Mexico et au Pérou.
14 et 15 octobre : le XXIIème anniversaire de la Coordination des Autorités et de la Police Communautaires (CRAC-PC) est célébrée à Colombia de Guadalupe, dans la municipalité de Malinaltepec.
24 octobre : la troisième audience du cas d’Ayotzinapa a lieu devant la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH). La CIDH déclare que le gouvernement mexicain “ne veut pas résoudre cette affaire”.
7 novembre : le Centre des Droits de l’Homme Tlachinollan déclare que l’accusation de kidnapping contre des policiers communautaires de la Coordination Régional des Autorités et de la Police Communautaire (CRAC-PC) est fausse.
15 novembre : Zacarías Cervantes, reporter pour El Sur, dénonce des intimidations à son encontre. Il déclare avoir été interpellé par sept hommes dans le centre de Chilpancingo, dont l’un d’eux au moins était armé. Ils ont fouillé sa voiture et ont pris son téléphone portable.
14 décembre : Arturo Campos est déclaré innocent et remis en liberté. En sortant de prison, il déclare qu’il luttera pour la liberté de ses collègues de la CRAC-PC étant toujours incarcérés.