Activités du SIPAZ (de la mi-août à la mi-novembre 2019)
04/01/20202019
23/01/20202019
3 janvier: le défenseur des droits humains Sinar Corzo Esquinca est tué près de son domicile dans la ville d’Arriaga.
5 janvier: Fin du processus de consultation pour définir la manière selon laquelle les élections municipales se dérouleront à Oxchuc. Le système par la voie des us et coutume l’emporte avec 59,18% des votes en faveur.
13 janvier: le président municipal d’Aldama, Ignacio Pérez Girón, informe qu’il y a eu une nouvelle attaque contre des habitants de cette commune des Hauts Plateaux du Chiapas.
14 janvier: La recommandation (87/2018) de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH est présentée à différentes autorités étatiques et municipales du Chiapas suite à une série d’omissions de leur part pour répondre à la situation de déplacement forcé de cinq mille 266 personnes des municipalités du Chiapas de Chalchihuitán et Chenalhó.
16 janvier: Le bureau du procureur général du Chiapas rapporte avoir arrêté trois hommes, responsables présumés du meurtre du défenseur des droits humains Sinar Corzo Esquinca tué le 3 janvier à Arriaga
17 janvier: plus de 700 intellectuels, universitaires, artistes et militants se solidarisent avec l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) face à «l’actuelle campagne de désinformation, de mensonges et de calomnies dirigée contre le zapatisme».
17 janvier: le Mouvement pour le Bien Commun, la Paix et la Justice d’Amatán dénonce que, tôt le matin de ce même jour, le sit in qu’il maintient depuis novembre 2018 a été attaqué.
18 janvier: Les corps de Noé Jiménez Pablo, membre du Mouvement Paysan Révolutionnaire Indépendant de la Coordination du Plan de Ayala (MOCRI-CNPA-MC) et José Santiago Gómez Álvarez du Mouvement pour le Bien Commun, la Paix et la Justice sont retrouvés dans un dépotoir près de la ville d’Amatán.
22 janvier: un mort et deux blessés lors d’une nouvelle confrontation liée au conflit agraire entre Aldama et Chenalhó.
22 janvier: Le Centre des Droits Indigènes (CEDIAC) remet en question la proposition de militarisation de la municipalité de Chilón comme forme de réponse à l’insécurité.
22 janvier: La société civile Las Abejas annonce les noms de ceux qui feront partie de sa direction cette année en soulignant que pour la première fois des femmes participeront et que la majorité sera jeune.
A partir du 23 janvier: le Ministère de la Défense Nationale (SEDENA) ordonne l’installation d’une base militaire dans la communauté de Cocó, municipalité d’Aldama.
25 janvier: dans le cadre du huitième anniversaire de la mort de Jtatic Samuel Ruiz, le Peuple Croyant du diocèse de San Cristóbal de Las Casas, organise un pèlerinage dans cette ville en hommage à l’ancien évêque et défenseur des droits de l’homme bien connu dans le monde entier, en en particulier ceux des peuples indigènes.
31 janvier: le président municipal d’Amatán, Manuel de Jesús Carpio Mayorga et l’ensemble de son cabinet, démissionnent après les accusations qui les lient au meurtre des défenseurs des droits de l’homme, Noé Jiménez Pablo et Jorge Santiago Álvarez.
1er février: l’Institut National de Migration (INM) signale que les migrants n’auront plus la possibilité d’obtenir des visas humanitaires.
6 février: le Comité de Bon Gouvernement (JBG) d’Oventik publie un rapport détaillé sur la situation du conflit entre les municipalités d’Aldama et de Chenalhó dans les Hauts Plateaux du Chiapas.
7 février: un juge lance un mandat de perquisition et un d’arrêt contre David Parada Vázquez, ancien maire d’Arriaga, en tant qu’auteur intellectuel présumé du meurtre du défenseur des droits de l’homme, Sinar Corzo Esquinca.
8 février: Le Frayba rapporte qu’un travail de documentation a commencé à Chicomuselo, par le biais de l’installation d’une Brigade civile d’observation des droits de l’homme (BriCo).
11 février: Environ 900 organisations, groupes, réseaux et personnes du Mexique et d’autres pays envoient une lettre de solidarité avec les femmes de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN).
13 février: Le congrès de l’état du Chiapas nomme un nouveau conseil municipal pour Amatán, resté vacant depuis le 31 janvier.
14 février: Des organisations civiles appellent à la mise en place des recommandations que la CNDH a adressées aux autorités du Chiapas concernant les déplacements forcés à Chalchihuitán.
14 février: La Commission des peuples indigènes de la Chambre des députés exige les autorités fédérales, le bureau du procureur général, le gouverneur Rutilio Escandón, le Congrès du Chiapas et la municipalité de Chenalhó de s’occuper immédiatement des victimes de déplacements forcés internes au Chiapas.
21 février: L’Institut Electoral et Participation Citoyenne (IEPC) ordonne une sanction à l’encontre du Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) pour comportements menaçant la vie démocratique de l’état du Chiapas, en ayant limité la participation des femmes au cours du processus électoral local de 2017-2018.
21 février: Environ 150 personnes déplacées de l’Ejido Puebla, Chenalhó, manifestent dans la capitale du pays pour exiger l’attention des autorités fédérales.
25 février: des milliers de personnes réalisent un pèlerinage dans la municipalité de Solosuchiapa pour exiger la fermeture de la mine «Santa Fe» et d’autres concessions minières.
28 février: Les enseignants de la Coordination Nationale des Travailleurs de l’Education (CNTE) du Chiapas rompent les négociations qu’ils tenaient avec le gouvernement fédéral et le gouvernement de l’état.
5 mars: des sujets non identifiés entrent par effraction dans la maison de Cecilia López Pérez, membre de K’inal Antsetik, à San Cristóbal de Las Casas.
6 mars: L’organisation de la Société civile Las Abejas de Acteal réaffirme publiquement sa position de continuer à exiger la justice et souligne qu’elle n’acceptera pas la solution amicale proposée par le gouvernement mexicain.
6 au 8 mars: De multiples activités sont organisées au Chiapas les jours précédents et dans le cadre de la Journée Internationale de la Femme.
15 mars: Le groupe de travail “No estamosTodxs” rapporte que six prisonniers indigènes ont entamé une grève de la faim pour exiger leur libération immédiate ainsi qu’«une série de demandes concernant les conditions de vie dans les prisons en matière d’alimentation, de santé, de sécurité et de justice ».
18 mars: le président de la République Andrés Manuel López Obrador affirme que le gouvernement fédéral respectera toutes les concessions minières du pays et que les permis ne seront pas révoqués. Il annonce qu’aucun nouvel accord de ce type ne sera signé durant son administration; plus de 25% du territoire national se trouve déjà sous concession.
23 mars: Le Comité pour la promotion et la défense de la vie «Samuel Ruiz García» dénonce que des militaires espionnent les activités pastorales de la paroisse de San Pedro et San Pablo à Chicomuselo.
13 avril: La municipalité d’Oxchuc choisit son nouveau gouvernement municipal par le biais des us et coutumes.
20 avril: Le CNI dénonce la persécution et le harcèlement contre les membres de la communauté indigène Mateo López Cruz et Juan Sánchez Torres par les autorités de la communauté Chol Suclumpa, municipalité de Salto de Agua.
29 avril: Le Mouvement pour la Défense de la Vie et du Territoire (Modevite) ratifie son opposition à la construction de l’autoroute entre San Cristóbal de las Casas et Palenque.
30 avril: Le Fonds National de Promotion Touristique (Fonatur) publie les règles d’appel d’offres pour la passation des marchés des services d’ingénierie de base du Train Maya.
1er mai: Le Frayba signale deux membres du 101ème batallon de l’infanterie de l’armée mexicaine pour espionnage lors de la réunion des défenseurs du territoire qui a eu lieu en mars dans la communauté de Lázaro Cárdenas, municipalité de Chicomuselo.
2 mai: Le Frayba dénonce que «depuis décembre 2018, l’État mexicain a étendu la militarisation aux territoires indigènes des bases de soutien de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (BAEZLN)».
2 mai: le «Rapport de suivi de la situation des droits de l’homme de l’exode d’Amérique centrale dans le sud-est mexicain: octobre 2018-février 2019» est publié.
6 mai: Les restes du corps du syndic d’Aldama, Ignacio Pérez Girón, 45 ans, époux de la maire Verónica Ruiz Pérez, et qui jouait en fait ce rôle, ont été retrouvés.
10 mai: L’Institut Électoral et de Participation Citoyenne (IEPC) du Chiapas annonce le début de l’étude culturelle qui sera menée par l’Institut National d’Anthropologie et d’Histoire (INAH) dans les municipalités de Chilón et Sitalá afin de déterminer la possibilité de passer au système des us et coutumes pour l’élection de leurs autorités municipales.
18 mai: l’Institut National de Migration (INM) annonce que la Garde nationale nouvellement créée aidera à surveiller le périmètre des installations de la station migratoire Siglo XXI, à Tapachula, au Chiapas.
26 mai: La Commission de Concorde et de Pacification (Cocopa) informe qu’elle veut convoquer la Ministre de l’Intérieur, Olga Sánchez Cordero, pour voir la possibilité d’établir un dialogue avec l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN).
27 mai: La pastorale sociale du diocèse de San Cristóbal de Las Casas met en garde contre «la vulnérabilité et l’appauvrissement accru de nos peuples face aux mégaprojets et aux nouveaux programmes gouvernementaux».
27 mai: Trois ans après leur déplacement forcé, 53 familles de Ejido Puebla, municipalité de Chenalhó, organisent une série d’activités pour qu’ils sont toujours sans possibilité de retour.
31 mai: Une action mondiale de solidarité pour la vie et contre la guerre dans les communautés zapatistes se tient à différents endroits du Mexique et dans d’autres pays.
Du 29 au 31 mai: différentes organisations réalisent une «Mission civile pour observer la crise humanitaire des migrants et des réfugiés dans le sud-est mexicain». Elles concluent que «la frontière sud est une torture silencieuse».
4 juin: à Tuxtla Gutiérrez, les autorités constitutionnelles et traditionnelles d’Aldama et de Chenalhó, accompagnées du gouverneur Rutilio Escandón Cadenas et du sous-secrétaire fédéral aux droits de l’homme, Alejandro Encinas Rodríguez signent un pacte de non-agression qui, espèrent-ils, mettra fin au conflit agraire pour 60 hectares de territoire entre les deux municipalités qui a duré plus de quatre décennies, et qui a fait des dizaines de morts et des centaines de familles déplacées.
7 juin: les agents du gouvernement municipal de Chilón commencent à collecter des signatures dans un format intitulé Rejet total des élections par voie des us et coutumes; « Oui aux élections avec les partis politiques. »
7 juin: la violence entre Aldama et Chenalhó continue malgré la signature d’un pacte de non-agression.
10 juin: l’écologiste de Tabasco, José Luis Álvarez Flores, est retrouvé assassiné dans la municipalité de Palenque.
12 juin: Les défenseurs des droits des migrants, Irineo Mujica et Cristóbal Sánchez sont libérés après la détermination d’un juge de Tapachula, Chiapas.
A partir du 14 juin: un accord entre le Mexique et les Etats-Unis est signé pour contenir le flux de migrants impliquant une militarisation des deux frontières, selon des organisations de défense des droits de l’Homme.
17 juin: de nombreux intellectuels nationaux et internationaux ainsi que des organisations sociales et politiques expriment leur inquiétude face à la nouvelle militarisation des territoires zapatistes depuis le changement de gouvernement.
17 juin: la province mexicaine de la Compagnie de Jésus dénonce les attaques et l’escalade de la violence contre les membres de sa mission à Bachajón.
21 juin: à Tuxtla Gutiérrez, trois hommes armés interceptent le véhicule dans lequel se trouvaient Diego Cadenas Gordillo, directeur du Centre des droits de l’Homme Ku´untik, Julio César Pérez Ruiz, membre du même centre, et une personne déplacée de Ejido Puebla, municipalité de Chenalhó.
5 juillet: Le Frayba rapporte que le 25 juin, 28 familles ont été déplacées de force, dont 64 enfants (26 filles et 38 garçons) de la communauté de San Pedro Hidalgo, municipalité de San Andrés Duraznal.
6 juillet: le président Andrés Manuel López Obrador annonce la modernisation de la route San Cristóbal de las Casas – Palenque lors d’une assemblée publique à Ocosingo.
15 juillet: Huehuetán se déclare municipalité qui n’acceptera pas la construction de barrage électrique.
16 juillet: Les écologistes et défenseurs de la Terre Mère de différents quartiers, colonies et subdivisions de San Cristóbal de las Casas expriment leur inquiétude quant à la situation des espaces verts dans la ville, en particulier face à la « criminalisation des défenseurs du mouvement de la Colonia maya”.
18 juillet: Un juge fédéral au Canada admet la possibilité que Mariano Abarca « n’aurait pas été tué » si l’ambassade du Canada au Mexique avait « agi différemment ».
18 juillet: Le Frayba dénonce que dans la municipalité de Salto de Agua un groupe de personnes est entré violemment sur le territoire de la communauté de San José El Bascán et a provoqué le déplacement forcé de 36 personnes choles.
18 juillet: des proches de prisonniers en grève de la faim entament un jeûne devant les portes du palais du gouvernement du Chiapas, pour demander au gouverneur du Chiapas, Rutilio Escandón, de résoudre la situation de leurs proches.
20 et 21 juillet: Dans le cadre du processus de consultation libre, préalable et éclairé sur la réforme constitutionnelle et juridique des droits des peuples autochtones et afro-mexicains, plusieurs forums de consultation régionaux se tiennent au Chiapas.
22 juillet: Le Frayba dénonce la confiscation de deux camionnettes qui assurent un service de transport autonome zapatiste par le Ministère de la Mobilité et des Transports dans la municipalité de Salto de Agua.
28 juillet: des journalistes, des défenseurs des droits de l’Homme, des militants et des citoyens réalisent une manifestation dans la capitale de l’état, Tuxtla Gutierrez, contre la situation de violence dans la ville et ses environs.
10 août: Le Frayba dénonce que quatre familles de la Société civile Las Abejas de Acteal, une organisation faisant partie du Congrès National Indigène (CNI), ont été attaquées et déplacées de force de Colonia Miguel Utrilla, Los Chorros, municipalité de Chenalhó.
12 août: les porte-parole du Conseil du gouvernement communautaire de la municipalité de Chilón dénoncent «l’attitude désastreuse du gouvernement local de cette municipalité» et le CEDIAC souligne que “le gouvernement municipal de Chilón, au Chiapas, a violé la droit à l’autodétermination des peuples autochtones”.
16 août: Des femmes de San Cristóbal de la Casas réalisent une manifestation pour exprimer leur indignation et leur chagrin face à tant de féminicides, de trans féminicides et de violence de genre.
17 août: l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) annonce que, suivant l’indication du Congrès National Indigène (CNI) de « passer à l’offensive et étendre la parole et l’action de résistance et de rébellion », elle a décidé de « rompre le siège » auquel elle fait face en formant de nouvelles Caracoles (régions autonomes) qui seront désormais 12) et plus de municipalités rebelles zapatistes autonomes dans de nouvelles zones du sud-est du Mexique.
20 août: Le Mouvement pour la Défense de la Vie et du Territoire (MODEVITE) réalise un méga-pèlerinage auquel plus d’un millier de personnes participent à Tuxtla Gutiérrez, dans le but de ”rendre visible le manque de changements politiques du gouvernement actuel d’Andrés Manuel López Obrador”.
21 août: le corps de écologiste Nora Patricia López León, responsable du projet de l’ara rouge de l’écoparc d’Aluxes, est retrouvé à Palenque.
22 août: La Campagne populaire contre les féminicides au Chiapas exprime sa consternation face au « manque d’engagements des gouvernements des différents niveaux, face à la forte augmentation des violences féminicides au Chiapas et dans tout le pays ».
1er septembre: une marche pacifique se tient à San Cristóbal de Las Casas pour demander des éclaircissements sur le transféminicide d’Aylin «N», tué en août dans cette ville.
18 septembre: La société civile Las Abejas dénonce le fait que d’anciens membres de son organisation revendiquant un terrain dans la communauté d’Acteal sont entrés par effraction et ont détruit une partie du dispensaire ainsi que trois maisons dans cette communauté de la municipalité de Chenalhó.
19 septembre: des journalistes et des membres de la famille de Mario Leonel Gómez Sánchez, journaliste assassiné à Yajalón le 21 septembre 2018, manifestent à Tuxtla Gutiérrez pour exiger l’arrestation des auteurs intellectuels du meurtre.
23 septembre: Première réunion de l’Observatoire citoyen des droits de la population LGBT+.
7 octobre: Les autorités des Biens Communaux de la Zone Lacandone (BCZL) dénoncent «qu’il existe de graves tensions dans la Forêt Lacandone, et que, de ce fait, une intervention du gouvernement est urgente pour éviter une confrontation».
7 octobre: arrestation d’un chef présumé d’un groupe armé à Santa Martha, Chenalhó.
9 octobre: la CNDH émet la recommandation 71/2019 pour «les conditions de violence, d’insécurité, de risque constant et de manque de protection dans la municipalité d’Aldama».
18 octobre: le gouvernement mexicain présente des excuses publiques auprès des sœurs González Pérez pour torture sexuelle commise à leur encontre il y a 25 ans à Altamirano.
18 octobre: Deux ans après le déplacement massif de plus de cinq mille indigènes de 11 communautés situées à la frontière entre Chenalhó et Chalchihuitan, ces personnes réclament justice et punition. Le Frayba dénonce que les attaques armés contre les communautés de Chalchihuitán se poursuivent à ce jour.
22 octobre: les maires de 21 municipalités du Chiapas annoncent qu’ils ont renoncé à leur militantisme dans les partis politiques qui les ont amenés au pouvoir pour rejoindre le Mouvement de Régénération Nationale (Morena)
23 octobre: Le Réseau TdT dénonce la diffusion d’informations diffamatoires sur les réseaux sociaux qui cherchent à délégitimer le Centre des droits de l’homme «Digna Ochoa», situé à Tonalá, Côte du Chiapas, ainsi que son directeur.
4 novembre: Le Comité Cerezo dénonce de graves violations des droits humains des habitants de la communauté 2 de noviembre, municipalité de Socoltenango, où vivent 45 personnes appartenant au Front National de Lutte pour le Socialisme (FNLS).
8 novembre: Le Comité pour la promotion et la défense de la vie Samuel Ruiz García et le Centre des droits de l’Homme Fray Bartolomé de Las Casas (Frayba), expriment leur inquiétude face à la militarisation de la municipalité de Chicomuselo.
9 novembre: l’ancien maire d’Amatán, Manuel de Jesús Carpio Mayorga, du parti du Mouvement de Régénération Nationale (Morena) est arrêté par la police étatique.
11 novembre: les autorités des Biens Communaux de la Zone Lacandone (BCZL) accusent le groupe Nature et Eco systèmes Mexicains (lié à Julia Carabias, ancienne ministre de l’Environnement du gouvernement d’Ernesto Zedillo, et son collaborateur Javier de la Maza) de déclencher une campagne de discrédit, de menaces et de provocations afin que les gens se divisent et s’affrontent.
13 novembre: commémoration du 13e anniversaire du massacre de Viejo Velasco dans la communauté de San Martín Chamizal, municipalité de Palenque.
17 novembre: Les gouvernements communautaires des municipalités de Chilón et Sitalá dénoncent que les autorités ont entravé et ralenti le processus qui leur permettrait d’exercer leur droit à l’autodétermination.
20 novembre: Dans le cadre du 30e anniversaire de la Convention relative aux droits des filles et des garçons, le Réseau des droits des enfants et des adolescents du Chiapas (REDIAS) publie une déclaration intitulée «Sans politique ni budget publics, les filles , les enfants et les adolescents du Chiapas n’ont pas de conditions suffisantes pour exercer et jouir de leurs droits. »
21 novembre: Différentes organisations font un compte rendu des impacts de la politique migratoire du Mexique pour la frontière sud.
25 novembre: Dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, plusieurs organisations civiles et collectives mènent diverses activités à San Cristóbal de las Casas.
27 novembre: le premier Forum pour la défense de l’environnement au Chiapas « Mariano Abarca » a lieu à San Cristóbal de Las Casas. Le « Prix Mariano Abarca », la première reconnaissance de la défense de l’environnement au Chiapas, est décerné à l’organisation indigène Mouvement en Défense de la Vie et du Territoire (MODEVITE).
Décembre: à l’invitation de l’EZLN se tient le «Combo pour la vie: décembre de la résistance et de la rébellion». Cet événement comprend la deuxième édition du Festival Ciné Puy Ta Cuxlejaltic (7 au 14 décembre); la première partie du Festival de Danse «Danse un autre monde» (du 15 au 20); le Forum pour la défense du territoire et de la Terre Mère en coordination avec le Congrès National Indigène (CNI) (21 et 22 décembre); la deuxième rencontre internationale des femmes qui luttent (26-29 décembre); et la célébration du 26e anniversaire du début de la «guerre contre l’oubli».
3 décembre: des avocats du Centre des droits de l’Homme de Ku’untik annoncent qu’un juge fédéral a émis une sentence pour protéger un groupe de 16 tzotziles de la municipalité de Zinacantán qui ont été déplacés de leur communauté en 2015.
6 décembre: Le Centre des Droits Indigènes (CEDIAC) et le Centre des droits de l’Homme Fray Bartolomé de Las Casas rapportent que 65 personnes ont été déplacées de force de la communauté de San Antonio Patbaxil, municipalité de Chilón, après avoir été attaquées par le même groupe d’agresseurs qui a déplacé la population de la communauté de Carmen San José en 2018.
8 décembre: le gouverneur Rutilio Escandón Cadenas présente son premier rapport gouvernemental au Congrès local.
9 décembre: Le Centre des droits de l’Homme Fray Bartolomé de Las Casas (Frayba) dénonce les menaces de mort proférées contre son personnel et des intégrant.e.s du Groupe de membres des familles des prisonniers en lutte.
10 décembre: L’organisation de la société civile Las Abejas de Acteal organise un événement à Chenalhó pour célébrer le 27e anniversaire de sa fondation en 1992.
11 décembre: des membres des paroisses d’Oxchuc, de Tenejapa et de Huixtán accompagnés du Comité des droits de l’homme du diocèse de San Cristóbal de Las Casas, rapportent avoir remis une lettre avec sept mille signatures à l’Organisation des Nations Unies (ONU ), pour exprimer leur désaccord car le gouvernement fédéral ne les a pas consultés pour la construction de mégaprojets tels que le train Maya et l’autoroute San Cristóbal-Palenque.
15 décembre: la consultation autochtone sur le train maya prend fin et selon les autorités, les participants ont approuvé le mégaprojet «par consensus et sans avis contraire».
18 et 19 décembre: la 4e Assemblée nationale du Congrès National Indigène (CNI) et le Conseil du Gouvernement Indigène (CIG) se tient au Caracol zapatiste Jacinto Canek, à San Cristóbal de las Casas, avec la participation des peuples autochtones de 24 états mexicains.
21 décembre: Une réunion a lieu à l’ejido Las Flores, dans la municipalité de Chicomuselo «dans le cadre de la célébration de la fête du maïs et de la commémoration de nos frères et sœurs martyrs d’Acteal, à Chenalhó».
21 et 22 décembre: La société civile Las Abejas et le diocèse de San Cristóbal de Las Casas, d’autres organisations civiles et sociales, se réunissent dans le cadre du 22ème anniversaire du massacre d’Acteal (1997).
31 décembre: L’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) organise un événement pour commémorer son soulèvement armé le 1er janvier 1994.