2019
23/01/2020ACTUALITE : Mexique – des perceptions et des contrastes
25/03/20202019
8 janvier: Rencontre des membres de la famille des 19 prisonniers politiques membres du Conseil des Ejidos et des communautés opposées au barrage de La Parota (CECOP) et de la Coordination Régionale des Autorités Communautaires – Police Communautaire (CRAC-PC) avec le gouverneur du Guerrero, Héctor Astudillo Flores, pour demander leur libération.
15 janvier: La Commission pour la vérité et l’accès à la justice dans le cas de la disparition forcée des 43 normalistes d’Ayotzinapa est mise en place.
24 janvier: Des organisations civiles et des victimes demandent que soit respectée la recommandation de la CNDH quant à l’affaire d’une expulsion violente à Tlapa en 2015, au cours de laquelle plusieurs enseignants et activistes sociaux ont été arbitrairement détenus et torturés.
29 janvier: lors d’une conférence de presse à Mexico, le Mouvement pour la liberté des prisonniers politiques de l’état de Guerrero (MOLPPEG) demande au gouvernement fédéral de leur accorder une audience pour exiger la libération de 19 prisonniers du CECOP.
6 février: des Europarlamentaires expriment leur profonde préoccupation au sujet de «la situation des défenseurs de la terre et des territoires au Mexique, en particulier quant à la criminalisation incessante des membres du Conseil des Ejidos et des communautés opposées au barrage de La Parota (CECOP) dans l’état du Guerrero ».
6 février: Le directeur des bureaux à Mexico du journal El Sur, du Guerrero, Viétnika Batres, reçoit des menaces de mort et est victime de piratage électronique. L’organisation Article 19 et le Parlement européen lancent une initiative pour la protection des journalistes en danger.
11 février: le Plan d’Attention et de Réparation aux Victimes de la Violence Politique de la Guerre Sale est présenté dans la commune Atoyac de Álvarez au Guerrero,.
12 février: Deux militants indigènes disparaissent – Obtilia Eugenio Manuel et Hilario Cornelio Castro, tous deux membres de l’Organisation des peuples autochtones Me’Phaa (OPIM). Différentes agences intergouvernementales ainsi que des organisations nationales et internationales des droits de l’Homme se prononcent sur cette disparition. Une caravane de solidarité commence à les rechercher.
16 février: les défenseurs des droits de l’Homme Obtilia Eugenio Manuel et Hilario Cornelio Castro sont retrouvés vivants.
18 février: Environ 350 victimes de déplacements forcés internes (DFI) de l’état du Guerrero installent un sit-in devant le Palais national dans la capitale du pays et exigent que le président de la république, Andrés Manuel López Obrador, les reçoive.
26 février: La Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) condamne la privation de la liberté des défenseurs des droits del’Homme Obtilia Eugenio Manuel et Hilario Cornelio Castro.
27 février: Le Réseau National des Organisations Civiles des Droits de l’Homme «Tous les Droits pour Tous et Tous» (Réseau TdT) se prononce sur la situation d’environ 700 déplacés des municipalités de Zitlala et Leonardo Bravo à Guerrero.
27 février: Clemente Cabrera Benítez et Tomás Cruz Valeriano, membres du Conseil des Ejidos et des communautés opposées au barrage de La Parota (CECOP) sont libérés après avoir été emprisonnés pendant plus de six mois à la prison de Las Cruces, Acapulco.
28 février: Après cinq ans, trois mois et 22 jours d’emprisonnement, le promoteur de la Coordination Régionale des Autorités Communautaires-Police Communautaire (CRAC-PC) de Tixtla, Gonzalo Molina González, est libéré.
8 mars: plus de 2 000 personnes se prononcent en faveur de la libération des 16 membres du Conseil des Ejidos et des communautés opposées au barrage de La Parota (CECOP) toujours en prison.
12 mars: Un groupe de 56 personnes déplacées de l’état du Guerrero, dont 19 de moins de 14 ans, rejoint les 300 personnes qui participaient à un sit-in devant le Palais national à Mexico depuis le 12 février.
14 mars: La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) rapporte avoir corroboré un lien entre le crime organisé et le gouvernement mexicain dans la disparition forcée des 43 élèves de l’école rurale normale d’Ayotzinapa à Iguala, Guerrero en 2014.
29 mars: Après 39 jours de sit-in devant le Palais national, à Mexico, les près de 400 personnes déplacées des municipalités de Zitlala, Leonardo Bravo et Heliodoro Castillo décident de rentrer au Guerrero après avoir signé un accord avec Alejandro Encinas , Sous-secrétaire aux droits de l’Homme du Ministère de l’Intérieur.
10 avril: Dans le cadre de l’anniversaire tragique de la mort d’Emiliano Zapata, indigènes, paysans et enseignants se mobilisent dans 7 états, dont le Guerrero.
12 avril: Julián Cortés Flores, dirigeant de la Coordination Régionale des Autorités Communautaires-Police Communautaire (CRAC-PC) de San Luis Acatlán est assassiné.
25 avril: Des représentants du Service International pour la Paix (SIPAZ), du Collectif contre la Torture et l’Impunité (CCTI) et du Centre des droits de l’Homme de la montagne Tlachinollan rendent visite aux prisonniers du Conseil des Ejidos et des communautés opposées au barrage de La Parota (CECOP) à la prison de Las Cruces, Acapulco.
27 avril: Le Service International pour la Paix (SIPAZ) rend visite aux victimes de déplacements forcés internes (DFI) des les municipalités de Zitlala et Leonardo Bravo, dans la Sierra de Guerrero.
5 mai: Le Congrès National Indigène (CNI), le Conseil du Gouvernement Indigène (CIG) et l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) dénoncent l’enlèvement et le meurtre de José Lucio Bartolo Faustino et Modesto Verales Sebastián, deux membres du CNI, après avoir assisté à une réunion avec le Conseil Indigène et Populaire du Guerrero-Emiliano Zapata (CIPOG-EZ), à Chilpancingo.
23 mai: deux membres de la Coordination Régionale des Autorités Communautaires-Peuples Fondateurs (CRAC-PF) sont assassinés. Tous deux étaient aussi des promoteurs du Conseil Indigène et Populaire du Guerrero – Emiliano Zapata (CIPOG-EZ), qui fait partie du Congrès National Indigène (CNI).
7 juin: les 16 membres du Conseil des Ejidos et des Communautés Opposés au barrage de La Parota (CECOP) et de la Coordination Régionale des Autorités Communautaires – Police Communautaire (CRAC-PC) qui avaient été arrêtés le 7 janvier 2018 sont déclarés non coupables.
19 juin: Dans une brève et violente déclaration, le Commissaire des Biens Communaux de Cacahuatepec menace les directeurs du journal El Sur et du Centre des Droits de l’Homme Tlachinollan.
26 juin: l’Unité spéciale pour les enquêtes et le litige du cas Ayotzinapa est créé avec Omar Gómez Trejo à sa tête.
Juillet 9: Article 19 et le Réseau national des droits de l’homme tous les droits pour tous et toutes (TdT), dénoncent une « campagne de dénigrement et misogynie » contre l’avocat du Centre des droits de l’homme de la montagne « Tlachinollan », Neil Arias Vitinio, et la journaliste Carmen Gonzalez Benicio du journal El Sur de Acapulco, par le maire de Tlapa de Comonfort.
9 et 10 août: Le Centre des droits de l’Homme de la Montagne Tlachinollan fête son XXVème anniversaire.
9 août: les combattants sociaux Máximo Mojica Delgado, Javier Córdova Ruiz, María de los Ángeles Hernández Flores, originaires de Teloloapan, et Santiago Nazario Lezma, d’Atoyac, tous membres du Mouvement Populaire de Teloloapan, sont libérés après 10 ans, 8 mois et 11 jours d’emprisonnement, accusés d’enlèvement.
28 août: Lors d’une conférence de presse, les victimes de déplacements forcés internes des municipalités de Leonardo Bravo, Zitlala et Eduardo Neri demandent au gouvernement fédéral de déployer des « troupes de la Garde nationale pour garantir la paix dans la région et le retour à leurs lieux d’origine ».
4 septembre: Un juge fédéral absout Gildardo López Astudillo alias « El Gil », identifié comme l’un des dirigeants de l’organisation criminelle « Guerreros unidos » et qui était accusé de « privation illégale de liberté sous la forme d’enlèvement » dans le cas de la disparition forcée des 43 étudiants de l’Ecole Normale d’Ayotzinapa.
11 septembre: Les parents des 43 élèves de l’Ecole normale rurale d’Ayotzinapa disparus en septembre 2014 participent à une réunion privée avec le président Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO).
15 septembre: Un juge accorde la liberté à 24 accusés pour leur participation présumée dans l’affaire Ayotzinapa. Au total, 77 personnes ont été libérées, sur les 142 qui avaient été arrêtées dans ce cadre.
18 septembre: Vidulfo Rosales, avocat des proches des 43 étudiants d’Ayotzinapa disparus en 2014, rapporte qu’après une rencontre avec le procureur général, Alejandro Gertz Manero, ce dernier a accepté de reprendre les enquêtes «presque, presque à partir de zéro» en reconnaissant «les irrégularités qui ont été commises ».
23 septembre: le chef du syndicat et militant communautaire de Cocula, Óscar Hernández Romero, disparaît.
26 septembre: à l’occasion du cinquième anniversaire de la disparition de leurs enfants, les parents des 43 élèves de l’école rurale normale d’Ayotzinapa disparus à Iguala, Guerrero, en 2014 organisent une manifestation pacifique à Mexico et exigent des résultats au gouvernement mexicain.
1er octobre: au cours de la dernière semaine de septembre, 4 membres de la Garde Nationale sont décédés des suites de deux attaques indépendantes, l’un à Guerrero laissant 3 personnes sans vie.
1er octobre: la tempête tropicale « Narda » arrive au Guerrero.
5 octobre: Dans le cadre du septième anniversaire du Conseil Régional des Autorités Agraires en défense du territoire (CRAADT), un forum est organisé au cours duquel les municipalités de Malinaltepec et San Luis Acatlán se déclarent libres d’exploitation minière.
15 octobre: Des dizaines d’organisations civiles demandent la cessation des attaques et de la diffamation contre le Centre des droits de l’Homme «Tlachinollan» et son avocat Vidulfo Rosales Sierra.
25 octobre: Des organisations nationales et internationales effectuent une mission d’observation civile à Tlapa, Guerrero, pour documenter le cas de la disparition d’Arnulfo Cerón. Le membre du Front populaire de la montagne (FPM) et du Mouvement pour la liberté des prisonniers politiques de l’état de Guerrero (MOLPEG) est porté disparu depuis le 11 octobre par sa famille.
30 octobre: Miguel Ángel Dorado, directeur général adjoint du Centre d’études sur les migrations, nomme le Guerrero comme l’un des cinq états mexicains les plus touchés par les situations de déplacement forcé interne.
4 novembre: le colloque «L’état de la recherche des disparus au Guerrero – Défis et perspectives» a lieu dans la ville universitaire de Mexico. ». Des experts et des membres de la famille de personnes disparues dans cet état y participent.
4 novembre: Par le biais d’un communiqué, les Maisons de Justice appartenant à la Coordination Régionale des Autorités Communautaires – Police Communautaire (CRAC-PC) du Guerrero dénoncent plusieurs situations de criminalisation et de persécution de ses membres par le pouvoir judiciaire.
7 novembre: plus d’un millier de membres des 5 Maisons de justice de la Coordination Régionale des Autorités Communautaires – Police Communautaire (CRAC-PC) se manifestent à Chilpancingo pour exiger l’abrogation de l’article 14 de la loi 701, qui a été modifiée il y a un an en un changement qui, selon eux, viole les droits des peuples autochtones, en particulier la validité de leur propre système de justice et de sécurité communautaire.
11 novembre: les familles des 43 élèves de l’école rurale normale d’Ayotzinapa disparus en 2014, tiennent une réunion privée avec le président Andrés Manuel López Obrador et des membres de la commission pour la vérité et l’accès à la justice dans l’affaire Ayotzinapa
20 novembre: le gouverneur du Guerrero, Héctor Astudillo Flores, rapporte que le corps du militant et dirigeant du Front populaire de la montagne (FPM), Arnulfo Cerón Soriano, porté disparu depuis le 11 octobre a été retrouvé dans une tombe clandestine à Tlapa de Comonfort.
28 novembre: 7 ans après l’exécution de Juventina Villa Mojica et de son fils Reynaldo Santana Villa, le Collectif contre la torture et l’impunité (CCTI) demande justice pour l’affaire car «l’impunité persiste».
10 décembre: Dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’homme, la défenseure indigène Obtilia Eugenio Manuel reçoit le Prix national des droits de l’homme décerné par la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) pour «sa carrière exceptionnelle dans la promotion efficace et la défense des droits de l’Homme ».
17 décembre: l’ancien prisonnier et porte-parole du Conseil des Ejidos et des communautés opposés au barrage de La Parota (Cecop), Marco Antonio Suástegui Muñoz, dépose une plainte auprès de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), car, dénonce-t-il, deux jours avant une nouvelle incursion de la police étatique à été réalisée à Cacahuatepec, dans la zone rurale d’Acapulco, avec l’intention de l’arrêter à nouveau, cette fois-ci en l’accusant d’avoir kidnappé deux femmes.
17 décembre: Au siège de l’Ecole Normale Rurale d’Ayotzinapa, des proches d’élèves qui ont perdu la vie dans différents événements depuis 2011 annoncent la formation du Comité Les Autres Oubliés pour demander justice dans leurs affaires.
18 décembre: le maire de Morena de Tlapa de Comonfort, Marco Antonio García Morales, est arrêté pour sa participation présumée à la disparition et au meurtre du militant Arnulfo Cerón Soriano, chef du Front populaire de la montagne (FPM).