2019
22/01/20202019
23/01/20202019
6 janvier: Des élections communautaires ont lieu à San Dionisio del Mar un mois après des informations faisant état de tensions au sein de la municipalité et après la suspension des élections extraordinaires initialement prévues.
Première semaine de janvier: dans au moins trois cas, des présidentes municipales élues n’ont pas assumé leurs fonctions qui ont finalement occupées par des hommes.
22 janvier: Près de neuf ans après le meurtre de Bety Cariño Trujillo et Jyri Antero Jaakkola, défenseurs des droits de l’Homme tués à San Juan Copala en 2010 alors qu’ils participaient à une mission humanitaire, Daniel Martínez López est arrêté dans la municipalité de Juxtlahuaca pour sa participation présumée à l’affaire.
22 janvier: Gustavo Cruz Mendoza, membre du Conseil Indigène Populaire du Oaxaca «Ricardo Flores Magón» (CIPO-RFM) est assassiné par un «groupe paramilitaire» dans la municipalité de Santiago Jocotepec.
3 février: La Coordination des Peuples Unis de la Vallée d’Ocotlan (CPUVO) met en garde contre le risque de violence à San José del Progreso, devant «l’autoritarisme et l’abus de pouvoir du [maire] Servando Díaz Vásquez, du fait de son entêtement à vouloir ouvrir le Palais municipal de manière violente », une action pour laquelle il pourrait utiliser des « groupes paramilitaires » contre ceux qui s’opposent au projet minier de San José de la société Fortuna Silver Mines.
5 février: Rencontre pour la défense du territoire, des biens communs et des droits des peuples du Mexique, à Santa María Atzompa.
9 février: Óscar Cazorla López, militant Muxe et leader de la communauté LGTTBI, est tué.
11 février: Gerardo Froylán Gónzalez Cruz, membre du Comité pour la Défense des Droits des Indigènes (CODEDI), est arrêté par le procureur général de l’état du Oaxaca. Le CODEDI dénonce qu’il a présenté des signes d’abus et que les charges retenues contre lui ont été « fabriquées ».
4 mars: La Coordination des Peuples Unis de la Vallée de l’Ocotlan (COPUVO) appelle les trois niveaux du gouvernement à «travailler sérieusement durant les tables de dialogue, établies en février dernier en raison de l’augmentation de l’insécurité à San José del Progreso en conséquence du projet minier de la société canadienne Fortuna Silver Mines ».
5 mars: Le réseau Tous droits pour toutes et tous (Réseau TdT) appelle les autorités à intervenir «immédiatement par des voies de dialogue pacifiques» face à un conflit agraire de plus de sept mille hectares à San Juan Jaltepec, Sierra Mixe .
14 mars: les habitants de l’Ejido Paso de la Reyna annoncent qu’ils ont gagné un recours constitutionnel qu’ils avaient présenté contre le décret signé en juin 2018 qui supprimait les restrictions de privatisation d’eau et aménageait des zones pour la réserve des eaux nationales de surface.
15 mars: Le Collectif du Oaxaca pour la défense des territoires demande à nouveau que justice soit rendue pour le meurtre de Bernardo Vásquez Sánchez, opposant au projet minier de San José 7 ans après les événements.
20 mars: le journaliste Jesús Hiram Moreno, directeur de Evidencias, de l’isthme de Tehuantepec, est blessé par une arme à feu à Salina Cruz.
30 et 31 mars: des consultations sont menées auprès des peuples autochtones pour qu’ils se prononcent sur le «Programme de développement intégré de l’isthme de Tehuantepec», un projet de développement qui comprendrait la modernisation des ports de Salina Cruz, au Oaxaca, et celui de Coatzacoalcos, au Veracruz, et qui chercherait à moderniser le chemin de fer sur environ 300 kilomètres entre ces deux points.
1er avril: dix ejidatarios et propriétaires qui louent leurs terres à «Grupo México», entreprise qui exploite le parc éolien «El Retiro» sont expulsés avec violence d’un sit-in et arrêtés par des éléments de la police de l’état et arrêtés, dénoncent des proches et des paysans de la Ventosa.
4 avril: les organisations indigènes et paysannes qui composent le Conseil des Organisations Autonomes du Oaxaca (COOA) entament une journée de « lutte pour protester contre les graves abus de l’Etat, pour exiger l’arrêt des meurtres de défenseurs des droits de l’Homme et militants, ainsi que pour dénoncer la simulation de consultations sur des mégaprojets et la criminalisation des manifestations », entre autres demandes.
10 avril: Ana Luisa Cantoral, journaliste pour Página 3 et MVM Noticias au Oaxaca, reçoit des menaces de mort à connotation de genre par SMS.
10 avril: en séance solennelle le conseil de Magdalena Ocotlán dans les Vallées centrales du Oaxaca déclare son territoire interdit à l’exploitation minière.
11 avril: l’organisation Corriente del Pueblo Sol Rojo dénonce le meurtre du défenseur des droits de l’Homme Luis Armando Fuentes Aquino dans la communauté de San Francisco Ixhuatán, Isthme de Tehuantepec.
12 avril: Juan Quintanar Gómez, avocat et défenseur des droits humains qui conseille les communautés autochtones dans divers conflits agraires, est attaqué dans la ville de Oaxaca.
25 avril: Sous la devise «L’isthme est à nous», une cinquantaine d’organisations indigènes et paysannes lancent une déclaration commune pour exprimer leur «rejet total» du mégaprojet du Corridor Transistmique.
28 avril: dans le cadre d’une visite au Oaxaca et lors d’un événement organisé à Juchitán, le président Andrés Manuel López Obrador (AMLO) convertit un rassemblement dans lequel des programmes sociaux devaient être remiss, en une consultation à main levée pour soutenir celle qui avait été réalisée dans la région deux semaines auparavant face au mégaprojet du Corridor Transistmique.
Début mai: la Commission Economique pour l’Amérique Latine et les Caraïbes (CEPALC) propose au président du Mexique Andrés Manuel López Obrador (AMLO) un réseau électrique et un gazoduc pour relier le Mexique à l’Amérique centrale. Le plan relierait le train maya et le corridor transistmique à ces nouveaux projets.
2 mai: Telésforo Santiago Enriquez, fondateur et communicateur de la radio communautaire 98,7 F.M. « El Cafetal », est assassiné dans une embuscade dans la municipalité de San Agustín Loxicha.
7 mai: dans le cadre du neuvième anniversaire du meurtre de Bety Cariño Trujillo et Jyri Antero Jaakkola, défenseurs des droits de l’Homme tués à San Juan Copalá, en 2010, la famille et les amis placent des plaques commémoratives sur l’Estela de la Luz et les bureaux de la représentation du gouvernement du Oaxaca à Mexico.
9 mai: le réseau Tous les Droits pour Tous et Toutes (Réseau TdT) rapporte que la défenseure des droits de l’Homme, indigène zapotèque, fondatrice et représentante légale de l’organisation Ciarena AC, Silvia Pérez Yescas a été victime de nouvelles agressions malgré son appartenance au Mécanisme fédéral de protection des défenseurs et des journalistes.
9 mai: Une décision judiciaire exhorte le Ministre de la défense nationale (Sedena) à ordonner l’ouverture des casernes et à permettre aux soldats et officiers d’être interrogés sur le cas de disparition forcée des membres de l’Armée Populaire Révolutionnaire (EPR), Edmundo Reyes Amaya et Gabriel Alberto Cruz Sánchez au Oaxaca, en mai 2007.
10 mai: un an après la disparition du défenseur des droits de l’Homme Ernesto Sernas García, ses proches et militants de l’organisation Corriente del Pueblo Sol Rojo dénoncent que, jusqu’à présent, la recherche de la justice n’a donné aucun résultat.
16 mai: L’organisation du Oaxaca Consortium pour le dialogue parlementaire et l’équité dépose une plainte auprès du Comité des Nations Unies contre la torture (CAT) pour torture et violations graves des garanties du défenseur des droits de l’Homme Damián Gallardo Martínez depuis son arrestation le 18 mai 2013 jusqu’à sa libération le 28 décembre 2018.
Du 17 au 19 mai: 59 communautés indigènes zapotèques, mixtèques, chontal, cuicatèque, ikoots et mixes se réunissent à Santa Catarina Lachatao et Capulálpam de Méndez de la Sierra Norte pour «refléchir ensemble sur les situations qui menacent notre mère terre, à travers de divers projets extractifs qui violent notre mode de vie communautaire, notre corps, notre relation: avec la terre, avec notre maïs, avec notre eau, avec notre spiritualité et avec nos territoires sacrés ».
25 mai: Le bureau du procureur général (FGR) et le Ministère de la Défense Nationale (Sedena) font appel face à la décision judiciaire en faveur des familles des victimes de disparitions forcées, Edmundo Reyes Amaya et Gabriel Alberto Cruz Sánchez, tous deux des combattants sociaux militants de l’Armée Révolutionnaire Populaire (EPR).
28 mai: les gouvernements fédéral et étatiques inaugurent le parc Energía Eólica del Sur, dans l’isthme de Tehuantepec. Il est considéré comme le plus grand d’Amérique latine et a été construit avec un investissement de plus de 1,2 milliard de dollars de la société japonaise Mitsubishi
6 juin: des organisations internationales des droits de l’homme demandent aux autorités mexicaines de protéger la journaliste du Oaxaca Soledad Jarquín Edgar, face à l’intensification des menaces contre celle-ci «dans le cadre de sa recherche de justice pour le féminicide de sa fille, la communicatrice María del Sol Cruz Jarquín » en juin 2018, dans la municipalité de Juchitán de Zaragoza.
10 juin: 15 jours juste après l’inauguration du parc «Eólica del Sur», un groupe de propriétaires fonciers qui louent leurs terres à la société japonaise Mitsubishi décide d’occuper «pour une durée indéterminée» la sous-station électrique pour réclamer le paiement des dommages temporaires et permanents de leurs terres.
14 juin: 13 ans après l’expulsion violente ordonnée par le gouverneur de l’époque au Oaxaca Ulises Ruiz Ortiz, d’un sit-in enseignant en quête de meilleures conditions de travail et d’éducation, la Section 22 de la Coordination Nationale des Travailleurs de l’éducation ( CNTE) convoque une marche dans la ville d’Oaxaca. Cette manifestation continue d’exiger la justice et le chatiment des coupables de la répression en 2006. Cette dernière avait marqué le début de l’Assemblée Populaire des Peuples du Oaxaca (APPO).
14 juin: Le décret du corridor interocéanique de l’isthme de Tehuantepec est publié, De ce fait, le projet qui comprend un train de marchandises et l’extension de l’autoroute entre Salina Cruz (Oaxaca) -Coatzacoalcos (Veracruz), en plus d’un Zone franche pour attirer les investissements dans la région, peut démarrer.
19 juin: trois ans après l’expulsion par la police d’un sit-incontre la réforme de l’éducation à Noxchitlán, qui a fait huit morts et 198 blessés, des milliers de professeurs de la section 22 de la Coordination Nationale des Travailleurs de l’éducation (CNTE) organisent une manifestation pour demander justice.
21 juin: «Une consultation libre, préalable et informée des peuples et communautés autochtones et afro-mexicains» commence, afin de «recevoir des opinions, des propositions et des observations sur les principes et critères qui soutiendront le projet de réforme constitutionnelle et les lois réglementaires correspondantes sur les droits des peuples autochtones et afro-mexicains. »
Début juillet: les défenseurs de la communauté ayuuk (Mixes) présentent un recours constitutionnel contre la promotion de l’organisme public décentralisé appelé « Corridor interocéanique de l’isthme de Tehuantepec », qui apparait dans ke Journal officiel de la Fédération du 14 juin .
10 juillet: Le Congrès de l’État d’Oaxaca approuve la loi contre la violence numérique de genre au Oaxaca.
10 juillet: Le Comité des victimes pour la vérité et la justice (Covic) annonce que le bureau du procureur général (FGR) a rejeté sa demande d’enquêter sur la chaîne de commandement impliquée dans l’expulsion violente d’un sit-in le 19 juin 2016 à Nochixtlán.
23 juillet: les communautés zapotèques des Vallées centrales, membres du «Front non minier, pour un avenir pour tous et pour toutes», organisent une Guelaguetza alternative à San Martín de los Cansecos.
31 juillet: le conseil de la municipalité de San Francisco Ixhuatán déclare en séance publique que la municipalité restera «territoire exempt de mines».
15 août: Un mandat d’arrêt est émis contre les membres du comité exécutif de la section 09 du Syndicat national indépendant des travailleurs de la santé (SINTS) au Oaxaca pour avoir participé à une de grêvel exigeant la réintégration de plus de 170 personnes qui avaient été licenciées.
15 août: les communautés des peuples Chatinos et Mixteco des régions de la Sierra Sur et de la Côte du Oaxaca se prononcent «face à la nouvelle menace de construction d’un Projet Hydroélectrique sur le Río Verde, promu par la société GENERACIÓN ENERSI S.A. de CV ».
27 août: Le Congrès local du Oaxaca approuve une réforme du Code civil pour légaliser le mariage et le concubinage entre couples de même sexe.
30 août: un an après la publication de l’alerte de violence de genre (AVG) dans 40 municipalités du Oaxaca, plusieurs organisations qui travaillent pour la défense des droits des femmes rapportent que 126 femmes ont été tuées au cours de cette période.
7 et 8 septembre: des représentants d’organisations sociales et civiles nationales et internationales participent à l’Assemblée nationale et internationale des peuples «L’isthme est à nous» qui s’est tenue à Juchitán, au Oaxaca, à l’invitation du Congrès National Indigène (CNI) et du Conseil de Gouvernement Indigène (CIG).
19 septembre: des professeurs de la section 22 du Syndicat National des Travailleurs de l’Education (SNTE-CNTE) bloquent les principales voies de communication de l’isthme de Tehuantepec pour exiger la reconstruction de quelque 3000 écoles endommagées par les tremblements de terre de septembre 2017.
22 septembre: un groupe armé tente d’assassiner César Luis Díaz, membre du Comité pour la Défense des Peuples Indigènes (CODEDI) ainsi que sa famille à Santiago Xanica, Miahuatlán.
25 septembre: un projet de loi visant à dépénaliser l’avortement est passé au Oaxaca.
Début octobre: la tempête tropicale « Narda » a des effets graves dans plusieurs états du pays, dont le Oaxaca.
6 octobre: Lors d’un discours devant 2 mille 506 élèves du lycée de Huajuapan, le président Andrés Manuel López Obrador (AMLO) fait face à des protestations lorsqu’il évoque les avancées de divers programmes sociaux.
7 octobre: débordement du barrage minier à Magdalena Ocotlán provoquant de graves impacts sur la population locale.
10 octobre: 17 mois après la disparition forcée du Dr Ernesto Sernas García, l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) dénonce l’inaction de l’État mexicain.
6 novembre: Fredy García Ramírez, membre de la Commission politique du Comité pour la défense des Droits Indigènes (CODEDI), est arrêté dans la ville d’Oaxaca. Cette organisation prétend que cette détention a été arbitraire.
15 novembre: Alejandro Murat Hinojosa, gouverneur d’Oaxaca, présente son troisième rapport gouvernemental.
Fin novembre: des femmes de tout l’état se joignent à la manifestation mondiale intitulée «Le violeur c’est toi» qui cherche à attirer l’attention sur la violence à l’égard des femmes par le biais de la danse et du chant.
5 décembre: Le Centre pour les droits de l’homme et les conseils aux peuples autochtones (CEDHAPI) dénonce «l’exécution extrajudiciaire» du défenseur indigène Catalino Barradas Santiago, aux mains d’éléments de la police municipale de Santos Reyes Nopala, à la veille des élections présidentielles municipales (par la voie des us et coutumes) dans cette communauté.
6 décembre: des membres du Comité pour la défense des droits indigènes (Codedi) annoncent diverses activités pour exiger la libération de Fredy García, arrêté en novembre dernier.
11 décembre: le reporter Carlos Abad dénonce avoir été mentionné dans une liste de personnes menacées de mort par le groupe du crime organisé « Carteles Unidos ».
13 décembre: l’avocate traditionnelle médicale et communautaire de Juchitán, Isabel Jiménez, dénonce qu’elle a été attaquée par un homme qui est descendu d’une moto-taxi, a sorti un couteau et l’a attaquée.