Activités du SIPAZ (De mi-août à mi-novembre 2020)
28/12/20202020
12/01/20212020
3 janvier : un an après l’assassinat du défenseur des droits humains Sinar Corzo Esquinca à Arriaga (Côte du Chiapas), amis et parents manifestent dans cette ville pour demander justice. Ils ont dénoncé que, bien qu’il y ait plusieurs détenus comme auteurs matériels et intellectuels dans cette affaire, aucun n’a été condamné à ce jour.
10 janvier : La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) publie une lettre adressée à l’Institut National des Migrations (INM) et à la Commission Mexicaine d’aide aux Réfugiés (Comar) exprimant sa préoccupation quant au non-respect des délais fixés par la loi concernant les procédures de régularisation de l’immigration.
10 janvier : Les proches de deux victimes de féminicide dans la municipalité de Tonalá, ainsi que des organisations féministes et des membres de la société civile, réalisent une manifestation pacifique pour réclamer justice.
20 janvier : Une caravane d’environ 4 000 migrants, principalement du Guatemala, du Salvador, du Nicaragua et du Honduras, arrive à la frontière sud du Mexique. La Garde Nationale bloque leur entrée.
25 janvier : le Peuple Croyant du diocèse de San Cristóbal de Las Casas organise un pèlerinage pour honorer jTatic Samuel Ruiz García, ancien évêque de ce diocèse décédé il y a 9 ans, et pour commémorer les vingt ans du lllème Synode diocésain.
2 février : Dans une lettre pastorale intitulée « Marchons ensemble à la lumière du Seigneur », l’évêque du diocèse de San Cristóbal de las Casas, Rodrigo Aguilar Martínez, déclare qu’au Chiapas il y a des mégaprojets « qui affectent les populations autochtones et urbains ».
16 février : la caravane « A la recherche des 43 » élèves disparus à Iguala en 2014, à laquelle participaient, entre autres, les mères et les pères des jeunes qui étudiaient à l’Ecole Normale Rurale d’Ayotzinapa et des membres de l’École Normale Rurale Mactumactzá du Chiapas sont réprimés à Tuxtla Gutiérrez, avec un bilan de plusieurs blessés.
20 et 21 février : l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) et les organisations membres ou proches du Congrès National Indigène (CNI) mènent diverses actions dans 20 états du Mexique et dans au moins sept autres pays, un an après le meurtre de Samir Flores Soberanes.
22 février : le procureur général de l’état du Chiapas (FGE), Jorge Luis Llaven Abarca, rapporte que deux agents de la police ont été arrêtés pour les événements violents survenus lors de l’expulsion d’un barrage routier d’étudiants de l’école normale rurale de Mactumactzá (Chiapas) et de proches des 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa (Guerrero, 2014), une semaine auparavant.
1er mars : les femmes zapatistes rapportent qu’elles se joindront aux activités qui se réaliseront dans le cadre de la Journée internationale de la femme, le 8 mars, ainsi qu’à la grève nationale du 9 mars, « el nueve ninguna se mueve ».
14 mars : Cristóbal Sántiz Jiménez, défenseur communautaire des droits humains, représentant et porte-parole des communautés Tsotsiles en déplacement forcé d’Aldama, est arrêté, accusé d’homicide.
16 mars : l’EZLN annonce la fermeture de ses structures autonomes face à la pandémie par COVID 19.
16 mars : l’aire des droits de l’homme du diocèse de San Cristóbal annonce qu’elle a recueilli 12 124 signatures de 15 municipalités du Chiapas pour exiger que les autorités fédérales respectent les droits des communautés affectées par le mégaprojet du train maya, Elle dénonce que ceux-ci ont été violés en ne respectant pas les normes internationales et en ne présentant pas d’étude des impacts environnementaux, économiques, sociaux et culturels du dit projet.
20 mars : Le Conseil général de l’Institut Électoral et de Participation Citoyenne du Chiapas (IEPC) approuve les règlements pour répondre aux demandes de consultations autochtones sur les questions électorales qui sont présentées à cette institution.
23 mars : Le Front populaire de défense du Soconusco « 20 juin » (FPDS) dénonce que le gouvernement du Chiapas a convoqué une réunion de travail avec le FPDS à laquelle des représentants de la société minière El Puntal S.A. de C.V.ont participé, ceci « pour les avertir que le gouvernement appliquera « l’état de droit » pour que l’entreprise d’extraction de titane redémarre ses travaux. »
23 mars : entre 50 et 70 migrants, principalement originaires de pays d’Amérique centrale, confrontent des agents de la police fédérale et de la Garde nationale à l’intérieur du poste de migration Siglo XXI à Tapachula par crainte de la propagation des cas de COVID-19.
26 mars : La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) demande la mise en place de mesures de protection en faveur de Cristóbal Sántiz Jiménez, un indigène tzotzil de la municipalité d’Aldama, défenseur communautaire et représentant de la Commission permanente des populations déplacées ; celui-ci est emprisonné dans la prison « El Amate ».
3 avril : Les personnels du secteur de la santé dénoncent de grandes pénuries dans les hôpitaux.
13 avril : le Centre des Droits de l’Homme Fray Bartolomé de Las Casas (Frayba) met en garde contre la montée de la violence de genre au Chiapas depuis le début de l’année : tous les deux jours une femme meurt violemment dans l’état.
18 avril : Le Centre des Droits de l’Homme Fray Bartolomé de Las Casas (Frayba) exprime son inquiétude face aux dernières menaces de mort et actes d’espionnage contre le Père Marcelo Pérez Pérez, curé de Simojovel de Allende.
20 avril : des organisations sociales et civiles du Chiapas se prononcent en faveur du plein respect des droits de l’homme et de la vie, cherchant à « partager des informations, analyser et générer des stratégies pour faire face à la pandémie de COVID 19 de manière solidaire ».
21 avril : Environ 200 organisations demandent que les travaux du train maya soient interrompus pendant la contingence ; AMLO confirme que les grands mégaprojets initialement prévus seront maintenus.
22 avril : Des ONG dénoncent que le parquet du Chiapas conditionne la libération des prisonniers qui pourraient bénéficier de la nouvelle loi d’amnistie.
27 avril : un groupe de Choles protestant contre le confinement lié au COVID-19 est réprimé par des policiers.
28 avril : Une protection constitutionnelle est accordée aux communautés du peuple maya Tzotzil en déplacement forcé à Aldama.
6 mai : De violentes attaques contre la communauté de Pom, Chalchihuitán, sont dénoncées.
8 mai : l’organisation Indignation, Promotion et Défense des Droits de l’Homme, AC, rapporte qu’un juge fédéral a accordé une injonction au peuple indigène du Chiapas par le biais de laquelle elle ordonne la suspension des travaux du Train Maya dans la section de Palenque.
26 mai : Le Fonds pour la Santé des Enfants Autochtones au Mexique A.C. (FISANIM) et le Centre des Droits de l’Homme Fray Bartolomé de Las Casas, A.C (Frayba) mettent en garde contre le risque de famine pour plus de 3 000 personnes déplacées dans les Hauts Plateaux du Chiapas.
8 juin : le gouvernement communautaire de Chilón réclame justice pour 59 familles déplacées.
12 juin : Les actes de violence contre les hôpitaux et leur personnel se multiplient, suite à de fausses informations sur le COVID-19.
14 juin : Les autorités informent que d’ici 2022, l’état disposera de 24 casernes militaires de la Garde nationale.
23 juin : Plus de 26 mille signatures sont réunis pour demander la révocation de la concession de Coca-Cola à San Cristóbal de las Casas.
27 juin : Face à un supposé assainissement, les habitants de San Andrés Larráinzar manifestent violemment et provoquent des dégâts matériels.
6 juillet : Le maire de Chenalhó est pris dans une embuscade ; son chauffeur meurt.
7 juillet : Des personnes manifestent à Las Margaritas contre le Covid-19 qui, selon les manifestants, a été créé pour tuer les personnes de plus de 60 ans par la fondation Bill et Melinda Gates.
19 juillet : la Commission des 134 Agents Ruraux Municipaux de Chenalhó demandent l’installation d’une Base d’Opérations Mixtes (BOM) dans la commune d’Aldama face à de nouveaux événements violents.
22 juillet : La signature d’un accord avec l’État mexicain « va générer plus de divisions parmi les survivants », déclarent Las Abejas de Acteal
30 juillet : les autorités municipales d’Aldama et de Chenalhó ratifient le pacte de non-agression pour éviter davantage de violence dérivée du conflit agraire sur 60 hectares entre les deux municipalités depuis 45 ans
12 août : La section VII du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE-CNTE) déclare que le programme SEP « Apprendre à la maison II » est un « luxe » auquel seule une minorité aura accès au Chiapas.
17 août : Le groupe se faisant appeler l’Armée Révolutionnaire Indigène exige que le gouvernement retire les forces armées d’Ocosingo.
19 août : une vidéo est diffusée dans laquelle un groupe armé apparaît à Chenalhó après une nouvelle fusillade entre Santa Martha et Aldama.
22 août : Deux entrepôts de café des bases de soutien de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) sont incendiés dans la communauté de Moisés Gandhi dans la municipalité d’Ocosingo, prétendument par un groupe de membres de l’Organisation Régionale des Caféiculteurs d’Ocosingo (Orcao).
22 août : L’escalade de la violence à Chenalhó est similaire aux événements antérieurs au massacre d’Acteal, dénonce la société civile Las Abejas.
26 août : plus de 450 personnes et 140 organisations de 22 pays demandent un « Stop à la guerre contre les communautés zapatistes ».
28 août : le président, Andrés Manuel López Obrador accuse les organisations civiles de recevoir de l’argent de fondations étrangères pour s’opposer aux mégaprojets de son administration, par exemple le train maya.
28 août : Le prêtre Luis Manuel López Alfaro est ordonné nouvel évêque auxiliaire du diocèse de San Cristóbal de Las Casas.
3 septembre : Un acte de reconnaissance de la responsabilité de l’État dans l’affaire Acteal est organisé avec une partie des victimes ; D’autres continuent d’exiger un rapport de fond de la part de la CIDH.
11 septembre : trois personnes tuées et six autres blessées par balle sont le résultat d’une attaque selon certains médias, un affrontement selon d’autres, qui a eu lieu dans la commune de Tila, entre des ejidatarios et des habitants mécontents.
14 septembre : avec un barrage total, des manifestants demandent la protection des zones de Los humedales de San Cristóbal de Las Casas.
22 septembre : Le Mouvement pour la défense de la vie et du territoire (MODEVITE) publie un communiqué dans lequel il confirme qu’il continuera à lutter pour l’autodétermination et l’autonomie des peuples autochtones.
5 octobre : L’EZLN annonce un voyage sur les 5 continents pour « trouver ce qui nous rend égaux ».
18 octobre : les Ejidatarios de Bachajón s’opposent à l’installation d’une caserne de la Garde nationale et sont violemment réprimés.
28 octobre : Trois ans après le déplacement forcé massif de Chalchihuitán, ides victimes affirment que les recommandations de la CNDH et les mesures de précaution de la CIDH restent inappliquées.
9 novembre : une urgence est déclarée après les inondations dues à la tempête Eta.
10 novembre : Le Conseil de bon gouvernement (JBG) dénonce l’enlèvement et la torture d’une base de soutien de l’EZLN à Moisés Gandhi.
12 novembre : la base de soutien Feliz López Hernández est libérée dans la communauté de Moisés Gandhi ; Une manifestation est organisée à Mexico en solidarité avec l’EZLN.
18 novembre : Une Brigade d’aide humanitaire est attaquée à Aldama ; une religieuse est blessée.
19 novembre : Publication du Rapport « Conclusions de la mission d’observation des droits de l’homme à la frontière sud du Mexique ».
23 novembre : la CIDH admet l’affaire Viejo Velasco.
23 novembre : le Centre des droits de l’homme Digna Ochoa A.C situé à Tonalá, Chiapas, lance une action urgente après qu’un de ses membres, Nataniel Hernández, et sa famille aient été victimes de menaces de mort et de dommages à leur véhicule.
25 novembre : Présentation du rapport « Violence contre les femmes dans le contexte de la pandémie ».
29 novembre : De nouvelles attaques à Aldama sont dénoncées peu après la signature d’un accord de paix qui devait être définitif.
3 décembre : La Cour Suprême de Justice de la Nation (SCJN) invalide les récentes réformes électorales de l’état du Chiapas en raison du manque de consultation préalable auprès des communautés autochtones et afro-mexicaines.
Du 7 au 10 décembre : une mission d’observation civile du réseau Todos los Derechos para Todos y Todos (Red TDT) ainsi que 3 organisations internationales (dont le SIPAZ) visitent les communautés des régions d’Altos, Norte et Costa pour documenter les violations des droits humains dans ces zones.
22 décembre : A l’occasion du XXIIIe anniversaire du massacre, las Abejas de Acteal exhortent la CIDH à accélérer ses actions.
22 décembre : Un communiqué de l’EZLN est publié sur ses préparatifs de leur voyage en Europe.
29 décembre : Des écologistes sont attaqués pour avoir défendu los humedales à San Cristóbal de Las Casas.