Activités du SIPAZ (De mi-août à mi-novembre 2023)
15/12/20232023
25/01/20242023
13 janvier : Le Front des organisations du Oaxaca (FORO) rejette l’imposition de mégaprojets par le gouvernement de la 4T qui « constituent en réalité un seul mégaprojet visant à reconfigurer le sud-est mexicain au profit du grand capital au-delà des intérêts des peuples ». Il souligne que ces intentions sont protégées par des « décrets » ainsi que par l’armée et à la Marine.
17 janvier : Après diverses manifestations sociales, David Hernández Salazar, défenseur communautaire originaire de la communauté Binniza de Puente Madera et opposant au Corridor Interocéanique, est libéré.
28 janvier : Des habitants de Estación Sarabia, municipalité de San Juan Guichicovi, protestent contre les intimidations qu’ils subissent de la part de militaires, qui protègent les travailleurs de l’entreprise La Peninsular, qui réalise des travaux dans le cadre du Corridor Interocéanique.
9 février : diverses communautés et autres groupes se mobilisent dans l’isthme de Tehuantepec, convoqués par le Réseau National de Résistance Civile, des actions organisées pour un tarif d’électricité équitable, contre l’imposition du Corridor Interocéanique, ainsi que contre la militarisation et les « mégaprojets de mort ».
15 février : des éléments de la Marine expulsent un groupe d’ejidatarios de Palomares, dans la municipalité de Matias Romero. Ces derniers s’étaient mobilisés pour exiger la suspension des travaux de modernisation du chemin de fer de l’Isthme de Tehuantepec, parce que la communauté n’a jamais reçu d’informations sur ce projet.
22 février : Le Consortium pour le dialogue et l’équité parlementaires rapporte que depuis le début du gouvernement du nouveau gouverneur, Salomón Jara, 33 féminicides ont été commis.
2 mars : l’Unité d’Opérations Spéciales de Police (UPOE) du Secrétariat de Sécurité et de Protection des Citoyens expulse violemment les habitants de la municipalité de Santiago Xiacuí qui bloquaient les entrées du Palais du Gouvernement du Oaxaca pour exiger la démission du commissaire Waldo Ramírez.
21 mars : Des opposants à la construction du Corridor Interocéanique installent un barrage sur la route fédérale à San Juan Guichicovi, en raison de la visite de John Kerry, envoyé spécial pour le changement climatique de la Maison Blanche, et exigent la mise en place d’une table de dialogue avec les autorités fédérales et étatiques.
22 mars : Des communautés autochtones, organisations et activistes dénoncent la criminalisation et les menaces contre « les peuples indigènes de l’isthme de Tehuantepec qui luttent pour leurs droits et qui se mobilisent dans la zone de Mogoñe Viejo, municipalité de San Juan Guichicovi, Oaxaca, et qui, de ce fait, ont été harcelés à plusieurs reprises par des éléments de la Marine », ceci dans le cadre de leur lutte contre le Corridor Interocéanique.
10 avril : dans le cadre de la commémoration de l’anniversaire de la mort d’Emiliano Zapata, des syndicats, organisations sociales et communautés en résistance face au Corridor Interocéanique organisent des marches, des sit-in, des barrages routiers et des occupations d’édifices publics.
13 avril : Le défenseur environnemental et agent municipal de la communauté 20 de Noviembre El Morro, municipalité de San Francisco Ixhuatán, Félix Vicente Cruz, est assassiné.
25 avril : Consorcio Oaxaca dénonce que « près de 5 mois après le début du gouvernement Salomón Jara Cruz, les féminicides continuent de se multiplier en toute impunité au Oaxaca, au milieu de l’indifférence institutionnelle et sous la protection du pouvoir exécutif de l’état ».
28 avril : Les personnes camp de Mogoñe Viejo, Guichicovi, sont expulsées par les autorités après le passage de la caravane El Sur resiste.
30 avril : les 6 personnes détenues (4 femmes et 2 hommes) lors de l’expulsion du camp Tierra y Libertad à Mogoñe Viejo sont libérées.
10 mai : Consorcio Oaxaca dénonce la stigmatisation du travail journalistique de la part du gouvernement Salomón Jara.
15 mai : Le gouvernement promet de délimiter les frontières entre le Chiapas et Oaxaca, Les peuples Zoques affectés reporte le barrage routier qu’ils avaient pensé mettre en place.
18 mai : L’État mexicain présente des excuses officielles au professeur indigène et défenseur des droits humains Damián Gallardo.
11 juin : un policier étatique présumé responsable dans l’affaire Nochixtlán est libéré.
19 juillet : l’organisation internationale Front Line Defenders demande au gouvernement mexicain d’abandonner les charges retenues contre David Hernández Salazar, membre de l’Assemblée des peuples autochtones de l’isthme pour la défense de la terre et du territoire (APIIDTT) et opposant à l’installation d’un parc industriel de Puente Madera, municipalité de San Blas Atempa, dans le cadre du projet de Corridor Interocéanique. Elle demande également la suspension des enquêtes et des mandats d’arrêt contre d’autres membres de la communauté.
27 juillet : une mission civile d’observation documente de multiples violations des droits humains des habitants de différentes zones de l’Isthme et de ceux qui défendent les droits collectifs des communautés indigènes. Il recense « au moins 21 cas d’intimidation, de harcèlement et de menaces contre des défenseurs, leurs familles ou collectifs ; 11 cas de violences physiques et psychologiques, ainsi que des expulsions forcées ; 3 homicides de défenseurs entre octobre 2022 et juillet 2023 ; 2 affaires de diffamation via de puissants médias publics ; et 43 cas de plaintes pénales contre des autorités locales et des défenseurs communautaires”.
14 septembre : Edilberta Cruz Regino, commissaire aux recherches de personnes disparues au Oaxaca depuis 2021, démissionne. Divers groupes de familles de victimes avaient demandé sa démission en raison de son « inefficacité » ; et exigé un audit de son travail.
30 octobre : Oaxaca est l’état mexicain avec le plus grand nombre de défenseurs des droits humains assassinés dans le pays entre décembre 2018 et octobre 2023, avec 41 cas, rapporte EDUCA.
16 novembre : Salomón Jara présente son premier rapport en tant que gouverneur de l’état au milieu de protestations des enseignants
25 novembre : une marche est organisée dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
6 décembre : un rapport parallèle préparé dans le cadre de l’Examen Périodique Universel (EPU) des Nations Unies sur la situation des droits humains au Oaxaca (« Entre le PRI et Morena : revers, impunité et simulation ») est présenté.