Activités de SIPAZ (Septembre – Novembre 2002)
27/12/20022002
02/01/20032002
27 janvier : Vingt organisations sociales, politiques et religieuses de El Limar, Tila, hormis le groupe présumé paramilitaire Paix et Justice, signent un accord de réconciliation.
2 février : Plus de 60 mille personnes originaires de 150 pays participent au Forum Social Mondial de Puerto Alegre. Ils se solidarisent avec les zapatistes en réalisant « un appel au gouvernement et au Congrès mexicains pour remplir les trois conditions qui rendront possibles la reprise du dialogue et pour suspendre tout type d’actions d’intimidation et de harcèlement vis-à-vis des communautés zapatistes ».
15 février : Un des principaux dirigeants de Paix et Justice, Diego Vázquez Pérez est arrêté, accusé de délits commis en 1997. Il est accusé de coups et blessures et de privation illégale de la liberté. Ses sympathisants font dès lors l’objet d’une plus grande vigilance.
18 février : 168 députés présentent à nouveau le projet de loi de la COCOPA au Congrès fédéral « pour réparer l’erreur d’avoir approuvé l’an dernier une réforme qui n’a pas répondu aux demandes des peuples indigènes. »
6 mars : Le pouvoir exécutif présente son Plan Officiel pour le Développement des Peuples Indigènes.
- Objectif 1: « contribuer à la construction d’une nouvelle relation entre l’État, les peuples indigènes et l’ensemble de la société. »
- Objectif 2: améliorer la qualité de vie des peuples indigènes.
- Objectif 3: garantir l’accès efficace des peuples indigènes à la juridiction de l’État. Ce plan revendique la réforme approuvée par le Congrès.
19 mars : L’OIT accepte la revendication des syndicats présentée contre la réforme indigène en considérant qu’elle n’a pas respecté la Convention 169 sur les peuples indigènes et tribus.
Avril : Selon le sous-secrétaire pour le Développement Agraire du Chiapas, Arturo Luna, il existe 342 points chauds du fait de disputes entre les zapatistes et les membres d’organisations sociales.
3 avril : Le Réseau des Défenseurs Communautaires des Droits Humains demande à la CIDH de prendre des mesures de protection en faveur des communautés indigènes installées à Montes Azules.
22 avril : Le Mexique signe avec le Bureau du Haut Commissaire pour les Droits Humains de l’ONU la seconde phase du programme de coopération technique : un bureau permanent de cet organisme s’ouvre au Mexique en vue d’établir un diagnostic sur la situation des droits humains dans le pays.
26 juin : Seconde Semaine en faveur de la Biodiversité et contre l’imposition du Plan Puebla Panama (PPP) au Guatemala. 40 organisations décident de freiner les actions de bioprospection et biopiraterie dans les territoires indigènes, ainsi que l’introduction du maïs transgénique.
5-7 juillet : Réalisation de la Rencontre Nationale pour la Paix avec Justice et Dignité à San Cristóbal de Las Casas, en présence de plus de mille participants.
31 juillet : Le municipalité autonome Ricardo Flores Magón dénonce qu’un groupe de 40 paramilitaires armés, originaires de la communauté du PRI, San Antonio Escobar, ont attaqué des bases de soutien zapatistes de La Culebra.
7 août : José López Santiz, paysan tzletal, base de soutien de l’EZLN, est exécuté près de la communauté Seis de agosto, de la municipalité autonome 17 Novembre.
16 août : 18 mille indigènes protestent contre le Plan Puebla Panama. Lors d’un pèlerinage réalisé dans les rues de San Cristóbal ils demandent également au Vatican de permettre l’ordination de diacres autochtones.
23 août : De visite au Chiapas, le Représentant du Secrétariat Général de l’ONU pour les Déplacés Internes, Francis Deng, affirme que le gouvernement mexicain doit renforcer ses actions pour établir la paix dans cet état.
25 août : Dans le Ranch d’Amaytic, des personnes armées liées PRI tuent deux autorités zapatistes de la municipalité autonome Ricardo Flores Magón (Ocosingo). Un autre zapatiste est assassiné dans la municipalité autonome d’Olga Isabel (Chilón).
2 septembre : Mariano Herrán Salvati, procureur général de la justice au Chiapas, affirme que la mort de 4 zapatistes en août est due à un conflit pour « usages et coutumes ou entre bandes de délinquants ». Il déclare : « On n’a pas trouvé de raison d’ordre idéologique dans ces conflits ».
6 septembre : La session plénière de la SCJN déclare les controverses constitutionnelles présentées contre les réformes indigènes irrecevables (8 votes contre 3). Elle affirme qu’elle n’a pas la faculté de les réviser.
12 septembre : A Chilpancingo, au Guerrero, la Rencontre Nationale des Peuples Indiens condamne le « coup bas juridique » de la SCJN.
6 octobre : Rodolfo Stavenhagen, porte-parole de l’ONU pour les droits des Peuples Indiens déclare: « La SCJN a agi en fonction d’une technique juridique stricte mais pas en justice ». Quant aux affirmations du gouvernement de Fox dans le sens que le Chiapas est en paix, il affirme que » les technocrates et les ministres de l’État qui maintiennent les finances le voient ainsi, mais pour ceux qui vivent dans l’inquiétude, la répression, la discrimination et la violence quotidienne, la situation est distincte ».
9 octobre : Une 1ère Rencontre du Chiapas face au Néolibéralisme se tient à San Cristóbal.
11 octobre : Les membres de l’atelier de réflexion du CNI décide de maintenir la « politique du silence » et de retourner dans leurs communautés « non pas comme des vaincus, mais pour renforcer la défense de nos territoires et de notre identité », ainsi que pour construire l’autonomie par la voie des faits face aux réformes en « cascade » que l’on peut prévoir après la réforme constitutionnelle.
16 octobre : 27 membres de Paix et Justice sont emprisonnés et accusés de vol, privation illégale de la liberté, port d’armes à usage exclusif de l’armée mexicaine, blessurew, dommages et association de malfaiteurs
15 novembre : 275 parlementaires italiens appartenant à tous les partis politiques d’Italie publient une lettre dirigée aux législateurs mexicains dans laquelle ils demandent l’approbation du projet de loi de la COCOPA. Ils considèrent que la loi approuvée « a généré une source de désillusion pour les peuples indigènes » et a de nouveau accru la violence.
17 novembre : Lors du 19ème anniversaire de l’EZLN, la revue zapatiste « Rébellion » est lancée à la ‘Casa Lamm’.
19 novembre : Inauguration d’un Aguascalientes zapatiste à Madrid. L’objectif est de renforcer les liens de la société civile internationale avec le mouvement indigène mexicain.
24 novembre : Début de la Seconde Rencontre Hémisphérique pour la Lutte contre la Zone de Libre Échange des Amériques (ZLEA) à Cuba.
26 novembre : Forum International « Construire la Paix et le Développement Social au Chiapas », organisé par la Fondation Friedrich Ebert et le gouvernement du Chiapas. Il vise à enrichir les connaissances et les visions quant au thème de la réconciliation au Chiapas.
3 décembre : Le commandant Emiliano, de l’ERPI, annonce la constitution d’une coordination nationale entre groupes guérilleros de tout le pays. L’EZLN n’en fera pas partie.
17 décembre : Douze ONG exigent au gouvernement fédéral de suspendre l’expulsion violente de plusieurs villages situés dans la Réserve de la Biosphère de Montes Azules, vu « que ce serait courir le risque de réactiver le conflit armé » au Chiapas.
Décembre : Une initiative zapatiste « Une opportunité donnée aux mots » en référence à la problématique du Pays basque déchaîne la polémique.