DOSSIER : La faim au Mexique : un phénomène croissant et peu d’espoirs d’amélioration sans des changements de fond
30/12/2010ARTICLE : BIEN AU-DELA DU CHIAPAS – L’héritage politique et spirituel de Don Samuel Ruíz García (1924-2011)
28/02/20112010
13 janvier 2010 : Les membres de la commission de médiation entre l’Armée Populaire Révolutionnaire (EPR) et le gouvernement fédéral décident de relancer le processus de dialogue et d’inviter d’autres personnes à faire part de la dite commission, dont le principal objectif est de retrouver Edmundo Reyes Amaya et Gabriel Alberto Cruz Sánchez, deux membres de l’EPR portés disparus depuis mai 2007 et vus pour la dernière fois à Oaxaca.
15 janvier 2010 : la PGR fait appel face au recours de protection individuelle accordé fin décembre à Juan Manuel Martínez Moreno, accusé par la même PGR du meurtre du journaliste nord-américain Brad Will. Martínez Moreno demande à l’Assemblée Populaire des Peuples du Oaxaca (APPO) de promouvoir « des actions percutantes » en faveur de sa libération. Il affirme que l’appel présenté par la PGR démontre « un intérêt politique et non pas juridique ».
17 janvier 2010 : Le Premier Forum Régional des Peuples de la Sierra Sud pour la Défense de leurs territoires et ressources naturelles se tient à Santa Cruz Zenzontepec en présence de différents peuples de la région ainsi que des organisations civiles qui travaillent en faveur de la défense de leurs terres, territoires et ressources naturelles dans différentes zones du Mexique.
18 janvier 2010 : L’assemblée étatique de la section 22 du Syndicat National des Enseignants (SNTE) bloque les entrées du siège du Pouvoir Exécutif du Oaxaca pour exiger qu’attention soit portée à leurs demandes qui comprennent l’élucidation de l’enquête dans le cas de l’assassinat d’un enseignant à San Agustín Loxicha en décembre 2009, ainsi que dans celui de l’attaque à main armée contre un autre professeur la semaine précédente.
22 janvier 2010 : Six membres de l’APPO commencent une grève de la faim de trois jours sur la place principale de la ville de Oaxaca pour demander qu’un procès politique soit ouvert contre le gouverneur Ulises Ruiz Ortiz, qu’ils accusent de divers délits commis pendant le conflit social en 2006. Ils lancent également une campagne pour rassembler des signatures afin d’exiger à la Chambre des Députés du Oaxaca et au Congrès fédéral de mener à bien ce procès politique contre le mandataire, une pétition qui sera remise au pouvoir législatif de l’état le 5 février.
23 janvier 2010 : Trois morts, deux femmes violées et une centaine de personnes originaires de différents pays d’Amérique Centrale dépouillées de tous leurs biens, tel est le bilan de deux attaques consécutives contre des immigrés dans la municipalité de Chahuites.
27 janvier 2010 : La Commission Fédérale d’électricité (CFE) présente une demande d’ouverture de procédure judiciaire auprès du Bureau du Procureur Général de la République (PGR) contre les avocats et dirigeants de diverses organisations sociales appartenant à l’Alliance Mexicaine pour l’Autodétermination des Peuples qui exigent la réduction des tarifs d’électricité et la libération de trois prisonniers de Campeche liés à ce processus de résistance. L’une des personnes poursuivies est le coordinateur des Commissions de l’Union de Communautés Indiennes de la zone Nord de l’Isthme de Oaxaca.
2 février 2010 : Quatre étrangers sont arrêtés à Oaxaca après avoir eu une confrontation avec le gouverneur Ulises Ruiz sur le cas Brad Will. Ils dénoncent qu’entre six et huit policiers, certains en uniformes d’autres habillés en civil, les ont arrêtés, emmenés au quartier général de la police de Santa María Coyotepec avant de les présenter auprès du Bureau du Procureur Général de Justice de l’État. Ils ont été accusés de coups et dommages contre deux policiers. Le lendemain, ils ont été libérés faute de preuves.
2 février 2010 : Au moins quatre personnes sont tuées et deux de plus sont retrouvées blessées lors d’une embuscade à San Miguel Copala, selon information de l’Ubisort à laquelle appartenaient les victimes.
Du 5 au 7 février 2010 : La Septième Rencontre du Mouvement des Personnes et Communautés affectées par la construction de barrages et en défense des fleuves (MAPDER) a lieu à Paso de la Reina, municipalité de Jamiltepec, Oaxaca.
17 février 2010 : Après avoir passé 14 mois en prison, Juan Manuel Martínez Moreno, qui avait été accusé d’être l’auteur matériel de l’homicide du caméraman nord-américain Brad Will par le bureau du Procureur Général de la République est libéré.
11 mars 2010 : Des indigènes appartenant au Mouvement Indépendant en faveur de l’Unification et de la Lutte Triqui (MULT-I) récupèrent les bureaux de la mairie de San Juan Copala, ceux-là mêmes qui se trouvaient occupés depuis décembre 2009 par l’Union pour le Bien Être Social de la Région Triqui (Ubisort), liée au PRI. Ils affirment que des tueurs à gage engagés par l’Ubisort les ont attaqué blessant par balle María Rosa Martínez, de 64 ans.
24 mars 2010 : Des représentants de six municipalités du Oaxaca qui s’opposent à la construction d’un barrage à Paso de la Reina affirment que la Commission Fédérale d’Électricité, la Commission Nationale de l’Eau ainsi que le gouvernement de l’état prétendent commencer les travaux de construction du barrage sans le consentement d’environ 17 mille indigènes et paysans. Lors d’une conférence de presse tenue à Mexico, ils informent qu’ils ont dénoncé ces faits auprès de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) en signalant que les autorités s’étaient refusées à les informer des dommages qu’occasionnerait la réalisation du dit projet.
7 avril 2010 : Le Pouvoir Judiciaire Fédéral rejette un appel présenté par le gouverneur du Oaxaca Ulises Ruiz, qui, de ce fait, pourrait devoir faire face à un procès politique suite à la demande présentée à son encontre auprès du Congrès local par les fractions du PAN, PRD et Convergence en 2009. Le mandataire du PRI avait sollicité ce recours lorsque le Tribunal Électoral du Pouvoir Judiciaire de la Fédération en était venu à conclure qu’il avait violé la Constitution en promouvant son image par le biais de fonds publics durant les élections de 2009.
18 avril 2010 : Un militant du Mouvement Indépendant en faveur de l’Unification et de la Lutte Triqui (MULT-I) est assassiné par des personnes armées, membres supposés de l’Union pour le Bien être Social de la Région Triqui (Ubisort) dans les bureaux de la mairie de San Juan Copala. Le MULT-I affirme que l’Ubisort a également installé des barrages à l’entrée de la ville pour empêcher l’entrée d’aliments et qu’elle a suspendu les services d’électricité et d’eau courante.
25 avril 2010 : L’assemblée plénière de la Section 22 du Syndicat National des Enseignants (SNTE) du Oaxaca décide à l’unanimité le début d’une nouvelle offensive contre le gouvernement d’Ulises Ruiz, qui devrait inclure l’occupation d’édifices publics et des manifestations publiques (l’une d’entre elles à Mexico), ceci afin d’exiger un procès politique contre le gouverneur.
27 avril 2010 : une mission d’observation des droits humains est attaquée par des membres de l’Union pour le Bien être Social de la Région Triqui (Ubisort) alors qu’elle se rendait à la municipalité autonome de San Juan Cópala. La caravane souhaitait apporter une aide humanitaire et commenter la situation des droits humains dans la zone. Lors de cette agression Beatriz Alberta Cariño Trujillo, directrice de Cactus, et de l’observateur international finlandais Jyri Jaakola sont tués. Cette attaque soulève une large condamnation à échelle nationale et internationale, autant de la part d’organisations non gouvernementales que de la part d’organismes supranationaux (comme l’ONU ou l’UE). Le gouverneur du Oaxaca, Ulises Ruiz Ortiz (PRI), décline la responsabilité du gouvernement de l’état dans cette affaire. Il remet même en question la présence d’observateurs internationaux dans la dite mission en considérant qu’il serait souhaitable d’enquêter sur leur statut migratoire. Du fait de l’impact obtenu par cette agression, le bureau du Procureur Général de la République (PGR) décide de se charger de l’enquête.
6 mai 2010 : Le groupe parlementaire du PRI au sein du Congrès local exonère le gouverneur Ulises Ruiz face aux accusations pour délits électoraux, évitant ainsi qu’un procès politique ne s’ouvre à son encontre.
10 mai 2010 : deux inconnus attaquent et menacent de mort Marcelino Coache Verano , activiste appartenant à l’Assemblée Populaire des Peuples du Oaxaca (APPO) et secrétaire du syndicat des travailleurs de la mairie de la ville Oaxaca de Juárez.
12 mai 2010 : plusieurs rapporteurs spéciaux de l’ONU affirment être « profondément préoccupés par la détérioration de la situation des défenseurs des droits humains au Mexique.
13 mai 2010 : les autorités de la municipalité autonome de San Juan Copalá annoncent l’organisation d’une nouvelle caravane d’aide humanitaire à San Juan Copalá. En hommage aux deux personnes tuées lors de la caravane en avril, celle-ci devrait porter le nom de « Bety Cariño et Jyri Jaakkola. »
13 mai 2010 : Evencio Nicolás Martínez Ramírez, secrétaire du gouvernement du Oaxaca, prévient que « ceux qui cherchent à s’approcher de la zone triqui se mettraient en danger. »
14 mai 2010 : des membres supposés de l’Ubisort kidnappent un groupe de 11 femmes et enfants de San Juan Copala alors qu’ils revenaient de Santiago Juxtlahuaca où ils étaient allés acheter des vivres. Ils sont libérés le lendemain.
17 mai 2010 : lors d’une conférence de presse, Rufino Juárez Hernández, leader de l’Ubisort, déclare qu’il n’existe pas « les conditions les plus minimes » pour une nouvelle caravane à San Juan Copalá, et décline toute responsabilité face à toute situation « lamentable » dont elle pourrait faire l’objet. Il ajoute que la présence d’observateurs étrangers « aux yeux clairs et aux cheveux longs » ne contribuera pas à résoudre la situation actuelle dans la zone triqui.
17 mai 2010 : les autorités municipales de San Juan Copalá demandent la présence de la Croix Rouge nationale et internationale dans leur municipalité afin de constater la situation vécue par ses habitants.
20 mai 2010 : Timoteo Alejandro Ramírez, leader triqui et promoteur de la municipalité autonome de San Juan Copalá, et son épouse, Cleriberta Castro, sont assassinés à Yosoyuxi.
1 juin 2010 : la Sous-Commission pour les Droits Humains du Parlement Européen demande au gouvernement mexicain de garantir la sécurité de la seconde caravane à San Juan Copala, prévue pour le 8 juin.
8 juin 2010 : la caravane d’aide humanitaire « Bety Cariño et Jyri Jaakola, formée par environ 300 personnes et qui portaient entre 30 et 35 tonnes de vivres à San Juan Copalá, ne parvient pas à entrer dans la municipalité autonome. Des membres de l’Ubisort leur bloquent la route.
24 juin 2010 : une attaque de membres présumés de l’Ubisort laisse une enfant blessée à San Juan Copala.
26 juin 2010 : une nouvelle attaque suppaosément de l’Ubisort conduit à un bilan de deux femmes blessées à San Juan Copala.
30 juin 2010 : un affrontement entre des habitants et fonctionnaires du gouvernement à San José el Progreso provoque la mort de deux personnes: le maire priiste, Óscar Venancio Martínez, et le responsable de la santé. Deux personnes sont également blessées et 12 autres sont arrêtées. Ce même jour, un groupe inconnu kidnappe le prêtre Martín Octavio García Ortiz, qui a donné un suivi aux processus d’organisation contre les opérations de l’entreprise minière , Cuzcatlán. Ce groupe le remet au bureau du Procureur Général de Justice au Oaxaca, qui ne le libére que 48 heures plus tard, « temps de résoudre sa situation juridique ».
1er juillet 2010 : Severiano Flores Ramírez, pasteur et membre de l’Ubisort dans la région triqui est assassiné. L’administration de San Juan Copalá et le MULT-I déclinent toute responsabilité dans l’affaire.
2 juillet 2010 : Rufino Juárez Hernández, leader de l’Ubisort, déclare qu’il n’y aura pas forcément les conditions nécessaires pour installer les urnes de vote dans certaines zones de la région triqui lors des élections du 4 juillet. Il affirme cependant que les membres de l’Ubisort feront tout leur possible pour faire en sorte que les citoyens triquis exercent leur droit constitutionnel à voter.
4 juillet 2010 : lors des élections au Oaxaca, la Coalition « Unis pour le Progrès », formée par les partis PAN, PRD, PT et Convergence, l’emporte face à l’alliance PRI-Parti Vert Écologiste, en gagnant l’élection au poste de gouverneur, ainsi que la mairie de la capitale de l’état et la majorité des députés au sein du Congrès de l’état. Le taux de participation est d’environ 56%. Ces élections mettent fin au règne de 80 ans du PRI dans cet état.
5 juillet 2010 : Eviel Pérez Magaña, candidat au poste de gouverneur pour le PRI et le Parti Vert Écologiste accepte la défaite, en soulignant toutefois dans son discours que le PRI reste le parti à lui seul le plus populaire au Oaxaca vu qu’il a obtenu 550.000 suffrages lors de ces élections, 250.000 de plus que ceux du PAN.
12 juillet 2010 : environ 150 membres présumés de l’Ubisort prennent en embuscade des habitants de la communauté de Guadalupe Tilapa à l’arme lourde. Bilan : 6 blessés.
19 juillet 2010 : Lancement de la campagne « Justice pour nos mort(e)s » contre l’impunité dans les cas des assassinats de Bety Cariño et Jyri Jaakkola.
19 juillet 2010 : entre 100 et 300 policiers municipaux de Oaxaca de Juárez expulsent une centaine de vendeurs-ambulants liés à l’APPO du centre-ville. Des jeunes au visage couvert et certains vendeurs répondent en attaquant le restaurant Terranova, propriété des membres de la famille de l’ex-candidate du Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) à la mairie Beatriz Rodríguez Casanova. Le bilan de l’affrontement est de deux blessés et de 8 arrestations (y compris celle de 4 mineurs).
22 juillet 2010 : un groupe de San Sebastián Nopalera, municipalité de Santa Lucía Monteverde, signalé comme paramilitaire par les personnes agressées ouvre le feu contre la communauté de Zimatlán de Lázaro Cárdenas, municipalité de Putla Villa Guerrero. Bilan : un mort.
29 juillet 2010 : Le député local Cristobal Carmona Morales, membre du parti de Nouvelle Alliance (PANAL), demande au Congrès de Oaxaca l’ouverture d’un procès contre Ulises Ruiz Ortiz pour violations des droits humains d’enseignants et des citoyens en général en 2006.
29 juillet 2010 : Anastasio Juárez Hernández, agent municipal de San Juan Copala pour l’Ubisort (Ubisort) et frère du principal leader de cette organisation, Rufino Hernandez Juarez, est assassiné.
9 août 2010 : Les femmes Triqui de la municipalité autonome de San Juan Copala publient un communiqué dénonçant la violence et la marginalisation, faits quotidiens dans la zone Triqui.
Du 16 au 18 août 2010 : la mission civile d’observation « L’eau c’est la vie, défendons son existence » est organisée dans diverses communautés des vallées centrales de Oaxaca
22 août 2010 : une embuscade dans la zone Triqui laisse un bilan de 3 morts et deux blessés, tous liés au MULT-I. L’attaque sera attribuée par cette organisation au MULT et à Ubisort. La caravane de femmes et d’enfants qui s’apprêtait à se rendre à la capitale de Oaxaca le lendemain pour protester contre la violence qui prévaut dans la région est annulée.
24 août 2010 : lors d’une conférence de presse à Mexico, Eeva et Raimo Jaakkola, parents de Jyri Jaakkola, réclament que justice soit faite dans le cas de l’assassinat de leur fils et de Bety Cariño.
26 août 2010 : la maison de Mayen Pilar Arellano Cano, membre du CEDEDH (Centre en faveur de la Défense des Droits Humains « IIN NTUSU »), fondatrice du « Comité de Libération « 25 de Noviembre » et bénéficiaire de mesures de protection accordées par la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme en 2007 est perquisitionnée par des inconnus.
7 septembre 2010 : dénonciation du viol de deux femmes Triqui, un cas repris par Amnesty International en action urgente.
11-12 septembre 2010 : la sixième assemblée nationale des Personnes touchées par des problèmes liés à l’environnement se tient dans la municipalité de Magdalena Ocotlan, Oaxaca.
13 septembre 2010 : selon les représentants du MULT-I, 500 hommes armés envahissent la municipalité autonome de San Juan Copala, où ils assiègent l’hôtel de ville et exigent à 100 familles de quitter la communauté, les menaçant de mort si elles ne le font pas. Une femme est blessée pendant ce raid.
16 septembre 2010 : 24 organisations de la société civile finlandaise envoient une lettre au président, au Pouvoir Judiciaire et au Sénat mexicains, exigeant le respect des droits humains à San Juan Copala et de mettre un terme au siège paramilitaire maintenu dans la région.
18 septembre 2010 : Deux partisans du MULT-I sont tués et quatre sont portés disparus dans la région Triqui.
20 septembre 2010 : Le MULT-I dénonce que des militants de l’Ubisort et du MULT sont entrés à San Juan Copala, et ont commencé à brûler 100 maisons. Dix femmes et neuf enfants Triqui se déclarent en grève de la faim dans la capitale de Oaxaca, pour exiger une réponse à ces nouveaux faits de violence à San Juan Copala.
22 septembre 2010 : Lors de la commémoration mensuelle du massacre d’Acteal (Chiapas), « Las Abejas » expriment leur solidarité avec les habitants de San Juan Copala, en faisant un lien entre le cas actuel de la région Triqui avec la situation qui prévalait à Chenalhó dans les années 90.
23 septembre 2010 : la municipalité autonome de San Juan Copala est démantelée.
24 septembre 2010 : la maison de Juan Manuel Martínez Moreno, accusé de l’assassinat du journaliste nord-américain Brad Will en 2006, est perquisitionnée par des personnes inconnues.
25 septembre 2010 : Ulises Ruiz Ortiz déclare que l’idée qu’il y ait des paramilitaires, des personnes déplacées et une situation de violence dans la région Triqui « existe seulement dans la tête de ceux qui en parlent. »
2 octobre 2010 : entre 75 et 118 personnes, la majorité de celles-ci des adolescents, sont arrêtées lors de manifestations organisées à Oaxaca de Juárez dans le cadre de l’anniversaire du massacre de Tlatelolco.
7 octobre 2010 : une réplique de la Troisième Rencontre internationale des populations affectées par les barrages et leurs alliés se tient dans la ville d’Oaxaca, après sa réalisation à Temacapulín, Jalisco, du 1er au 6 octobre.
7 octobre 2010 : la Commission Interaméricaine des Droits Humains (CIDH) accorde des mesures de protection en faveur de 135 personnes déplacées de San Juan Copala.
12 octobre 2010 : 10000 partisans du MULT manifestent à Oaxaca de Juarez en faveur de la paix dans la région Triqui, tandis qu’environ 150 membres de l’Alliance de la Vallée de Mexico, du «Front des Peuples pour la Défense de la Terre » et du mouvement des Artisans Indiens zapatistes ainsi que d’autres Triquis organisent une manifestation pour que les mesures de protection accordées par la CIDH le 7 octobre soient respectées.
14 octobre 2010 : Eugenio Angel Molino, secrétaire municipal de San Juan Jaltepec Yaveo et responsable de l’Union des Communautés Autochtones du Nord de l’Isthme (UCIZONI) à María Lombardo est libéré. Selon Carlos Beas Torres, dirigeant de UCIZONI, il avait été kidnappé le 8 octobre dernier par des individus dirigés par le propriétaire du ranch et narco-trafiquant, Guillermo Bautista.
16 octobre 2010 : une embuscade dans la région Triqui laisse un bilan de deux morts et deux blessés ; Le MULT-I déclare le MULT et le Ubisort responsables de cette attaque. Ceux qui sont morts bénéficiaient des mesures de protection de la CIDH.
22 octobre 2010 : Catarino Torres Peresa, secrétaire général du Comité de Défense Citoyen (Codeci) et militant de l’Assemblée Populaire des Peuples de Oaxaca (APPO), est assassiné dans la ville de Tuxtepec.
23 octobre 2010 : Heriberto Pazos Ortiz, fondateur et leader du MULT est tué dans la ville de Oaxaca.
24 octobre 2010 : le gouverneur élu de Oaxaca, Gabino Cue Monteagudo, déclare que son gouvernement ne laissera pas le meurtre de Pazos Ortiz impuni.
26 octobre 2010 : Le Centre pour les Droits Humains et Conseil en faveur des peuples autochtones (CEDHAPI) et le Centre pour les droits humains Bartolomé Carrasco (Barca) demandent à la CIDH de prendre d’autre types de mesures en faveur des 135 habitants de la municipalité autonome de San Juan Copala que celles -insuffisantes- reçues le 7 octobre.
30 octobre 2010 : Le MULT dénonce que des membres de l’armée sont arrivés dans les communautés Triqui de San Miguel Copala et Llano Aguacate.
30 octobre 2010 : deux personnes identifiées par l’Assemblée Populaire des Peuples de Oaxaca (APPO) comme faisant partie des « caravanes de la mort » en 2006 sont assassinées à Oaxaca de Juarez.
3 novembre 2010 : les médias informent que le gouvernement d’Ulises Ruiz Ortiz est celui qui a fait l’objet du plus grand nombre de plaintes pour violations de la Constitution mexicaine auprès de la Cour Suprême de Justice de la Nation (SCJN) de 2004 à 2008, avec un total de 39 demandes.
4 novembre 2010 : Le MULT annonce qu’il va intensifier les barrages routiers dans l’état de Oaxaca pour protester contre l’assassinat de Pazos Ortiz.
Du 18 au 20 novembre 2010 : La Section 22 du Syndicat National des Enseignants (SNTE) ainsi que des organisations affiliées à l’Assemblée Populaire des Peuples de Oaxaca (APPO) organisent une Convention Étatique Démocratique pour commencer un processus de dialogue entre les peuples, communautés, organisations et autres acteurs politiques afin de construire « depuis le bas » un nouvel ordre social, politique et organisationnel. Les objectifs incluent aussi de punir le gouverneur Ulises Ruiz Ortiz et autres fonctionnaires impliqués dans la répression de 2006, et développer une nouvelle Constitution étatique.
25 novembre 2010 : Dans le cadre de l’anniversaire de la répression en 2006, des milliers de partisans de l’Assemblée Populaire des Peuples de Oaxaca (APPO) manifestent dans les rues de la ville de Oaxaca et exigent justice pour le conflit de 2006.
1er décembre 2010 : Lors d’une cérémonie dans les édifices du Congrès local à laquelle ont été invitées plus de 3000 personnes, Gabino Cue prend possession de son nouveau poste de gouverneurs Des manifestations sont organisées dans les rues de Oaxaca, tant pour répudier le gouvernement d’Ulises Ruiz Ortiz que pour exiger au nouveau gouverneur de répondre aux demandes populaires.
10 décembre 2010 : Amnesty International adresse une lettre publique au nouveau gouverneur de Oaxaca, Gabino Cué, qui résume les principaux défis en matière des droits humains et l’invite à élaborer un plan d’action pour y faire face.
14 décembre 2010: Dans un communiqué, l’Armée Populaire Révolutionnaire (EPR) s’adresse à la municipalité autonome de San Juan Copala. Il explique sa solidarité avec le Mouvement pour l’Unification et la Lutte Triqui (MULT) et dirigeant assassiné, Heriberto Pazos Ortiz. Il exprime des regrets pour l’assassinat du leader de l’autonomie dans la région et le chef du Mouvement Indépendant pour l’Unification et la Lutte Triqui (MULTI), Timoteo Alejandro Ramirez.