Activités du SIPAZ (De la mi-Août à la mi-Novembre 2012)
28/11/20122012
21/01/20132012
9 janvier: La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) publie un rapport qui démontre les erreurs des autorités lors des événements du 12 décembre 2011, cadre dans lequel l’utilisation de la force publique contre une manifestation d’étudiants de l’école Normale Rurale « Raúl Isidro Burgos » Ayotzinapa, laissa un bilan de trois morts (deux étudiants et un travailleur dans une station essence).
17 janvier: L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme lance une action urgente face à l’absence de progrès dans l’enquête officielle sur la disparition de Marcial Bautista Valle, président de l’Organisation des paysans écologistes de la Sierra de Petatlan (OCESP), et celle d’Eva Alarcón Ortiz, coordinatrice de cette même organisation.
21 janvier: Maximino García Catarino, membre de l’Organisation pour l’avenir des Peuples mixtèques (OFPM), est arrêté par la police judiciaire dans la ville d’Ayutla de los Libres. Il est accusé d’avoir tué un leader du PRI, assassinat qui eut lieu en février 2011.
29 janvier: Le Ministère de la Défense Nationale (SEDENA) appelle la décision judiciaire par le biais de laquelle la famille de Bonfilio Rubio Villegas, indigène Nahua tué par des soldats en 2009, avait obtenu un recours contre l’extension de la juridiction militaire dans le cadre de l’enquête et du procès dans cette affaire.
4 mars: une délégation de la Fondation du Conseil général des avocats espagnols (CAEG) visite Maximino García Catarino, défenseur des droits humains emprisonné à Ayutla de los Libres. Les avocats affirment qu’«il n’y a pas de raison pour que l’État mexicain le maintienne en prison», car son incarcération est «injuste».
6 mars: Au nom de l’État, le Ministre de l’Intérieur, Alejandro Poiré, et la titulaire du Bureau du Procureur Général de la République, Marisela Morales présentent des excuses publiques à Inés Fernández Ortega, femme tlapanèque violée par des soldats en 2002.
20 mars: Maximino García Catarino, dirigeant indigène de l’Organisation pour l’avenir du Peuple Mixtèque (OFPM) et bénéficiaire de mesures de protection ordonnées par la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH), est acquitté après avoir été détenu arbitrairement le 21 janvier 2012 par la police d’Ayutla de los Libres. Quelques minutes après avoir quitté la prison, il reçoit un appel téléphonique le menaçant de mort s’il ne cesse de réclamer justice.
28 mars: La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) émet une recommandation à propos de l’enquête portant sur les graves violations des droits humains commises le 12 décembre 2011, à Chilpancingo, contre des étudiants de l’école normale rurale « Raul Burgos Isidro » Ayotzinapa.
12 avril: des membres de l’Union des Peuples et des Organisations de l’État de Guerrero (UPOEG) protestent contre l’Institut Électoral de l’État (IEEG), parce que cette institution n’a pas diffusé la loi qui stipule que les peuples autochtones peuvent élire leurs représentants populaire à travers leurs propres coutumes qui sont en vigueur dans plusieurs municipalités de l’État.
16 mai: Dans une déclaration conjointe, le Centre des Droits Humains de la Montagne Tlachinollan, l’Institut pour la Sécurité et la Démocratie, le Centre d’analyse et de recherche Fundar et le Moniteur Civil de la Police expriment leur préoccupation face à « l’annonce récente du gouverneur de Guerrero, Angel Aguirre Rivero, de bientôt commencer à remplacer des policiers qui sont en âge de partir à la retraite ou qui n’ont pas réussi leurs examens d’accréditation par des soldats ».
23 mai: Le Centre des droits humains de la Montagne Tlachinollan informe que Vidulfo Rosales Sierra, avocat appartenant à cette organisation et bénéficiaire de mesures de protection ordonnées par la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH), a reçu une menace de mort anonyme pour le travail qu’il réalise en faveur de la défense des droits de l’homme au Guerrero.
30 mai: le président Felipe Calderon annonce le lancement d’une stratégie globale visant à reconstruire le tissu social nommée « Tous en faveur d’Acapulco ». C’est le dernier des trois axes de l’opération principalement militaire « Guerrero sûr » et il comprend cinq points d’attention prioritaire: l’éducation, la santé, la pauvreté, le développement économique et la récupération des espaces publics.
15 et 16 Juin: les communautés et les peuples de la Montagne, de la Costa Chica, les autorités traditionnelles, diverses organisations civiles et sociales, des défenseurs des droits de l’homme et des mouvements de résistance qui donnent la vie et la force à la tradition de lutte de Guerrero, se réunissent pour fêter le dix-huitième anniversaire du Centre des Droits Humains de la Montagne dans le cadre du Forum «Depuis le cœur des luttes ».
22 juin: Lors de l’audience convoquée par la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) pour recevoir le rapport du suivi donnée à la sentence dans l’affaire Rosendo Radilla (cas de disparition forcée, 2009) de la part du gouvernement mexicain , Tita Radilla Martinez, fille de Rosendo, exprime sa non-conformité en considérant que la sentence n’a pas été respectée et que l’on n’a pas recherché son père.
1er juillet: les élections présidentielles, aux postes de maires, députés et sénateurs étatiques ainsi que députés fédéraux sont organisées au Guerrero. Les candidats de la gauche emportent la plupart des postes en lice.
11 juillet: La radio communautaire de Xochistlahuaca, Costa Chica, appelée Radio Ñomndaa, publie une déclaration dénonçant les menaces formulées par famille du PRI Rocha Ramírez, une famille qui était au pouvoir depuis de nombreuses années et qui a perdu les élections municipales du 1er juillet.
12 juillet: Un tribunal ratifie le point final au projet hydroélectrique de la Parota en rejetant l’appel présenté par un groupe minoritaire de villageois en faveur du barrage.
16 juillet: Plusieurs organisations de défense des droits humains, nationales et internationales, envoient une lettre au Ministre de l’Intérieur, Alejandro Poiré, qui stipule que deux ans se sont écoulés depuis que la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) a publié des sentences en faveur des indigènes Inés Fernández Ortega et Valentina Rosendo Cantú, deux femmes violées par des soldats en 2002. Elles signalent qu’«à ce jour de graves lacunes persistent dans le respect des dites sentences. »
9 août: L’avocat du Centre des droits humains de la Montagne Tlachinollan, Vidulfo Rosales Sierra, qui avait été exilé du pays durant quelques mois après avoir été menacé du fait de ses fonctions de défenseur des droits de l’homme, revient au Mexique et reprend ses activités.
16 août: La Cour suprême de Justice (SCJN) résout l’appel présenté par la famille de Bonfilio Rubio Villegas, Indien Nahua exécuté par des soldats en 2009, en ordonnant que l’affaire pénale pour son assassinat soit renvoyée à un tribunal civil fédéral.
16 août: Les Accords de Cacahuatepec sont passés entre les membres du Conseil des Communautés Opposés au barrage de la Parota (CECOP) et le gouverneur de Guerrero, Angel Aguirre Rivero. Ils stipulent que le gouvernement de l’état ne soutiendra pas ou ne favorisera pas la construction du barrage hydroélectrique de la Parota.
29 août: Le membre de la Coordination Régionale des autorités communautaires (CRAC), Maximo Tranquilino Santiago est libéré «pour manque de preuves » plus de 24 heures après avoir été arrêté par la police qui l’accusait de kidnapping.
17 octobre: des organisations de la société civile, commerçants, transporteurs et étudiants réalisent une manifestation pour protester contre « les actions arbitraires et les abus» commis par des membres de la police fédérale (PF) depuis que l’Opération Guerrero Sûr a commencé à fonctionner.
21 octobre: des membres des familles des personnes portées disparues à Atoyac de Alvarez pendant la guerre sale demandent à la Commission de la Vérité (Comverdad) d’intervenir pour demander aux autorités d’assurer la sécurité de ceux qui ont reçu le paiement pour dommages-intérêts de la part du gouvernement fédéral. Ils dénoncent que beaucoup ont été enlevés ou menacés du fait de l’argent qu’ils ont reçu.
31 octobre: Environ 700 habitants d’Olinalá, dans la région Montagne de Guerrero, certains d’entre eux armés de fusils de chasse, ont installé des barricades aux entrées de leur village pour empêcher l’entrée de la délinquance organisée.
11 novembre: Juventina Villa Mojica, dirigeante des paysans écologistes de la communauté de La Laguna, dans la municipalité de Coyuca de Catalán, région Costa Grande, dénonce que deux de ses neveux ont été tués.
14 novembre: Dans le cadre de l’ouverture de la neuvième réunion du Comité d’experts pour donner suivi à la mise en œuvre de la Convention sur la prévention, la sanction et l’élimination de la violence à l’égard des femmes de « Belém do Pará » (MESECVI) , Valentina Rosendo Cantú, femme autochtone me’phaa, reçoit un prix pour son combat contre l’impunité.
14 novembre: Des étudiants d’écoles Normales rurales au Mexique réalisent une manifestation à Chilpancingo pour dénoncer les actions violentes organisées à leur encontre et pour réclamer justice dans le cas des assassinats de deux de leurs camarades tués le 12 décembre 2011 .
21 novembre: Les gouvernements fédéral et étatique présentent des excuses publiques aux victimes de l’expulsion d’une manifestation d’étudiants de l’école normale d’Ayotzinapa le 12 décembre de l’année dernière, qui avait conduit à la mort de deux étudiants et d’un travailleur dans une station-service.
28 novembre: La dirigeante de l’Organisation des paysans écologistes de la Sierra de Petatlan et Coyuca de Catalán, Juventina Villa Mojica, et son fils sont exécutés au cours d’une embuscade dans la Sierra Madre del Sur. Ils ont été attaqués alors qu’ils étaient gardés par au moins 25 agents de la police nationale de prévention qui avaient été affectés à leur sécurité depuis mai dernier.
30 novembre: Les habitants de la communauté de La Laguna, dans la municipalité de Coyuca de Catalán, se réfugient à Puerto de las Ollas accompagnés par la police et l’armée après l’assassinat de Juventina Villa Mojica, dirigeante écologiste et de son fils, Rey Santana Villa, deux jours auparavant.
12 décembre: des parents, élèves et membres d’organisations sociales réalisent une manifestation à Chilpancingo pour condamner qu’un an après l’assassinat de deux étudiants d’Ayotzinapa, le crime se maintient dans l’impunité.