2012
07/02/2013DOSSIER: Ejido Tila, un exemple de lutte pour la défense de la terre et des territoires
24/02/2013Comme prévu, entre octobre et décembre, tant le nouveau gouverneur, que les maires élus et une partie des législateurs au sein du Congrès local ont assumé leurs nouvelles fonctions au Chiapas. Non sans difficultés et tensions, ces modifications coïncidaient par ailleurs avec le changement au niveau de la présidence de la République.
De manière plus surprenante, le 21 décembre (jour chargé de symbolisme qui marquait le changement de « Baktun » ou le début de la nouvelle ère Maya), des dizaines de milliers de bases de soutien indigènes appartenant à l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) ont défilé dans cinq villes du Chiapas. On a parlé de la présence de 5 à 15 mille d’entre elles dans chaque ville. Le communiqué postérieur du Haut-Commandement zapatiste s’est référé au silence rigoureux qui fut maintenu durant ces manifestations en ces termes : « Vous avez entendu? C’est le bruit de votre monde qui s’effondre. C’est celui du nôtre qui ressurgit ».
Le retour du PRI à la présidence
Le 1er décembre, Enrique Peña Nieto (EPN), candidat du Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) et du Parti Vert Écologiste du Mexique (PVEM) lors des élections de juillet dernier, a pris ses fonctions en tant que nouveau Président de la République. Ce jour-là, de nombreuses manifestations furent organisées. À Mexico, elles donnèrent lieu à sept heures d’émeutes pour un bilan final de 105 blessés (dont 29 qui ont requis des soins hospitaliers), et des dizaines d’arrestations. De son côté, le candidat présidentiel du centre-gauche, Andrés Manuel López Obrador a refusé de reconnaître le nouveau président et a choisi de construire un nouveau parti politique sur la base sociale du Mouvement de Régénération Nationale (MORENA), qui avait été très actif lors du processus électoral. En partant d’ une autre logique, et juste un jour après la prise de pouvoir d’EPN, le «Pacte pour le Mexique» signé par les dirigeants des principaux partis politiques a été rendu public. Il définit les lignes stratégiques à suivre. Cette initiative a été critiquée car elle n’a pas permis la participation de la société dans sa définition et pourrait être considérée comme un retour aux anciennes façons de faire de la politique du PRI.
Dans ses premiers actes de gouvernement (un geste qui a été décrit comme une façon d’obtenir une plus grande légitimité), le nouveau président a décidé de retirer la controverse présentée par l’ex président Felipe Calderon contre la Loi Générale en faveur des Victimes, ce qui avait bloqué son processus d’approbation. Du coup, cette loi a pu entrer en vigueur dès février.
De manière générale, le plus gros des efforts de la nouvelle administration s’est concentré sur une vaste réforme structurelle de l’administration publique. En janvier, le Ministère de la Sécurité Publique (SSP) a cessé d’exister, ses fonctions étant assumées par le Ministère de l’Intérieur. Cette centralisation pourra impliquer à la fois un avantage pour les besoins de sécurité nationale depuis la logique de l’État, mais aussi un risque en termes de droits de l’homme. Amnesty International a déclaré qu’«(a)u cours du mandat de l’ancien président Felipe Calderon, le SSP a joué un rôle de premier plan dans la stratégie de lutte contre le crime organisé, une stratégie qui a fait près de 60.000 morts et des milliers de personnes portées disparues. Le recours à la torture et aux mauvais traitements ainsi qu’aux détentions arbitraires a été systématique de la part des forces de sécurité au cours de cette période ». Peña Nieto a proposé la création d’une «gendarmerie nationale», ce qui serait une sorte de police militarisée, et ne changerait pas vraiment la stratégie de lutte contre le crime organisé au cours des six dernières années : en effet, durant cette période, la ligne qui sépare constitutionnellement la police et les forces militaires s’est peu à peu estompée. Peña Nieto souhaite également créer un Centre National d’Intelligence (CNI), une espèce de CIA mexicaine qui rassemblerait les renseignements de toutes les instances de sécurité et de procuration de justice. Entre temps, les statistiques liées à la violence et à la lutte contre le narco-trafic n’ont toujours pas baissé : selon le Ministère de l’Intérieur lui-même, 2.243 meurtres ont été rapportés durant les deux premiers mois de la nouvelle administration.
Le nouveau gouverneur du Chiapas, Manuel Velasco Coello prend ses fonctions
Le 8 décembre, Manuel Velasco Coello a officiellement pris ses nouvelles fonctions comme gouverneur du Chiapas. Candidat de la coalition des partis Vert (PVEM), Révolutionnaire Institutionnel (PRI) et Nouvelle Alliance (PANAL), il avait remporté les élections de juillet dernier par une très grande marge devant ses adversaires. Lors de sa prise de possession, il a annoncé qu’il présenterait un plan d’austérité visant à réduire les dépenses étatiques et les salaires des fonctionnaires de premier niveau, y compris le sien.
Il a également déclaré qu’il formerait un gouvernement de coalition citoyen, pluriel et inclusif. À ce jour, il a toutefois désigné très peu de nouveaux fonctionnaires et son gouvernement continue d’ opérer avec une grande partie de l’équipe du gouverneur sortant. À la mi-décembre, cependant, des organisations de défense des droits de l’homme ont publié une déclaration sur la nomination de Jorge Luis Llaven Abarca en tant que Secrétaire de la Sécurité publique au Chiapas. Elles l’ont signalé comme responsable d’«actes de détentions arbitraires, d’utilisation excessive et indue de la force publique, de garde-à-vue, de menaces, d’actes de torture et d’autres violations des droits humains. »
Lumière sur les ombres du gouvernement de Juan Sabines
Lors de sa comparution devant le Congrès étatique peu avant que Juan Sabines Guerrero ne quitte ses fonctions en tant que gouverneur, le secrétaire du gouvernement, Noé Castañón a affirmé: «Parmi les héritages laissés au Chiapas et à ses habitants, le plus important et transcendantal pour le gouvernement sortant et celui qui entre en fonctions, c’est qu’il laisse et reçoit, respectivement, un état en paix, où règnent la sécurité et l’harmonie ». Probablement peu d’habitants du Chiapas partageront désormais cette perception quelques mois à peine après la transition entre les deux gouvernements : la dette publique et la désorganisation dans laquelle se trouve l’administration sont désormais deux thèmes incontournables. Des manifestations massives ont été organisées dans plusieurs villes du Chiapas pour exiger des comptes et que justice soit faite, ainsi que contre les impôts sur la propriété d’automobiles mis en place pour faire face à la crise financière. Selon les rapports officiels, la dette s’élèverait à plus de 20 milliards de pesos, mais plusieurs sources d’information disent qu’elle pourrait atteindre 40 milliards. Selon les médias, de grandes quantités de fonds publics ont été détournées par le biais de sociétés fantômes. Parallèlement, 70 des 122 municipalités du Chiapas se sont déclarées en faillite et plusieurs anciens maires sont aujourd’hui prisonniers, en fuite ou font l’objet d’enquêtes. Quant à l’ancien gouverneur, de manière opportune, en mai 2011, le Congrès local a approuvé des réformes qui lui permettent de ne pas être appelé à rendre des comptes dans le cadre d’enquêtes administratives ou pénales pour des faits qui auraient eu lieu pendant son mandat.
Outre les remises en question quant à sa gestion des finances publiques, d’autres aspects critiques de l’administration antérieure ont également été dévoilés. La députée Alejandra Soriano Ruiz (PRD) a par exemple dénoncé la persécution d’au moins 200 dirigeants d’organisations sociales et paysannes, de membres de partis d’opposition, de syndicalistes et de défenseurs des droits humains. Dans un autre domaine, en novembre, le « Bureau pour la Coordination entre frontières : migrations et droits des femmes » (MTMG) a présenté un rapport intitulé «Fossé entre les discours prononcés et les actions exercées: la gestion des migrations par le gouvernement de Juan Sabines Guerrero ». Ce titre met l’accent sur l’écart existant entre les promesses faites et ce qui s’est réellement passé durant l’administration précédente.
Repositionnement de l’EZLN et premières réactions du gouvernement
Les manifestations massives de l’EZLN en décembre dernier ont réussi à «créer» un nouveau «contexte» (cf. Communiqué zapatiste en février). Y compris un jour plus tôt, et au milieu des rumeurs d’une possible mobilisation, le gouvernement du Chiapas avait libéré quatre prisonniers, dont deux étaient des zapatistes pour «contribuer à la distension» et pour renforcer un «climat de tolérance et de paix » dans l’état. Dans ce cadre, le gouvernement de l’État a également évoqué « l’opportunité d’un mécanisme minimum» de communication avec les Comités de Bon Gouvernement zapatistes pour permettre la prévention et la résolution d’éventuels conflits.
Par la suite, à plusieurs reprises, le gouvernement fédéral et le gouvernement du Chiapas se sont manifestés suite à la mobilisation de l’EZLN. Le ministre de l’Intérieur, Miguel Angel Osorio Chong a exprimé: « ils ne nous connaissent pas. Qu’ils ne prennent pas les devants, car il y a de nombreux engagements du président Enrique Peña Nieto auprès des peuples autochtones ».
Le 30 décembre, l’EZLN a divulgué une déclaration et deux lettres. Dans ces documents, elle a vivement critiqué les différents partis politiques, le gouvernement fédéral (tant l’ancien que l’actuel), les autorités étatiques et municipales. Elle a affirmé que tous ont échoué dans leur tentative d’affaiblir la résistance indigène.
Le 1er janvier, le gouverneur Manuel Velasco a lancé un appel pour que les Accords de San Andrés sur les droits et la culture des peuples autochtones (signés par l’EZLN et le gouvernement fédéral en 1996) soient respectés. Il a annoncé une série de mesures face à plusieurs conflits spécifiques, ou quant à la demande de libération des prisonniers Alberto Patishtán et Francisco Santiz López. Il a également pris position sur deux questions sensibles dans les conflits communautaires. D’une part, il a dit: « Nous respecterons les terres zapatistes qui sont utilisées et représentent un bénéfice social ». D’un autre côté, il a déclaré : «Nous serons particulièrement vigilants dans les propositions et mises en place de tout programme de développement dans les communautés où il y a présence zapatiste. Notre but n’est pas de diviser les communautés ». Bien qu’il ait abordé des points-clés, la résolution de plusieurs d’entre eux n’est pas de son ressort et serait surtout le fruit de décisions du gouvernement fédéral. Le 25 janvier, Francisco Santiz Santiz Lopez, base de soutien zapatiste, emprisonné depuis décembre 2011 a certes été libéré.
En janvier, le sous-commandant Marcos a publié une caricature visant les « critiques foireux », suivie d’une série de post-scriptum qui mentionne le fait que pour beaucoup l’EZLN n’existe pas si lui n’apparaît pas. Après cela, de nombreux communiqués signés de sa main ont commencé à circuler, de même qu’une déclaration du sous-Commandant Moisés en février. Il est à noter que les premiers documents ont été publiés peu de temps avant qu’Enrique Peña Nieto ne vienne au Chiapas pour lancer la Croisade Nationale contre la Faim dans la municipalité de Las Margaritas. Un fait intéressant : il ne s’agit pas l’une des municipalités les plus pauvres du pays, mais d’une qui est considérée comme fief zapatiste. Un jour après, le sous-commandant Marcos a publié une lettre dans laquelle il parodie la visite de Peña Nieto.
Bien qu’aucune référence directe n’ait été faite à l’EZLN, au moins une autre décision du gouvernement fédéral a été remise en question du fait de ses éventuelles caractéristiques contre-insurrectionnelles : en janvier, le ministre de l’Intérieur a annoncé la décision de transformer la Commission pour le dialogue et la négociation au Chiapas en Commission pour le dialogue avec les peuples autochtones. Il a soutenu qu’il cherche à payer la dette sociale envers les peuples autochtones. Cependant, cette décision déplace l’EZLN comme acteur-clé.
Bien que les communiqués qui continuent à paraître montrent que l’EZLN a défini plusieurs actions à venir (quant au « que faire et avec qui »), on n’en connaissait encore qu’une partie au moment de la publication de ce bulletin.
Par ailleurs, plusieurs sit-in, manifestations, pèlerinages, réunions ou déclarations publiques ont été faites par diverses organisations civiles et sociales dans différentes régions de l’état au cours des derniers mois. En janvier, plus de 10 mille personnes appartenant au Peuple Croyant, processus organisationnel du diocèse de San Cristóbal de Las Casas, ont réalisé un pèlerinage dans cette ville. Dans un communiqué, ils ont exprimé leur préoccupation face «au lancement de la Croisade Nationale contre la Faim, [vu que] par le biais de cette action il est clair que la stratégie du gouvernement fédéral ne va pas répondre aux besoins structurels de la population ». Ils ont également dénoncé « les concessions minières que le gouvernement fédéral a accordées, en particulier à des entreprises étrangères, sans faire cas des droits fondamentaux des peuples», entre autres demandes et exigences.
En janvier, l’organisation Société Civile Las Abejas a remis en question le fait que la Croisade Nationale contre la Faim n’était qu’une partie d’un «très joli tableau» que le gouvernement chercherait à vendre : «Celui qui vit de la charité du gouvernement est un esclave. Il est clair pour nous que nous n’allons retirer aucun bénéfice de ces projets: ils changent juste leurs noms pour continuer à faire la même chose que toujours : ignorer les peuples autochtones ». Un autre point que Las Abejas considèrent comme faisant partie de ce «joli tableau» est le nouvel intérêt exprimé par les autorités en faveur des Accords de San Andrés. Elles doutent que cet intérêt se concrétise en quoi que ce soit.
Guerrero: apparition de processus d’auto-défense face à l’essor de la violence
Face à l’inefficacité des autorités pour mettre fin aux meurtres, enlèvements, extorsions, viols ou vols, des processus d’auto-défense ont surgi au Guerrero, générant une forte couverture médiatique nationale et l’émergence d’initiatives similaires dans d’autres états de la République. Le 6 janvier, quatre municipalités de la Costa Chica ont décidé de prendre les armes pour affronter directement le crime organisé. Des barrages ont été installés à l’entrée des villes et 54 personnes ont été arrêtées pour des infractions présumées liées au crime organisé. Le 31 janvier, la première session d’un «tribunal populaire» au cours de laquelle ces accusés ont été présentés a été tenue à Ayutla de los Libres.
Face à cela, au début du mois de février, le gouverneur Ángel Aguirre Rivero a installé la Commission pour l’harmonie des peuples autochtones de Guerrero, en particulier pour analyser «la remise des personnes détenues […] qui seront soumises aux lois et institutions dûment établies ». Les organisations de défense des droits humains ont mis en garde quant à l’émergence de groupes d’auto-défense et à la création de cette Commission, qui, disent-ils, manque de légitimité : ces deux facteurs pourraient conduire à une plus grande militarisation des communautés autochtones.
Le processus d’auto-défense des villages de la Costa Chica est dirigé par l’Union des peuples et des organisations de l’État de Guerrero (UPOEG). La Coordination Régionale des Autorités Communautaires – Police Communautaire (CRAC-PC), qui fonctionne depuis 17 ans et maintient une présence dans la région et dans plusieurs autres dans cet état, a pris ses distances vis-à-vis des processus d’auto-défense à plusieurs reprises. Elle a également rejeté le décret par le biais duquel les autorités cherchent à réglementer et institutionnaliser la police communautaire. Les différences entre les deux processus ont mis en péril le système de justice communautaire dans son ensemble, mais à la fin de ce rapport, ils cherchaient à rétablir le dialogue. Qu’ils réussissent ou non, le moment est délicat: la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a déclaré que les groupes d’auto-défense dans les états de Guerrero, Oaxaca et du Michoacan affectent la gouvernance et posent une question de sécurité nationale.
Pendant ce temps, la violence continue de sévir dans de nombreuses régions de l’état. En novembre, Juventina Villa Mojica, dirigeante de l’Organisation des paysans écologistes de la Sierra de Petatlan et Coyuca de Catalán (OCESP) a dénoncé l’assassinat de deux de ses neveux. Seulement deux semaines plus tard, elle et son fils de 10 ans ont été tués dans une embuscade alors qu’ils étaient gardés par au moins 25 policiers qui avaient été affectés à leur sécurité depuis mai dernier. 45 familles de leur communauté d’origine, La Laguna, ont fui jusqu’à Puerto de las Ollas.
D’autre part, les attaques contre les défenseurs des droits humains et les tentatives pour discréditer leur travail n’ont eu de cesse. En février, par exemple, la Commission de la Vérité de Guerrero, qui enquête sur les violations des droits humains commises pendant la Guerre Sale dans les années 60 et 70, a dénoncé les menaces de mort contre l’un de ses enquêteurs ainsi que contre le fils d’un détenu-disparu.
Oaxaca: les projets d’extraction et énergétiques expliquent la montée des conflits intercommunautaires
La tension a été particulièrement forte dans plusieurs communautés de l’isthme de Tehuantepec où une partie de la population s’oppose au projet éolien promu par l’entreprise Mareña Renovables. Le 29 décembre, à San Dionisio del Mar, des personnes en faveur et d’autres contre ce projet se sont affrontées à l’issue d’une assemblée à laquelle on avait empêché l’accès au groupe des opposants au projet. Le bilan de la confrontation a été de 12 blessés. Il y eu de nouvelles tentatives pour convoquer une assemblée qui approuverait le projet éolien, ceci sans succès à ce jour. Plusieurs organisations civiles et sociales ont condamné «les actes d’intimidation et la campagne de lynchage promue par la société Mareña Renovables», les autorités et les médias contre les opposants.
San José del Progreso est une autre lutte emblématique en faveur de la défense de la terre et du territoire à Oaxaca : en novembre, une mission d’observation s’y est rendue afin de visualiser les violations des droits humains contre les membres de la Coordonnatrice des Peuples Unis de la Vallée d’Ocotlan (CPUVO), qui s’opposent aux activités de la compagnie minière Cuzcatlán (filiale de Fortuna Silver Mines du Canada). La Mission a affirmé avoir observé des violations systématiques des droits de l’homme dans la région, un climat d’insécurité et de peur, ainsi que de fortes divisions du fait de l’exploitation minière. Elle a conclu que le projet avait été imposé vu qu’il n’y a pas eu de consultation préalable, et elle a dénoncé le harcèlement contre ses opposants ainsi que l’existence d’une forte relation entre l’entreprise minière et les autorités municipales.
De manière générale, le Oaxaca présente les taux les plus élevés de violations des droits de l’homme contre les défenseurs au Mexique. Selon l’organisation EDUCA, entre janvier et novembre 2012, 120 actes de violence ont été commis à leur encontre. Ces derniers mois, on a également cherché à donner plus de visibilité à la situation des défenseures des droits de l’homme. En décembre, par exemple, plusieurs organisations ont présenté le rapport «La violence et l’impunité contre les femmes activistes et défenseures des droits humains à Oaxaca ». Il informe de 48 attaques contre 30 défenseures de cet état en 2012. «Les intimidations et les harcèlements sont devenus des agressions quotidiennes, tandis que les violations de domicile, les menaces de mort, les blessures, les détentions arbitraires, les campagnes de diffamation et de dénigrement sont toujours plus fréquentes », ont déclaré ces organisations lors d’une conférence de presse.