2016
13/02/20172016
13/02/20172016
10 et 11 janvier: Dans la municipalité Santa María Chimalapa, les autorités agraires, les communautés membres et des organisations non gouvernementales (ONGs) mènent un mouvement social sous forme d’une caravane d’observation civile et solidaire pour les Chimalapas.
29 janvier: la communauté de San Dionisio del Mar dans l’isthme de Tehuantepec fête ses 4 ans de résistance contre l’installation de fermes éoliennes sur son territoire.
29 et 30 janvier: Dans la communauté Cerre de las Huertas, de la municipalité de Ejutla de Crespo, des représentants de 48 communautés, 30 ONGs, 2 centres d’investigations et 3 stations de radio communautaires participent à la rencontre d’état des communautés et organisations contre l’exploitation minière.
22 avril : l’ex leader de l’Unité de Bien-Être Social de la Région Triqui est détenu comme présumé responsable de l’assassinat de Bety Cariño Trujillo, la défenseure des droits humains, et de Jyri Antero Jaakkola, défenseur finlandais. Cette détention a lieu un jour avant que Gabino Cué Monteagudo, gouverneur de l’état, ait une réunion avec les familles des victimes.
24 et 25 avril : À l’occasion du Forum Régional “L’exploitation minière au Oaxaca : impacts sociaux et environnementaux”, des ONGs et les autorités municipales et communales de la Sierra Juárez se réunissent dans la communauté Santa María Zoogochí, de la municipalité de Ixtlán de Juárez .
26 avril : Apolonio Herrández González, animateur d’une chaîne de radio d’Ejutla de Crespo, est assassiné à l’arme blanche à son domicile.
14 mai : des membres de l’Assemblée des Peuples Indigènes de l’Isthme en Défense de la Terre et du Territoire (APIIDTT) et du Centre des Droits de l’Homme des Peuples du Sud de Veracruz Bety Cariño AC, dénoncent les actes de la police municipale de Juchitán “et des gardes du corps de Gloria Sánchez López,candidate du parti PAN-PRD”. Ils auraient menacer les membres de la police communautaire et du cabinet communautaire de Alvaro Obregon en leur disant que “des gens armés” allaient les chasser de leurs terres.
15 mai: Des enseignants contre la réforme de l’éducation, membres de la Coordination Nationale des Travailleurs de l’Éducation (CNTE) et membres de plusieurs sections du Syndicat National des travailleurs de l’Éducation (SNTE) entament une grève nationale illimitée.
17 mai : La Commission de la Vérité du Oaxaca (CVO) présente son rapport final “Nous le savons déjà! Fin de l’impunité au Oaxaca”. Elle dénonce les faits déclencheurs de violations faites aux droits humains contre les habitants du Oaxaca durant les révoltes de 2006 et 2007.
23 mai: Alberto Donis Rodríguez, coordinateur du refuge pour migrants “Hermanos en el camino” d’Ixtepec [Frères en chemin] et Leyssa Palomino Arjona, volontaire dans ce refuge, sont agressés lors de leur visite au Centre d’aide humanitaire de Chahuites.
5 juin : Le PRI reprend le pouvoir avec l’élection de Alejandro Murat Hinojosa en tant que gouverneur de l’État.
11 juin : les forces de l’ordre évacuent le sit-in que les enseignants de la section 22 maintiennent devant l’Institut d’État de l’Éducation Publique du Oaxaca (IEEPO) pour manifester leur rejet et leur désaccord quant à l’arrestation des leaders du mouvement de l’enseignement Francisco Villalobos et Rubén Núñez. Ils ont été détenus quelques jours auparavant et transférés à la prison de Hermosillo, dans l´État du Sonora, pour un présumé vol de manuels scolaires gratuits du Ministère de l’Éducation Publique (SEP) et pour blanchissement d’argent.
19 juin: À Nochixtlán et à Hacienda Blanca, environ 800 policiers répriment violemment les enseignants et les ONGs qui manifestent contre la réforme de l’éducation. Au total 8 personnes sont tuées, 22 personnes sont détenues puis portées disparues et 45 sont blessées.
19 juin: Elidio Ramos Zárate, journaliste à El Sur, quotidien indépendant de la région de l’isthme, et Manuel Cano López, le frère du directeur du quotidien Punto Crítico de Juchitán sont assassinés. Ils se rendaient à la mobilisation des enseignants à Juchitán pour couvrir les faits.
20 juin : Adelfo Regino Montes, secrétaire des affaires indigènes au Oaxaca, démissionne pour manifester son mécontentement suite à l’attaque contre la communauté de Asunción Nochixtlán.
26 juin : Salvador Olmos García est assassiné. Il était animateur à la radio communautaire Tu Un Ñuu Savi. Selon le Centre des médias indépendants “le compagnon a été renversé, torturé et assassiné par la police municipale de Huajuapan. Il se rendait à la radio, suite à un appel de ses collaborateurs qui avaient repéré des voitures sans plaques qui rodaient depuis plusieurs soirs autour des locaux”.
5 juillet: Le professeur José Caballero Julián meurt des suites d’un traumatisme crânien. Il avait reçu un pierre à la tête le 11 juin dernier, lors de l’évacuation par la police du sit-in des enseignants devant l’IEEPO.
8 juillet: plusieurs ONGs présentent le rapport préliminaire sur les violations de droits de l’homme perpétrées le 19 juin au Oaxaca.
12 juillet: Après plusieurs heures de dialogue, le ministre de l’intérieur et les membres de la CNTE (CNTE) réussissent à passer un premier accord général. Cet accord prévoit une renégociation de la réforme de l’éducation, plus particulièrement de ses aspects politique, éducatif et social.
17 juillet: Dans la région de l’Isthme de Tehuantepec, environ 500 habitants de Ixtepec manifestent contre les activités d’exploitation minière de la région avec le slogan suivant “ non à l’exploitation minière et oui à la vie et au territoire”.
22 juillet: dans le cadre de la Journée mondiale contre l’exploitation minière à ciel ouvert qui a lieu dans la capital du Oaxaca, des collectifs de la région de l’isthme tiennent un forum “stratégies de lutte pour la défense de la Terre Mère et du territoire”.
22 août: date officielle de rentrée des classes. La CNTE opte pour maintenir sa grève et ses actions de barrages routiers sur les ponts et les grands axes routiers, ainsi qu’aux accès des centres et zones commerciales.
27 août: des représentants de l’entreprise d’énergie éolienne, d’origine italienne, Enel Green Power mettent fin à toute possibilité de concrétiser l’investissement qui aurait servi à l’installation d’une série d’éoliennes sur des terrains limitrophes à Juchitán et à Santa María Xadani.
29 août au 7 septembre : deux membres du groupe de travail de l’ONU au sujet des entreprises et des droits de l’Homme se rendent au Mexique pour une visite officielle qui inclut un passage dans l’état du Oaxaca.
3 septembre : Dans la ville de Mexico, le domicile du photojournaliste Pablo Ramos est cambriolé. La revue Articule 19, déclare que “des individus non identifiés ont volé, entre autre, du matériel de travail qui contenait des informations sur les événements de Nochixtlán […] parmi lesquelles il y avait des témoignages et des preuves des violations aux droits humaines perpétrées par la police,”.
7 septembre : Après 4 mois de grève pour exiger l’abrogation de la réforme de l’éducation approuvée en 2013, les enseignants de la section 22 reprennent les cours et entament l’année scolaire 2016-2017.
15 septembre: dans la capital de l’État, depuis le balcon du palais du gouvernement, le gouverneur Cué Monteagudo pousse son sixième et dernier cri « Viva Mexico » [tradition en commémoration de la guerre d’indépendance]. Lors de cet événement public, on le désigne comme un “assassin” et un “traître”. Selon Educa, “c’est avec des gaz lacrymogènes que la police a empêché les enseignants d’accéder au zocalo [place centrale de la ville] pour pousser leurs cris, ce qui a déclenché des confrontations.” Au moins 20 personnes sont blessées.
Septembre : L’ONG Consorcio Oaxaca déclare avoir enregistré “500 féminicides durant le mandat de Gabino Cué Monteagudo”, alors que le mandat précédent en totalisait 283.
6 octobre : Juan Macario Bautista Ramírez, est arrêté à Brownsville, dans le Texas, aux États Unis et rapatrié au Mexique. Il est désigné comme étant l’un des responsables du double assassinat de Bety Cariño et de Jyri Jaakkola. En avril 2010, ces derniers avaient été pris dans une embuscade dans la région Triqui, alors qu’ils participaient à un mouvement social sous forme de caravane humanitaire qui se rendait à San Juan Copala. Avec cette arrestation, au total 5 personnes sont désormais en prison pour cet assassinat.
10 octobre : Lors de la clôture d’une assemblée tenue à San Pedro Tapanatepec, plus de 500 personnes, membres de 7 municipalité de l’isthme de Tehuantepec se prononcent contre la mine ciel ouvert que des entreprises du Canada prétendent construire sur 30 000 hectares dans l’est de l’Isthme, dont 19 000 hectares de la forêt de Chimalapas. Ils votent à l’unanimité la création d’un Comité de Défense régionale contre l’exploitation minière. Ils accusent le gouvernement d’avoir vendu des permis de concessions sans leurs accords et d’avoir violé leurs droits.
26 octobre : un appel d’urgence est lancé suite à l’augmentation des harcèlements que reçoit Rubí Jazmín Cortés Salazar, la défenseure des droits humains de la Nation Ñuu Savi, dans la région Mixteca. Rubí est féministe et membre de l’Alliance Multiculturelle des Femmes Originaires et Résidentes de Tlaxiaco (AMMOR).
15 novembre: des communautés indigènes et paysannes, des ONGs et des associations de l’Isthme de Tehuantepec se réunissent dans la ville d’Ixtepec, pour s’organiser contre les méga projets d’exploitation minière, de production d’électricité, contre les fermes éoliennes et les barrages hydrauliques. Elles annoncent qu’elles feront une pétition afin d’obtenir les signatures nécessaires à l’obtention des amparos collectifs contre la Zone économique Spéciale (ZEE) prévue dans la région.
1er décembre: Alejandro Murat Hinojosa (du PRI) prend ses fonctions en tant que nouveau gouverneur de l’état. La cérémonie a lieu en dehors du Congrès d’État car l’entrée de ce dernier est bloquée par les enseignants de la section 22 de la CNTE. A cette occasion, en différents endroits de l’état, les enseignants ont aussi mis en place 37 barrages routiers.
14 décembre : 11 ONGs et associations mexicaines et internationales présentent leur rapport intitulé «Détention arbitraire et illégale – Criminalisation: une politique d’état pour inhiber la défense des droits humains au Mexique».