2018
09/01/2019ACTUALITE National – Andrés Manuel López Obrador, nouveau président plébiscité
08/04/20192018
7 janvier : plusieurs membres de la Coordination Régionale des Autorités Communautaires – Police Communautaire (CRAC-PC) originaires de La Concepción (municipalité d’Acapulco) tombent dans une embuscade tendue par des individus armés non-identifiés. Au cours de l’affrontement, deux policiers communautaires et six des agresseurs trouvent la mort. Quelques heures plus tard, le gouvernement du Guerrero déploie un important dispositif policier composé de forces étatiques et ministérielles, en vue d’inspecter les foyers des membres du Conseil des Ejidos et des Communauté en opposition au barrage de La Parota (CECOP) et ce, sans disposer d’aucun mandat légal. 38 membres de la CRAC-PC et du CECOP sont arrêtés.
9 janvier : 35 député-e-s européen-ne-s publient un communiqué exprimant leur profonde inquiétude face à la situation des défenseur-e-s des droits au Mexique.
4 février : Iván Añorve Jaimes, de l’archidiocèse d’Acapulco, et Germaín Muñiz García, du diocèse de Chilpancingo Chilapa, sont tués lors d’une attaque à main armée.
5 février : la journaliste et blogueuse Leslie Ann Pamela Montenegro del Real, alias la “Nana Pelucas », est assassinée à Acapulco. Despuis décembre 2016, la victime recevait constamment des lettres de menaces de la part de groupes criminels.
6 et 7 février : des membres de la Commission Spéciale de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme chargée du cas Ayotzinapa se réunissent avec les parents des 43 étudiants disparus ainsi qu’avec des fonctionnaires du gouvernement fédéral, dans le cadre de leur cinquième visite officielle.
Du 15 au 23 février : les parents des 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa organisent une marche nommée “Rompiendo el Silencio y el Olvido” (Briser le silence et l’oubli).
6 mars: María Luisa Ortiz Arenas, femme de 42 ans, membre du Réseau national d’Activistes Féministes, est retrouvée morte, dans la communauté de Mezcaltepec (municipalité de Taxco).
15 mars : le Haut Commissiaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme présente son rapport intitulé “Double injustice”, au cours duquel il recense les violations ayant été commises à l’encontre des droits humains dans le cadre des enquêtes du cas d’Ayotzinapa. 129 personnes ont été arrêtées. Parmi les 34 cas analysés par le Haut Commissariat, les spécialistes ont relevé “de nombreuses preuves de tortures, de détentions arbitraires et d’autres violations à l’égard des droits de l’Homme”, pendant et après les arrestations.
11 avril : des membres de la Mission d’Observation des Drois de l’Homme ayant été réalisée à Chilapa et Chilpancingo en septembre 2017 présentent un rapport restituant leurs principales conclusions.
20 avril : la journée en hommage aux 43 étudiants de l’École Normale Rurale d’Ayotzinapa (Jornada en el Corazón 43 X 43) a lieu 43 mois après leur disparition.
20 avril : des individus non-identifiés entrent par effraction dans l’agence d’informations Quadratín Guerrero et volent des documents, un disque dur et deux ordinateurs.
8 mai : face à l’échéance électorale de fin d’année et la possible alternance présidentielle, plusieurs proches et représentants légaux des 43 étudiants normaliens d’Ayotzinapa disparus en 2014 craignent que le gouvernement mette un terme à l’enquête. Ils ont exprimé leur inquiétude à l’occasion de la 168ème session de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH).
12 mai : après 5 ans de procès, six policiers communautaires de la Maison de Justice de El Paraíso détenus arbitrairement par l’Armée et la Marine, accusés d’enlèvement, sont finalement acquittés.
28 mai : les membres de l’Atelier de Développement Communautaire reçoivent des menaces par téléphone.
1er juin : deux militaires accusés de viol et de torture dans le cadre de l’assassinat de l’indigène me’phaa Valentina Rosendo Cantú en 2002 sont condamnés à 19 ans de prison.
4 juin : l’Association Guerrerense contre les violences faites aux Femmes recense 108 féminicides entre janvier et mai 2018, 11 mois après qu’ait été lancée l’alerte relative aux violences de genre dans 9 des municipalités les plus violentes du Guerrero.
4 juin : un tribunal fédéral situé à Tamaulipas ordonne au Procureur Général de la République (PGR) de reprendre le cas d’Ayotzinapa et de créer une commission de vérité afin de poursuivre l’enquête sur la disparition forcée des 43 étudiants de l’École Normale Rurale. Les juges soulignent la lenteur et la partialité ayant caractérisé la procédure jusqu’alors pour justifier leur décision.
7 juin : au cours du vingtième anniversaire du massacre de El Charco (municipalité d’Ayutla), un appel enjoint les victimes et les habitants des communautés voisines à rester uni-e-s pour continuer à exiger justice. Au cours de l’année passée, les gouvernements fédéral et régional ont effectivement réussi à diviser le mouvement en offrant à certaines veuves et survivant-e-s du massacre indemnisation financière, assistance et appui au développement de projets communautaires, à condition que ceux-ci retirent leur plainte déposée devant la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme.
12 juin : un juge fédéral ordonne la libération de quatre personnes soupçonnées d’être liées à la disparition des 43 étudiants d’Ayotzinapa, prétextant l’absence de preuves suffisantes à leur encontre.
18 juin : la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) informe que le bureau du Procureur Général de la République (PGR) ainsi que la Police Fédérale détiennent illégalement Erick Uriel Sandoval Rodríguez, arrêté dans le cadre de l’affaire Ayotzinapa.
1er juillet : les élections les plus grandes qu’ait jamais connu le Mexique ont lieu: 3400 postes sont concernés, parmi lesquels celui de la présidence de la république. Plusieurs cas de violence sont recensés dans le Guerrero.
25 juillet : des proches des 43 étudiants de l’École Normale Rurale d’Ayotzinapa, disparus à Iguala en septembre 2014, demandent à la Cour Suprême de Justice de la Nation (SCJN) d’agir de manière indépendante et impartiale à l’heure du vote relatif à la création d’une commission de vérité afin de poursuivre l’enquête.
27 juillet : la réforme de l’article 14 de la Constitution, relatif aux droits des peuples indigènes, est approuvée dans le Guerrero. Toute mention des « polices communautaires et rurales », jusqu’alors régies par la loi 701 de Reconnaissance des Droits et de la Culture Indigène, est supprimée de l’article. Il est établi que les résolutions émises par les systèmes communautaires devront être en accord avec l’ordre juridique en vigueur et validées par les juges du pouvoir judiciaire de l’État.
28 juillet : dans le cadre du 15ème anniversaire du Conseil des Ejidos et des Communautés en opposition au barrage de La Parrota (CECOP), leurs membres demandent au nouveau président élu (Andrés Manuel López Obrador) l’annulation définitive du projet et la libération des prisonniers politiques.
5 août : la Coordination Régionale des Autorités Communautaires – Police Communautaire (CRAC-PC) ainsi que des organisations de la société civile expriment leur opposition à la récente réforme de l’article 14 de la Constitution, concernant les droits et la culture indigène dans le Guerrero: “d’un seul coup, les droits que nous avions conquis ont été ignorés”.
24 août : 9 des 25 détenus de La Concepción, arrêtés le 7 janvier de la même année suite à l’affrontement ayant fait 11 morts et 38 prisonniers, sont libérés.
29 août : après avoir exprimé son indignation en tant que sénatrice pour le Mouvement de Régénération Nationale (MORENA), Nestora Salgado, ex-cheffe de la police communautaire d’Olinalá (Guerrero), annonce le début d’une campagne pour la libération de tous les prisonniers politiques du pays. Elle rappelle que 500 d’entre eux sont actuellement incarcérés dans le Guerrero.
3 septembre : le premier rapport de la Commission Spéciale de la CIDH chargée du cas d’Ayotzinapa est présenté à l’École Normale Rurale.
14 septembre : le Centre des Droits de l’Homme de La Montaña Tlachinollan observe une criminalisation sans précédent à l’encontre des membres du Conseil des Ejidos et des Communautés en opposition au barrage de La Parota (CECOP) et de la Coordination Régionale des Autorités Communautaires – Police Communautaire (CRAC-PC). « Le parquet a délivré plus de 50 mandats d’arrêt à l’encontre de membres du CECOP, dont le seul délit a été de défendre leurs terres et leurs biens naturels », a déclaré le Centre.
25 septembre : plus de 100 éléments de la Marine, appuyés par environ 250 soldats de l’armée et forces de police de l’État, investissent le Secrétariat de la Sécurité Publique (SSP) d’Acapulco, désarment plus de 500 policiers municipaux et arrêtent deux responsables, accusés d’homicide. Les personnes appréhendées sont envoyées à la prison d’Iguala.
26 septembre : quatre ans après la disparition forcée des 43 étudiants d’Ayotzinapa à Iguala (Guerrero) – faits ayant causé la mort de six personnes (dont trois normaliens) ainsi que de nombreux blessés – , des milliers de citoyens descendent dans les rues de plusieurs villes du pays pour exiger justice.
5 octobre : des membres des organisations SERAPAZ (Services et assistances juridiques pour la paix), représentant l’Espace des Organisations de la Société Civile pour la Protection des Personnes Défenseures et des Journalistes (Espace OSC), ainsi que des membre du SIPAZ (Service International pour la Paix), visitent 16 des 18 prisonniers du Conseil des Ejidos et des Communautés en opposition au barrage La Parota (CECOP) et de la Coordination Régionale des Autorités Communautaires – Polices Communautaires (CRAC-PC) détenus depuis le 7 janvier, à la prison de Las Cruces (Acapulco).
6 octobre : dans le cadre de la célébration de son 24ème anniversaire, le Centre des Droits de l’Homme La Montaña Tlachinollan présente son rapport annuel intitulé “Montaña: Manantial de resistencia, torbellino de esperanza”, après une messe célébrée dans la cathédrale de Tlapa de Comonfort.
24 octobre: Gabriel Soriano Kuri, journaliste et présentateur du système d’informations d’État Radio y Televisión de Guerrero (RTG), trouve la mort suite à une attaque par balle de la camionnette dans laquelle il se trouvait. Le journaliste revenait de la présentation d’un rapport du gouverneur Héctor Astudillo marquant la troisième année de son mandat, à Acapulco.
28 octobre : l’organisation pour la liberté d’expression Article 19 souligne d’éventuelles motivations politiques derrière l’assassinat de Gabriel Soriano Kuri et appelle à poursuivre cette piste. Elle rappelle qu’”un jour après l’assassinat de Soriano, un corps démembré a été découvert dans la colonie de La Poza, situé dans la Zona Diamante d’Acapulco. Un message a été retrouvé près du corps: ‘Ici on me respecte gouvernement de merde, continuez à traiter avec le CIDA (Cartel Indépendant d’Acapulco) et vous finirez tous comme ça, que vous soyez des journalistes ou des membres du gouvernement’”.
16, 17 et 18 novembre : en vue de célébrer ses 15 ans de lutte, la 13ème rencontre du Mouvement Mexicain des personnes affectés par les barrages et pour la défense des fleuves (MAPDER) a lieu dans la communauté de Salsipuesdes, sur les terres de Cacahuatepec, près d’Acapulco.
17 novembre : près de 1800 déplacé-e-s originaires de 11 communautés de Leonardo Bravo y Eduardo Nerri de la Sierra de Guerrero sont attaqué-e-s par balle près de la communauté Los Morros, alors qu’ils tentaient de retourner chez eux.
18 novembre : des médecins de la Croix Rouge et des policiers sont attaqués alors qu’ils apportaient de l’aide humanitaire à San Juan Tenería (Taxco).
25 novembre : en se basant sur les statistiques du Système National de Sécurité Publique du Secrétariat de l’Intérieur (SEGOB), le Centre des Droits de l’Homme Tlachinollan déclare l’État du Guerrero « premier lieu en matière de morts violentes contre des femmes avec présomption de féminicide ».
27 novembre : trois jours après la fin du sexennat d’Enrique Peña Nieto, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) présente la recommandation 15VG/2018 sur les faits ayant eu lieu en septembre 2014 à Iguala (Guerrero) et ayant causé la disparition forcée des 43 étudiants de l’École Normale Rurale d’Ayotzinapa, la mort de 6 personnes et plus de 42 blessé-e-s.
29 novembre : entre 50 et 100 personnes de la communauté Los Morros (municipalité de Leonardo Bravo), la plupart d’entre eux des femmes et des enfants, abandonnent pour la deuxième fois en trois semaines leur foyer, en raison de la situation de violence extrême qui sévit dans la région.
3 décembre : à l’occasion d’une de ses premières actions en tant que nouveau président de la République, Andrés Manuel López Obrador (AMLO) signe un décret établissant la création d’une commission de vérité afin de résoudre l’affaire de la disparition forcée des 43 étudiants de l’École Normale Rurale d’Ayotzinapa.
5 décembre : la revue Proceso dénonce la “situation de harcèlement, de menaces et d’intimidations dont souffre le journalisme indépendant dans le Guerrero”, en particulier Ezequiel Flores Contreras, correspondant officiel de la République au Guerrero.
Du 19 au 26 décembre : des parents des 43 étudiants de l’École Normale Rurale d’Ayotzinapa (Iguala, Guerrero) organisent un convoi (la caravana 43 La Esperanza Renace) dans le cadre de la 51ème Action Globale. Ayant démarré à Tixtla (Guerrero), la marche est passée par Morelos et s’est terminée à la basilique de Guadalupe, Ciudad de México.