2023
25/01/20242023
25/01/20242023
1er janvier : 29 ans après le soulèvement armé, miliciens, insurgés, bases de soutien et sympathisants de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) se réunissent dans les Caracoles pour commémorer le soulèvement armé du 1er janvier 1994.
5 janvier : Des centaines de personnes manifestent à Chicomuselo, dans la Sierra Madre du Chiapas, « pour exiger la fin de la violence déclenchée par le crime organisé qui cherche à imposer l’exploitation minière dans la région, ceci avec le silence complice des autorités ».
12 janvier : la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) détermine que l’accident d’une remorque transportant des migrants au Chiapas en 2021 (qui avait fait 56 morts et plus de 100 blessés), constitue une violation des droits humains. Elle émet une recommandation à l’Institut National des Migrations (INM).
22 janvier : un nouveau groupe d’autodéfense appelé « Conseil indigène » est formé dans la région de la Sierra du Chiapas, en raison de l’absence de réponse des autorités face à la vague croissante de violence.
24 janvier : La Commission Mexicaine pour la Défense et la Promotion des Droits de l’Homme (CMDPDH) présente son dernier rapport « Épisodes de déplacement interne forcé au Mexique 2021 ». Dans le cas du Chiapas, le deuxième état mexicain le plus affecté., 9 épisodes de déplacement forcé y ont été enregistrés en 2021 affectant 7 117 personnes et 6 communes.
25 janvier : plus de 5 mille catholiques de différentes municipalités du diocèse de San Cristóbal de Las Casas font un pèlerinage dans cette ville « pour dénoncer tous les abus et injustices, la violence et l’insécurité que nous vivons et pour renforcer notre espérance ».
7 février : 42 familles doivent fuir leurs maisons dans l’Ejido Saltillo, dans la municipalité de Las Margaritas, après avoir été attaquées par un groupe de personnes appartenant prétendument à l’Alliance des organisations sociales et des syndicats de gauche (ASSI), une organisation proche du maire de Las Margaritas, Bladimir Hernández.
Fin février : le mois de février se termine par des barrages routiers dans différentes municipalités du Chiapas pour exiger l’attention à différentes revendications sociales.
1er mars : Des hommes armés assassinent Petrona López Pérez, épouse d’un commandant du Groupe d’autodéfense « El Machete », à Pantelhó.
8 mars : Des milliers de femmes descendent dans les rues pour exiger l’égalité hommes-femmes et une vie digne et sûre.
22 mars : 7 personnes (dont des autorités de l’ejido Nueva Libertad) de Frontera Comalapa, sont kidnappées alors qu’elles se rendaient à Palenque.
31 mars : l’auteur de l’assassinat du défenseur des droits humains Simón Pedro Pérez López est condamné à 25 ans de prison. Les proches de la victime affirment que la peine est « insuffisante » et demandent que les auteurs intellectuels de l’homicide fassent aussi l’objet d’une enquête.
4 avril : les évêques du diocèse de San Cristóbal de las Casas expriment leur « inquiétude face à la décomposition sociale qui s’accentue en raison de la violence généralisée dans les municipalités de Chicomuselo, Frontera Comalapa, La Trinitaria, Comitán et Las Margaritas », entre autres, où « les conflits territoriaux détériorent chaque jour davantage le tissu social ».
6 avril : un groupe d’une cinquantaine d’hommes cagoulés, armés et en uniforme indique que San Cristóbal, Chamula et Betania sont libres, autonomes, qu’ils ne veulent pas de cartel et qu’ils ne font partie d’aucun groupe de ce type. Ils soulignent qu’ils savent déjà ce qui se passe et qu’en tant que groupe d’autodéfense, ils feront en sorte d’assurer la paix.
12 avril : Après une visite au Chiapas, les organisations internationales Indigenous Peoples Rights International (IPRI) et Front Line Defenders déclarent avoir identifié « un schéma clair de criminalisation contre les défenseurs indigènes qui défendent les droits environnementaux, au territoire, à l’autonomie et à la libre détermination de leurs communautés».
17 avril : Gerónimo Ruiz López alias « El Artesano», qui était le chef d’un des groupes d’artisans du marché de Santo Domingo esta assassiné. Avec son cousin Narcizo Ruiz, il dirigeait l’Association des locataires du marché traditionnel de San Cristóbal de las Casas (ALMETRACH), organisation qui serait liée à des groupes de choc connus sous le nom de « motonetos ».
19 avril : La Pastorale Sociale du Diocèse de San Cristóbal de las Casas met en garde contre la violence généralisée au Chiapas et ses impacts sur la population.
20 avril : Des centaines d’indigènes de la paroisse de Chalhichuitán font un pèlerinage pour dénoncer l’augmentation de la vente de drogues et d’alcool dans leurs communautés ainsi que la violence que cela entraîne, notamment envers les femmes.
21 avril : 25 organisations et réseaux de la société civile (OSC) expriment leur « profonde inquiétude » face à la violence liée à la présence croissante de groupes armés à San Cristóbal de Las Casas.
23 avril : environ quatre mille migrants d’Amérique centrale, d’Amérique du Sud et d’autres pays quittent Tapachula, Chiapas, pour réaliser un Via Crucis en direction de Mexico, afin de rendre visible «le calvaire des migrants au Mexique ».
3 mai : César Hernández Feliciano et José Luis Gutiérrez Hernández, Tseltales de la ville de Chilón, sont condamnés à 2 ans de prison. En octobre 2020, ils avaient été arrêtés lors d’une manifestation pacifique contre la construction d’une caserne de la Garde nationale sur le territoire communautaire de San Sebastián Bachajón, un projet qui n’avait pas été consulté au préalable.
9 mai : le Centre des Droits Humains Fray Bartolomé de Las Casas présente son rapport annuel intitulé « Chiapas, un désastre. Entre violences criminelles et complicité de l’État».
10 mai : Des mères qui recherche leurs enfants disparus exigent des réponses et justice aus autorités.
16 mai : des indigènes de l’ethnie Chol de la ville de Sabanilla expulsent des personnes identifiées comme trafiquants de drogue ou liées au crime organisé.
18 mai : Des mères réclamant justice pour des affaires de féminicides et disparitions de leurs enfants organisent un sit-in à Tuxtla Gutiérrez.
22 mai : Gilberto López Sántiz, indigène tseltal, membre des Bases de soutien de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (BAEZLN), est victime d’une attaque armée.
26 mai : Différentes organisations dénoncent les attaques contre l’EZLN.
26 mai : Plusieurs réseaux de défense des droits humains alertent sur « l’escalade de la violence que l’on observe dans différents territoires du Chiapas », notamment dans plusieurs municipalités frontalières avec le Guatemala.
30 mai : Les forces de sécurité étatiques et fédérales reprennent le contrôle de Frontera Comalapa, une municipalité où des affrontements avaient eu lieu la semaine précédente entre des membres des cartels Jalisco Nueva Generación et Sinaloa, notamment dans la ville de Nueva Libertad (Lajerío). Ces affrontements avaient provoqué le déplacement d’au moins 3 mille habitants.
6 juin : Des OSC expriment leur profonde préoccupation face à l’augmentation de la violence armée et à ses conséquences sur les enfants et adolescents.
7 juin : Des dizaines de journalistes du Chiapas manifestent à Tuxtla Gutiérrez pour exiger que les autorités rendent justice dans les affaires d’homicides et autres agressions contre les journalistes; et garantissent l’exercice de leur travail d’information.
8 juin : l’action globale « Arrêtez la guerre contre les peuples zapatistes » est organisée en solidarité avec l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) pour les attaques qu’elle a subies.
20 juin : des organisations de défense des droits de l’Homme et des réseaux de journalistes et de médias mettent en garde contre « le climat hostile à l’égard de la presse dans l’état du Chiapas, qui dérive du climat de violence qui existe dans diverses régions de l’entité, principalement en raison d’événements liés aux actions de groupes armés ou liés au crime organisé».
Du 19 au 22 juin : des membres de l’Organisation régionale des producteurs de café d’Ocosingo (Orcao) attaquent trois communautés autonomes zapatistes situées dans la région de Moisés y Gandhi et incendient leurs parcelles, dénonce le Réseau national des organisations de droits civiques Red TDT.
23 juin : Les attaques contre les communautés zapatistes ne sont ni « sérieuses ni généralisées », déclare AMLO.
26 juin : un groupe d’environ 5 000 habitants de différentes communautés de la municipalité de Frontera Comalapa organisent une manifestation pour exiger que les autorités garantissent la paix et la sécurité dans la région.
27 juin : 14 employés administratifs du Secrétariat de sécurité et de protection des citoyens (SSyPC) de l’état du Chiapas sont enlevés par un groupe armé. Ils sont libérés trois jours plus tard.
28 juin : un pèlerinage est organisé à Chicomuselo pour rendre visible la violence croissante dans toute la municipalité.
3 juillet : un nouveau groupe d’autodéfense est créé dans la municipalité de Pantelhó sous le nom d‘« Armée civile des peuples indigènes de Pantelhó ».
5 juillet : Des milliers de catholiques du diocèse de San Cristóbal effectuent un pèlerinage dans au moins sept municipalités pour exiger que les autorités mettent fin à la violence générée par les groupes armés et garantissent la paix et la stabilité sociale dans l’état.
9 juillet : Des milliers d’hommes, de femmes, de garçons et de filles, de paroissiens catholiques et évangéliques font un pèlerinage à Las Margaritas, où leurs leaders religieux demandent aux autorités de mettre fin à la montée de la violence sous toutes ses formes.
12 juillet : Les 87 agents ruraux de l’administration 2023 et les 14 présidents des commissaires des ejidos de Pantelhó demandent aux autorités de l’état « d’exécuter le mandat d’arrêt contre José Guadalupe Herrera Abarca et d’autres » alliés qui, selon leurs affirmations, ont assassiné au moins cinq personnes au cours des 4 derniers mois.
23 juillet : L’opération appelée « Force opérationnelle régionale » est envoyée dans la zone frontalière, entre autres dans les municipalités de Suchiate, Frontera Hidalgo et Metapa Domínguez, en raison d’incidents violents liés aux activités du crime organisé.
26 juillet : Le Tribunal international des droits de la nature rend un jugement condamnant l’État mexicain et le gouvernement du président Andrés Manuel López Obrador pour les « crimes d’écocide et d’ethnocide » dans le cadre de la construction du Train Maya.
A partir du 30 juillet : un groupe d’hommes armés maintient un poste de contrôle à l’entrée dde la ville de Chicomuselo.
19 août : Des milliers de personnes effectuent un pèlerinage pour la paix à Comitán et Palenque.
28 août : la justice du Chiapas décide d’annuler la sentence, prononcée en mai dernier, par laquelle cinq défenseurs du territoire de San Juan Cancuc avaient été condamnés à 25 ans de prison, accusés du meurtre d’un policier.
30 août : dans le cadre de la Journée internationale des victimes de disparitions forcées, différents groupes, activistes, organisations et proches manifestent à Tuxtla Gutiérrez et San Cristóbal de Las Casas pour dénoncer l’augmentation du phénomène.
4 septembre : Un barrage routier est mis en place sur la route San Cristóbal-Ocosingo, afin d’eixiger la destitution du président du conseil municipal d’Oxchuc.
7 septembre : Une marche est organisée pour dénoncer la violence et demander plus de sécurité à Nueva Palestina, municipalité d’Ocosingo.
14 septembre : Des réseaux de défense des droits de l’Homme exigent « une route et une stratégie globales urgentes en vue d’une pacification réelle et durable » à Frontera Comalapa et dans les municipalités voisines.
18 septembre : environ 5 mille enseignants qui s’occupent d’un peu plus de 150 mille élèves de tous niveaux éducatifs dans les municipalités des zones Sierra et Frontière suspendent leur travail en raison de la vague de violence dans cette région liée à la dispute entre groupes du crime organisé.
24 septembre : Le diocèse de San Cristóbal de Las Casas dénonce l’augmentation de la violence dans la région frontalière.
29 septembre : à travers la déclaration « La population civile n’est pas une cible», plus de 200 organisations nationales et internationales expriment leur inquiétude face à l’augmentation de la violence au Chiapas, principalement dans la zone frontalière avec le Guatemala.
9 octobre : environ 5 000 personnes, hommes et femmes vêtus de blanc, organisent une marche pour la paix à Motozintla de Mendoza, dans la Sierra Madre, pour exiger que les autorités mettent fin à la violence générée par la dispute territoriale entre groupes criminels.
10 octobre : 60 ejidatarios sont kidnappés à Altamirano en raison d’un conflit concernant le pouvoir municipal.
12 octobre : les habitants et les autorités de Frontera Corozal, municipalité d’Ocosingo, arrêtent huit policiers étatiques et 20 habitants, les accusant de participer à des activités illégales et « d’avoir des liens avec le crime organisé ».
12 octobre : Des milliers d’habitants de Chicomuselo effectuent une marche pour la paix dans cette municipalité.
17 octobre : Les habitants de la commune de Tila manifestent devant le Palais du Gouvernement à Tuxtla Gutiérrez pour demander l’intervention des autorités face à l’insécurité qui s’est aggravée dans leur commune.
12 novembre : L’EZLN annonce de nouvelles structures autonomes dans ses territoires
16 novembre : l’indigène Tseltal, Manuel Gómez Vázquez, base de soutien de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN), est libéré, après avoir été en prison pendant deux ans et 11 mois, accusé du crime d’homicide.
24 et 25 novembre : Un événement est organisé à Patria Nueva, municipalité d’Ocosingo pour célébrer le dixième anniversaire du Mouvement de Défense de la Vie et du Territoire (MODEVITE).
25 novembre : des membres de la Coordination diocésaine des femmes (CODIMUJ) organisent un pélerinage à San Cristóbal de Las Casas.
27 novembre : Des milliers d’habitants de 13 communautés de la municipalité de Maravilla Tenejapa fuient face à la présence de groupes du crime organisé dans leur commune et après l’enlèvement du président municipal et l’un de ses collaborateurs.
2 décembre : Le Peuple Croyant dénonce la violence qui prévaut et s’aggrave dans la zone frontalière du Chiapas avec le Guatemala, notamment une détention de serviteurs de l’église catholique de la municipalité de Chicomuselo.
4 décembre : Accompagnés de l’armée mexicaine, de la Garde nationale et de la police étatique, environ 225 personnes déplacées par les violences déclenchées fin novembre dans la municipalité de Maravilla Tenejapa rentrent chez elles.
9 décembre : Martín Palé Sántiz, leader de la Coordination des organisations pour l’environnement pour un Chiapas meilleur (Comach), est exécuté dans le quartier Primero de Enero de San Cristóbal de Las Casas.
21 décembre : Le diocèse de San Cristóbal et le Peuple Croyant dénoncent l’augmentation de la violence liée à la drogue au Chiapas.
21 et 22 décembre : la Société Civile de Las Abejas commémore le 26ème anniversaire du massacre d’Acteal.
24 décembre : l’EZLN invite tous ceux qui le souhaitent à participer (principalement ses sympathisants, adhérents et artistes) au 30e anniversaire du soulèvement armé de Caracol de Dolores Hidalgo.