ACTIVITÉS DU SIPAZ (de la mi-mai à la mi-août 2017)

11/10/2017

PRESENCE INTERNATIONALE ET ACCOMPAGNEMENT

En juin, nous avons visité des communautés et des organisations dans la municipalité de Tila pour partager des informations et des analyses sur le contexte actuel dans la région, ceci à un moment de grande tension pour son chef-lieu.
En juin aussi, nous avons participé en tant que conférenciers dans le cadre d’un débat où le vidéo-documentaire «Justice et Résistance» a été présenté. Celui-ci récupère une partie de la mémoire collective des peuples choles du nord du Chiapas suite aux nombreuses victimes assassinées, portées disparues et déplacées de force dans cette région entre 1995 et 2000.
En juillet, nous étions présents lors des activités organisées à Colonia Puebla, Chenalhó, dans le cadre de l’inauguration de la nouvelle église catholique.

Nous avons accompagné les activités que la société civile Las Abejas a organisées dans les communautés de la municipalité de Chenalho, dans le cadre de sa campagne « Acteal: racine, mémoire et espoir, » 20 ans après le massacre d’Acteal et 25 ans après sa formation en tant qu’organisation. En juillet, nous étions à Acteal et Nuevo Yibeljoj; en août, à Xoyep.

En juin, des rencontres conjointes et bilatérales ont eu lieu avec divers acteurs civils et religieux de la région pour parler du contexte socio-politique dans la région.

En juillet, nous avons rencontré des acteurs civils à Ocosingo pour faire de même.

Dans le terme couvert par ce rapport, nous avons visité 4 des 5 Caracoles (régions autonomes) zapatistes au moins une fois.
Du 26 au 28 mai, nous avons assisté en tant qu’observateurs à l’assemblée du Congrès National Indigne (CNI) organisée pour former son Conseil Indigène de Gouvernement (CIG) et pour nommer son porte-parole, une femme qui sera candidate indépendante à la présidence de la République lors des élections de 2018. La dite assemblée a été tenue à San Cristóbal de Las Casas.
Du 24 au 30, nous étions présents lors du festival «CompArte por la humanidad – Contre le Capital et ses murs, tous les Arts», convoqué par l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN). Certaines activités ont été menées à San Cristóbal de Las Casas, d’autres dans le Caracol d’Oventik.

Nous avons mené une série d’interviews avec des organisations de femmes portant sur les Alertes de Violence de Genre (AVG), le thème du Dossier au sein de ce rapport.

Nous avons participé à l’Assemblée des représentants du Peuple Croyant en mai et en août.
En juin, nous avons accompagné le pèlerinage du mouvement indigène du Peuple Croyant Zoque en défense de la vie et de la terre (ZODEVITE), qui a eu lieu à Tuxtla Gutiérrez et dans lequel, selon les médias, environ 6 000 personnes ont participé principalement en provenance de l’archidiocèse de Tuxtla Gutiérrez et du diocèse de San Cristóbal de las Casas.
En juin, nous avons assisté au Troisième Forum «Autres démocraties – Élections, résistances et anti-démocraties», organisé par le Centre d’études supérieures du Mexique et d’Amérique centrale, par l’intermédiaire de l’Observatoire des démocraties du sud du Mexique et d’Amérique centrale ODEMCA).
En août, nous avons assisté au « Forum: Enfance, rôle principal et droits pour le Lekil Kuxlejal [Ndt : concept de paix pour les peuples indignes du Chiapas] », organisé par Melel Xojobal dans le cadre de son 20ème anniversaire, un espace convoqué « pour dialoguer sur le rôle social et politique que les enfants et adolescents peuvent jouer dans la lutte pour leurs droits au Mexique et en Amérique latine ainsi que pour réfléchir sur les expressions et impacts de la discrimination et de la violence qui affectent leur vie ».

En juin, nous avons assisté à la 4ème réunion de femmes activistes et défenseures des droits de l’homme dans l’état du Oaxaca. Environ 70 femmes de différentes régions y ont pris part afin d’établir une stratégie globale de protection féministe promue par diverses organisations qui font partie de l’initiative Méso-americaine des Femmes Défenseures. Le SIPAZ y a présenté le modèle de protection qu’il utilise.
En juillet, nous avons rencontré le Consortium pour le dialogue parlementaire et l’égalité au Oaxaca afin d’obtenir son point de vue sur les AVG, thème du dossier au sein de ce rapport.

En août, nous étions présents lors du Forum sur les disparitions forcées «Contre la douleur et la peur: un cri d’espoir» organisé à Chilpancingo (voir article). Dans cette même ville, nous avons rencontré l’Association du Guerrero contre la violence envers les femmes ainsi que l’Atelier de Développement Communautaire (TADECO). À Tlapa de Comonfort, nous avons assisté aux événements prévus dans le cadre du XXIIIe anniversaire du Centre des Droits de l’Homme Tlachinollan, y compris la présentation de son rapport annuel « Guerrero: mer de luttes, montagne d’illusions ».

Nous assistons aux réunions bimestrielles du Réseau pour la paix, un espace d’action et de réflexion composé de 10 organisations qui cherchent à soutenir les processus de paix et de réconciliation au Chiapas. En mai, un Forum portant sur la Loi pour la sécurité intérieure a été convoqué.
En août, une réunion de suivi de la «Rencontre des peuples pour échanger des expériences face aux méga-projets dans leurs territoires » qui s’est tenue à Chicomuselo en mai et avait été convoquée par le Centre pour les droits de l’homme Fray Bartolomé de las Casas AC, le Centre des droits de l’homme Digna Ochoa, le Service international de la paix (SIPAZ) et le Comité pour la promotion et la défense de la vie Samuel Ruiz, dans le cadre d’un projet commun avec Pax Christi International.

Nous avons reçu la visite de délégations, d’étudiant(e)s, de journalistes et de membres de notre coalition désireux de connaître ou d’approfondir leurs connaissances sur la situation au Chiapas et le travail du SIPAZ.
En juillet, nous avons rendu visite à plusieurs de nos partenaires à Amsterdam, en Hollande.

En juin, nous avons assisté au «Forum régional pour la socialisation et la consultation du Programme national Entreprises et Droits de l’homme », Région Sud qui s’est tenu à Tuxtla Gutiérrez. Cet espace avait été convoqué par le Ministère de l’Intérieur (Segob), en coordination avec la Commission étatique des Droits de l’Homme du Chiapas (CEDH).

En juillet, nous avons organisé un espace de formation et de réflexion conjointe avec l’équipe du Mouvement Suédois pour la Réconciliation (SweFOR) portant sur les contributions et les défis de l’accompagnement international aux défenseurs communautaires organisés en défense de leurs terres et territoires.