PRESENCE DE TRANSNATIONALES
31/03/2012ACTUALITÉ : Mexique – élections et peur que l’histoire se répète
28/08/2012Le 30 mars, la campagne pour les élections présidentielles du premier juillet prochain a officiellement débuté. Enrique Peña Nieto, ancien gouverneur de l’état de Mexico, qui représente la coalition « Engagement pour le Mexique », formé par le Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) et le Parti Vert Écologiste du Mexique (PVEM) se maintient pour l’instant en tête des sondages, mais l’écart entre les trois premiers candidats est allé décroissant. Dans ces mêmes sondages, dans l’immédiat, sont en lice pour la deuxième place Josefina Vazquez Mota, ex ministre du Développement Social et ex ministre de l’Éducation Publique pour le Parti Action Nationale (PAN), actuellement au pouvoir ; ainsi que l’ex candidat présidentiel, Andrés Manuel López Obrador, candidat de Mouvement Progressiste, composé de plusieurs partis de gauche : le Parti de la Révolution Démocratique (PRD), le Parti du Travail (PT) et le Mouvement Citoyen. Tous deux ont construit une partie de leur campagne en opposition à Peña Nieto, cherchant ainsi à éviter le possible retour du PRI au pouvoir (le PRI a gouverné le Mexique pendant un peu plus de 70 ans avant de perdre la présidence face au PAN en l’an 2000). Le dernier candidat est Gabriel Quadri de la Torre, du Parti Nouvelle Alliance (PANAL), dont les chances de gagner sont plutôt minces, et qui essaye surtout que le parti politique qui le postule puisse maintenir son registre comme tel.
Ces campagnes se donnent dans un contexte que plusieurs acteurs sociaux en sont venus à caractériser comme d’«urgence nationale». En mars, près de 70 organisations de 26 états mexicains et plus de 100 personnalités ont lancé une « Proclamation pour sauver la Nation », qui appelle à unir les efforts de la société pour exiger la paix durant cette période électorale. Ils ont dénoncé que « (l)es institutions de l’État sont immergées dans des processus de profonde décomposition et décadence du fait de la corruption existante, et en raison de la pénétration du crime organisé à tous les niveaux et dans tous les domaines d’intervention du gouvernement. » Ils ont également mis en garde: «Nous sommes face au risque sérieux que les concurrents dans la course à la succession présidentielle assument la continuité et s’engagent à maintenir une stratégie qui est pourtant à l’origine d’une catastrophe humanitaire. » De manière réitérée, le Mouvement pour la Paix avec Justice et Dignité (MPJD), convoqué par le poète et journaliste Javier Sicilia l’année dernière, a également averti que la violence générée par le crime organisé de même que la stratégie gouvernementale contre celui-ci non seulement n’a pas diminué mais est qu’elle est au contraire en augmentation, tandis que l’impunité persiste dans la majorité des cas. On estime que depuis le début de cette stratégie au moins 50 mille personnes ont été tuées en un peu plus de 5 ans.
Avancées de la part des pouvoirs exécutif et législatifs: mieux vaut tard que jamais
Tout au long du mois d’avril, différents accords et projets de loi ont été adoptés, un bon nombre d’entre eux revêtant une importance significative en ce qui concerne les droits humains et au cœur de demandes sociales réitérées au cours des dernières années. En avril, le président Felipe Calderón a informé qu’un accord venait d’être passé entre la police, les forces armées et organes chargés de la procuration de la justice quant à l’utilisation légitime de la force ainsi que quant à la chaîne de traçabilité et de conservation des preuves. Selon le président lui-même, ces réformes étaient une réponse aux recommandations nationales et internationales en matière de droits de l’homme. En dépit du contenu des dites recommandations, Calderón a déclaré que les forces de sécurité « ont désormais une base légale beaucoup plus solide pour poursuivre leurs travaux comme ils l’ont toujours fait : en respectant la loi et les droits des personnes ».
Au cours de ce même mois, le Sénat a décidé de classer le féminicide comme délit grave qui pourra donner lieu à des peines de 40 à 60 ans de prison, ainsi qu’à une amende de 500 à mille jours de salaire minimum pour toute personne qui assassine une femme pour des raisons de genre. Il a également approuvé la Loi Générale sur les victimes qui, si elle est ratifiée par la Chambre des députés, forcera l’État à garantir assistance, protection et réparation des dommages pour toute victime de la violence et des violations des droits humains. Finalement, la Chambre des députés a approuvé le projet de loi émis par le Sénat en faveur de la protection des défenseurs des droits humains et des journalistes.
Des réformes approuvées dans un contexte de multiples signalements quant au non-respect des droits humains au Mexique
Les accords et lois passés par le gouvernement et le Congrès mexicains se sont donnés dans un contexte où des signalements quant au non-respect des droits humains au Mexique continuaient à se multiplier. Le 6 mars par exemple, l’un d’entre eux fut la présentation du deuxième rapport sur la situation des défenseur(e)s des droits humains dans les Amériques publié par la Commission Interaméricaine des Droits Humains (CIDH). Dans le cas du Mexique, la Commission informa que 61 défenseur(e)s y furent assassiné(e)s entre 2006 et 2010, et que la responsabilité d’un bon nombre de menaces ou d’attaques contre ce secteur de la population retombait sur des agents de sécurité de l’État lui-même.
En mars, l’organisation « Article 19 pour le Mexique et l’Amérique centrale » a présenté un rapport intitulé «Silence forcé: l’État complice de la violence contre la presse au Mexique ». Celui-ci documente 172 cas d’agressions contre des journalistes en 2011. Le rapport indique également que le plus grand agresseur reste l’État lui-même, démentant ainsi « la version soutenue par le président Felipe Calderón qui attribue la violence contre les journalistes aux trafiquants de drogue. » Au début 2012, loin de diminuer cette tendance n’a cessé d’augmenter. Six journalistes ont été tués en moins d’un mois entre avril et la troisième semaine du mois de mai.
En mai, plusieurs médias ont informé que les États-Unis pourraient congeler 15% des fonds destinés à financer l’Initiative Mérida, un accord de sécurité passé en 2008 entre les USA et le Mexique en faveur du combat contre le crime organisé au Mexique. Ces fonds sont conditionnés au respect des droits humains au Mexique. Le 10 mai, la sous-secrétaire du Ministère américain des Affaires étrangères pour les thèmes sécurité civile, droits humains et démocratie, Kathleen Fitzpatrick a avancé que, bien que le Mexique ait réalisé des progrès considérables en particulier en matière législative, «il reste encore beaucoup à faire pour que ces lois soient effectivement appliquées». Elle a également souligné que « (l)’impunité reste l’un des principaux obstacles pour le système judiciaire mexicain, dont la capacité à rendre justice reste encore limitée ».
Chiapas: Mobilisations sociales dans un contexte électoral de multiples retournements de veste
Au Chiapas, les élections du 1er juillet prochain ne seront pas uniquement présidentielles mais aussi étatiques et municipales, une multiplicité de postes à couvrir à l’origine d’apparentes ruptures politiques et de retournements de veste de divers candidats. Plusieurs partis politiques et non pas uniquement celui qui l’a porté au pouvoir ont fortement remis en question l’ingérence directe de l’actuel gouverneur, Juan Sabines Guerrero, dans le cadre de ces nominations. Dans les retournements de veste qui contribuent à la confusion, on peut citer la candidate au poste de gouverneur pour le PRD, le Parti travailliste et le Mouvement des citoyens, Maria Elena Orantes, qui a démissionné du PRI à peine en janvier dernier. Un autre exemple est Yassir Vázquez, qui avait démissionné de son poste de maire de Tuxtla Gutierrez pour se présenter comme candidat au poste de gouverneur pour le PRD: un jour considéré comme le favori de Sabines (qui gouverne actuellement pour le PRD), il était nommé le lendemain secrétaire général du Parti Vert Écologiste (PVEM) au Chiapas.
Pour l’instant, le candidat au poste de gouverneur qui apparaît en tête des sondages est l’ex sénateur Manuel Velasco Coello, petit-fils de l’ancien gouverneur du Chiapas Manuel Velasco Suárez (1970-1976). Il représentera une coalition entre le PRI, le PVEM et le PANAL. En dehors de celui-ci, et de Maria Elena Orantes, participeront également Emmanuel Nivón González, ancien maire de Tapachula pour le PAN et Marcela Bonilla Grajales pour le parti local Fierté du Chiapas (Poch).
Dans ce contexte, diverses organisations sociales ont cherché à repositionner leurs demandes en organisant forums, manifestations, sit-in ou dénonciations publiques. Par exemple, depuis mars, le Front National pour le Socialisme (FNLS) a commencé un sit-in pour un temps indéterminé à San Cristobal de Las Casas. Le 14 avril, et pendant près de trois semaines avant d’obtenir la réouverture d’une table de négociation avec le gouvernement de l’état, plusieurs autres organisations ont également réalisé un sit-in à San Cristobal parmi lesquelles l’Organisation Paysanne Emiliano Zapata-Région Carranza (OCEZ-RC), l’Organisation Prolétarienne Emiliano Zapata (OPEZ-MLN) et la Confédération Paysanne et Populaire de la (COCYP), entre autres. Leurs revendications incluaient diverses demandes agraires et la libération de prisonniers. Le facteur « prisonniers » comme monnaie d’échange dans le cadre de négociations a été mis en évidence dans le cas de l’arrestation du dirigeant de l’OPEZ-MLN, Caralampio Gómez Hernández. Il a été arrêté en avril alors qu’il sortait d’une table de négociations avec le secrétaire de l’état du gouvernement du Chiapas, Noe Castañón. Son fils déclara que Castañón lui affirma alors que Gómez Hernández serait libéré si l’OPEZ-MLN levait auparavant le sit-in que l’organisation maintenait à ce moment-là à Tuxtla Gutierrez.
Dans les prisonniers gênants pour le pouvoir, on trouve aussi Francisco Sántiz López et Alberto Patishtán. Le 16 mars, le Comité de Bon Gouvernement (JBG) zapatiste d’Oventic a dénoncé l’emprisonnement injuste de Francisco Sántiz Lopez, une base de soutien zapatiste, ainsi que de Lorenzo López Giron, sans affiliation politique, tous deux originaires de Tenejapa et accusés d’un meurtre commis en décembre dernier. Le 27 mars, la JBG a signalé que 5 jours auparavant, il avait été averti que les deux prisonniers sortiraient de la prison de San Cristóbal. Cependant, Sántiz Lopez ne fut pas libéré vu qu’à ce même moment on lui imputa un nouveau délit, celui-ci de caractère fédéral pour «possession d’armes à feu à usage exclusif de l’Armée ». Le cas d’Alberto Patishtán Gomez, membre de la « Voz del Amate », organisation de prisonniers adhérente à l’Autre Campagne et transféré à Guasave, Sinaloa, en octobre dernier à la demande du gouvernement du Chiapas a été quant à lui au centre de nombreuses manifestations. En mars, plus de mille personnes se sont rassemblées à El Bosque, d’où il est originaire, pour réclamer son retour au Chiapas et sa libération. En mai, un «Forum contre l’emprisonnement politique et pour la liberté d’Alberto Patishtán » a également été organisé, et, un jour plus tard, la «Semaine de lutte mondiale pour la Liberté de Patishtán et de Sántiz Lopez: Faisons tomber les murs de leur cachot » a été lancée.
Un autre problème dont la présence médiatique au cours des derniers mois est le thème des féminicides. Les 7 et 8 mars, le Tribunal Permanent des Peuples (TPP), Chapitre Chiapas, a tenu sa première audience à San Cristóbal où furent abordés des cas de violence de genre et féminicides. Le 14 mai, environ 1200 mille personnes manifestèrent à San Cristóbal et plus d’une centaine d’autres à Tuxtla Gutierrez, une manifestation simultanée contre le féminicide et la violence contre les femmes au Chiapas. À San Cristóbal, la manifestation passa par le fractionnement Sonora, quartier où, en avril, a été retrouvé le cadavre de Itzel Janet Méndez Pérez de 17 ans. Son corps présentait des signes d’avoir été violée.
En matière d’impunité, en février, la société civile « Las Abejas » a dénoncé la libération de 6 personnes identifiées comme auteurs matériels du massacre d’Acteal (1997). Parmi les 87 personnes arrêtées pour ces faits à l’époque, seulement 28 personnes sont encore emprisonnées. En avril, Las Abejas ont également alerté sur le fait que «les enfants des paramilitaires libérés (…) ont été vus (…) en train de se promener tranquillement dans la communauté d’Acteal alors qu’ils portaient les armes qu’ont utilisées leurs parents (…) parce qu’ils ont vu que tuer et massacrer des personnes innocentes est un travail qui est bien payé par le gouvernement et pour lequel ils peuvent recevoir une récompense comme s’il s’agissait d’un service rendu à la Nation ».
Oaxaca : distance croissante entre la société civile et le gouvernement au milieu d’une avalanche de menaces et attaques contre des défenseur(e)s des droits de l’homme
Ces derniers mois ont été marqués par une augmentation significative des menaces et attaques contre les défenseur(e)s des droits humains au Oaxaca, ceci alors que la plupart d’entre eux bénéficiaient de mesures de protection dictées par la Commission Interaméricaine des Droits Humains (CIDH). Le 15 mars, Bernardo Sanchez Vasquez, porte-parole de la Coordination des Peuples Unis de la vallée d’Ocotlán (COPUVO), a été tué après une réunion avec des représentants du gouvernement étatique où fut abordé le conflit de San José del Progreso (depuis 2008, une partie de la population s’est organisée pour s’opposer à la présence de la mine Cuzcatlán, filiale de l’entreprise canadienne Fortuna Silver Inc). Deux membres de la même organisation furent également blessés.
Quatre mois après la première violation de domicile au cours de laquelle on leur vola du matériel informatique et des documents portant sur différents cas de violations des droits humains, l’organisation «Consortium pour le dialogue parlementaire et l’équité de Oaxaca » dénonça une nouvelle entrée par effraction dans leurs bureaux en mars. En avril, des menaces de mort proférées depuis un même téléphone portable furent envoyées entre autres à Alba Cruz du Comité de Défense Intégrale Gobixha (Código DH) ainsi qu’à Francisco Wilfrido Mayrén Peláez, mieux connu comme « Père Uvi », fondateur du Centre Régional des droits humains « Bartolomé Carrasco Briseno » AC. et actuel coordinateur de la Commission diocésaine Justice et Paix. À la mi-mai, après avoir reçu six des menaces de mort depuis 2010, le prêtre Alejandro Solalinde Guerra, directeur de l’auberge pour émigrants « Frères sur la route » à Ixtepec a annoncé qu’il était sur le point de quitter le pays pour plusieurs mois. Solalinde a déclaré que les attaques pouvaient venir autant du crime organisé que du gouvernement, car «il n’y a aucune différence entre eux ». Il a responsabilisé l’ancien gouverneur d’Oaxaca Ulises Ruiz de toute attaque dont il pourrait faire l’objet, lui ou un membre de son équipe.
Dans un fait qui a été caractérisé comme faisant partie de la judiciarisation de la criminalisation de la protestation sociale, Lucila Bettina Cruz Velázquez, membre de l’Assemblée des peuples autochtones de l’Isthme de Tehuantepec en Défense de la Terre et du Territoire (APIITDTT) a été arrêtée le 22 février. Postérieurement Velasquez Cruz fut libérée sous caution. Un mois plus tard, cinq membres du Comité de Résistance au Projet Éolien d’Unión Hidalgo, membre de l’APIITDTT ont également été arrêtés.
On ne peut nier qu’il y eu une série de progrès formels depuis le changement de gouvernement en décembre 2010. Le gouverneur Gabino Cue affirme de son côté que « le Oaxaca est passée de l’alternance à une véritable transition démocratique suite à une réforme politique qui a modifié 33 articles de la Constitution locale. » En mars, l’élimination de la figure juridique « arraigo » (garde-à-vue qui peut se prolonger jusqu’à 80 jours sans avoir besoin de présenter de charges contre la personne arrêtée) a constitué une autre avancée. Toutefois, les organisations civiles considèrent que «S’il est vrai que par le biais de l’élection de ce gouvernement de l’alternance, le peuple de Oaxaca a réussi faire en sorte qu’une mafia criminelle quitte le gouvernement, il est également clair que le gouvernement actuel n’a pas la force nécessaire pour permettre un changement de fond de la société. »
Occasion manquée pour la consolidation démocratique et un rapprochement entre la société civile et le gouvernement : le 9 mai, le Congrès a nommé Arturo Calvo Peimbert Oaxaca comme titulaire du Comité de Défense des droits Humains du Peuple de Oaxaca (DDHPO), un processus auquel de nombreuses organisations de la société civile avaient joué un rôle actif. Face cette nomination, des membres de ces organisations ont protesté, soulignant l’intromission du pouvoir exécutif dans cette élection ainsi que le fait que Peimbert Calvo était un fonctionnaire du gouvernement, raison pour laquelle il n’aurait pas dû pouvoir être nommé à ce poste.
Guerrero: l’impunité, la persécution et à la militarisation de l’état restent le lot quotidien
Le 6 mars, le Ministre de l’Intérieur, Alejandro Poiré, et la titulaire du Bureau du Procureur Général de la République, Marisela Morales ont présenté des excuses publiques à Inés Fernández Ortega, femme indienne violée par des soldats en 2002. Cet événement eut lieu à Ayutla de los Libres, dans le cadre de l’application de la sentence contre le gouvernement mexicain émise en novembre 2010 par la Cour Interaméricaine des Droits Humains (CoIDH). Inés Fernández a dénoncé qu’en dépit de cette tendance le harcèlement de militaires vêtus en civil n’a eu de cesse et que la situation de violence et discrimination contre les peuples autochtones continuent. Elle a déclaré que « ceux du gouvernement, même s’il vous dise qu’ils sont de votre côté, ils ne respecteront pas leurs promesses, ne les écoutez pas. »
Le 20 février, des organisations de droits humains et des représentants communautaires ont commémoré à Ayutla de los Libres le troisième anniversaire de la disparition forcée et de l’exécution extrajudiciaire de Raúl Lucas Lucía et Manuel Ponce Rosas, dirigeants de l’Organisation pour l’avenir du peuple mixtèque (OFPM). Un nouveau cas contre cette même organisation s’est également présenté lors de la détention arbitraire de Maximinio Catarino Garcia, également leader de l’OFPM et bénéficiaire de mesures de protection dictées par la Commission Interaméricaine des Droits Humains (CIDH). Après deux mois en prison, il a finalement été innocenté et libéré liberté le 20 mars. Le Centre des droits humains de la Montagne Tlachinollan a déclaré que son emprisonnement était une illustration de plus de la «persécution systématique des défenseurs des droits humains » ainsi que de l’utilisation du système de justice pour les faire au Guerrero. En outre, quelques minutes après être sorti de la prison d’Ayutla, Maximino Garcia a reçu une menace par téléphone.
Le thème de la militarisation reste également d’actualité au Guerrero. À la mi-mai, le Centre pour les droits humains Tlachinollan, l’Institut pour la sécurité et la démocratie, le Centre d’analyse et de recherche Fundar et le Moniteur Civil de la Police a remis en question la pertinence de « l’annonce récente du gouverneur de Guerrero, Ángel Aguirre Rivero, que l’on commencerait bientôt à remplacer par des militaires les policiers qui partiraient à la retraite ou qui ne passeraient pas les examens d’accréditation (…) vu que militariser les institutions de sécurité publique va à l’encontre des normes internationales en la matière. »