Aussi bien pendant sa campagne qu'au moment de sa victoire électorale en 2018, le président Andrés Manuel López Obrador (AMLO) a promis au Mexique de grands changements.
Le 1er décembre, Andrés Manuel López Obrador (AMLO) est devenu le nouveau président du Mexique. Il a triomphalement remporté les élections avec 30 millions de voix et 53% des suffrages. Son parti Morena (Mouvement de Régénération Nationale) est devenu la première force politique du pays, 4 ans seulement après sa création.
Le 19 octobre 2018 marque le début de la “caravane de migrants”, qui a braqué de façon inattendue les projecteurs sur le phénomène migratoire en Amérique Centrale. Les images emblématiques de plusieurs milliers d’hommes, de femmes et d’enfants à la frontière sud du Mexique ont fait le tour du monde et sont rapidement devenues virales.
Depuis le 19 octobre, des milliers de migrants -y compris des mineurs, des femmes et des personnes âgées- ont commencé à entrer au Mexique en caravanes dans le but d'atteindre les États-Unis (voir article).
Les chiffres du déplacement forcé ont atteint fin 2017 des niveaux dramatiques au Mexique. Jamais depuis le conflit armé de 1994 les données chiffrées n’avaient été aussi inquiétantes dans des états comme le Chiapas.
Dans un état multiculturel comme le Chiapas, qui avec celui du Oaxaca hébergent la plus grande diversité des peuples originaires au Mexique, la lutte pour le droit des peuples à disposer d’eux même et pour leur autonomie est historique. Dans les années 90, lors des Accords de San Andrés sur le droit et la culture indigène, ce droit se trouvait déjà au cœur des revendications des zapatistes.
Du 8 au 10 mars 2018, la Première Rencontre Internationale, Politique, Artistique, Sportive et Culturelle des Femmes qui luttent a eu lieu au Caracol zapatiste de Morelia, région de Tzotz Choj, Chiapas.
La crise migratoire mondiale est indéniable, et aggravée par des lois et des accords centrés uniquement sur le contrôle des frontières des pays de destination des personnes migrantes et réfugiées. Pas sur le respect des droits humains, une valeur que tous les pays disent pourtant partager.