ACTUALITÉ : sous la pression de Donald Trump, le Mexique met en place des mesures visant à freiner les flux migratoires vers les États-Unis
10/10/2019ARTICLE: Tremblements de terre – La reconstruction communautaire comme alternative
10/10/2019>> México, un país de ecocidios autorizados
30 à 35% du territoire mexicain est recouvert de bois et de forêts. Malgré une grande richesse, les espaces boisés du Mexique subissent une déforestation parmi les plus intenses de la planète.
Une large variété de plantes et d’animaux, ainsi que de nombreuses communautés indigènes et rurales sont en état d’urgence en raison de la destruction ultra-rapide des écosystèmes dans lesquels ils vivent. La négligence, la corruption et la complicité de l’Etat aggravent encore le problème.
Une richesse naturelle surexploitée
Selon l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Mexique est l’un des cinq pays considérés comme les plus riches biologiquement et diversifiés au monde, puisqu’ils abritent à eux cinq 60 à 70% de la biodiversité totale de la planète.
Jusqu’au milieu des années 70 les bois et forêts étaient considérés au Mexique comme propriété de la Nation et devaient en tant que tels contribuer au développement social et économique du pays. Le gouvernement créa des entreprises para-étatiques et octroyait des concessions de 25, et parfois 60 ans sur les forêts à des entreprises papetières ou exploitant le bois. A la fin de la décennie, des communautés locales de différentes régions s’organisèrent et obtinrent un changement significatif : les ressources forestières commencèrent à être administrées par les communautés et ejidos, donnant naissance aux Entreprises Forestières Communautaires (EFC).
Aujourd’hui, selon l’INEGI (Institut National de Statistiques et de Géographie), 80% des bois et forêts du pays sont sous contrôle communautaire (ejidos et communautés agraires), formant près de 8 500 centres agricoles. Les EFC, grâce à la vente légale de bois, créent des emplois pérennes et utilisent une partie de leurs bénéfices pour les biens communs tels que des écoles, des hôpitaux ou l’approvisionnement en eau potable. En général et contrairement aux entreprises, les communautés ont une conscience accrue de l’importance de protéger leurs ressources naturelles, au-delà des bénéfices immédiats qu’elles peuvent en tirer. De nos jours entre 13 et 15 millions de paysan.nes et indigènes au Mexique vivent dans des communautés établies dans des bois ou des forêts. Quelques 2 400 ejidos et communautés cherchent à exploiter de façon rationnelle ces écosystèmes tout en conservant, protégeant et sauvegardant, l’immense richesse biologique qu’ils abritent, à travers le principe la Bonne Gestion Forestière Communautaire (BMFC).
Malgré ces quelques cas de gestion communautaire des forêts réussie (dans la Sierra Norte de Oaxaca ou à “Tierra y Libertad” dans la commune de Villaflores, gérée par les autorités de la Réserve de la Biosphère La Sepultura au Chiapas), et la création de leurs propres systèmes de surveillance avec des gardes-forestiers, le rythme de la déforestation au Mexique et la diminution de ses territoires boisés sont extrêmement inquiétants. La détérioration des forêts, l’abattage illégal, les incendies, les maladies et le changement climatique sont en train de détruire les écosystèmes sylvestres du pays.
Dans plusieurs régions, l’exploitation des produits sylvicoles dépasse largement la capacité de la forêt à se régénérer. La surexploitation a différentes origines dont l’abattage illégal et la coupe de bois par les particuliers. Le bois est communément considéré comme une ressource en libre accès et les législations locales en limitant l’utilisation sont rares. La consommation de bois continue d’être importante et constitue 7% de l’énergie primaire consommée dans le pays selon la FAO.
Parmi les champions… de la déforestation
Le Mexique occupe la 5ème place mondiale en matière de déforestation, même si certaines estimations le placent en 3ème position, à égalité avec Haiti et le Salvador. Selon une analyse du Centre d’Etudes Sociales et d’Opinion Publique (CESOP) de la Chambre des Députés, entre 90 et 95% du territoire est déforesté. Une grande variété d’espèces de flore et de faune dépendant des forêts mexicaines sont en danger d’extinction. D’après des données de l’Institut de Géographie de l’UNAM (Université Nationale Autonome du Mexique), le pays perd chaque année 500 000 hectares de bois et forêts.
Selon le Programme National Forestier 2013-2018, la déforestation survient principalement au Michoacán, Oaxaca, Chiapas, dans l’état de México, Hidalgo, Veracruz et au Guerrero. La déforestation est d’abord causée par l’être humain, par la transformation de territoires boisés en zones d’agriculture ou d’élevage ainsi que par la forte demande du marché du bois. Ce phénomène est corrélé à l’augmentation de la densité de population. La déforestation augmente aussi à cause des révolutions agricoles qui ont permis de développer des méthodes et techniques d’utilisation intensive des terres.
Des effets alarmants sur l’environnement
La FAO, dans son rapport L’état des forêts dans le monde en 2018, indique que la déforestation est la deuxième cause du changement climatique, après l’utilisation d’énergies fossiles, et représente presque 20% des émissions de gaz à effet de serre.
La déforestation entraîne une multitude d’autres effets néfastes sur l’environnement. Quand les arbres ne sont plus là pour retenir le sol avec leurs racines, les fortes pluies emportent les sols vers les fleuves, provoquant glissements de terrain et inondations. La quantité de sédiments dans les fleuves augmente, noyant les œufs des poissons, ce qui diminue leur taux d’éclosion. Les particules en suspension, quand elles arrivent à l’océan, trouble l’eau, avec des effets sur les récifs coralliens et la pêche côtière. L’abattage des arbres contrecarre leur effet fixateur du dioxyde de carbone (CO2). Les régions déforestées sont victimes d’érosion des sols et se détériorent, devenant improductives. Les spécialistes s’accordent sur le fait que la déforestation aggrave les dégâts provoqués par les phénomènes météorologiques comme les ouragans.
Un crime passé sous silence
Selon l’UNAM (Université Nationale Autonome du Mexique) au moins 70% du bois commercialisé dans le pays est d’origine illégale, ceci dans un contexte d’impunité. Au niveau juridique, l’abattage clandestin d’arbres n’est pas considéré comme un délit fédéral. La législation fédérale prévoit cependant une peine pouvant aller de une à neuf années de prison et des amendes de 300 à 3000 jours pour les personnes débroussaillant ou détruisant la végétation naturelle. La coupe, l’arrachage, l’abattage, la taille d’un ou de plusieurs arbres ou l’utilisation des sols à d’autres fins que l’exploitation forestière tombent également sous le coup de cette loi. Mais, selon des données publiques de feu le Bureau du Procureur Général de la République, entre 2000 et 2018 peu d’enquêtes ont été menées pour ces infractions (53 en Oaxaca, 50 au Chiapas). Au Congrès fédéral, les législateurs ont présenté plusieurs initiatives pour qualifier de crime grave la coupe clandestine d’arbres. Mais, même quand celles-ci étaient votées par le Sénat, la plupart sont restées bloquées à la Chambre des Députés.
Leticia Merino Pérez, de l’Institut des Investigations Sociales (IIS) de l’UNAM dénonce « les saisies du Bureau Fédéral de Protection de l’Environnement (Profepa) concernent à peine 30 000 mètres cubes de bois, quand 14 millions sont prélevés illégalement”. Une législation inadaptée et son application arbitraire favorisent la production et le commerce clandestins, tout comme la corruption et le manque de contrôle des circuits commerciaux. Soulignons que l’abattage illégal est un marché juteux, ses bénéfices annuels colossaux atteignant entre 10 et 15 milliards de dollars au niveau mondial, selon le rapport Justice pour les Forêts de la Banque Mondiale.
César Suárez Ortiz, diplômé en Sciences Politiques et Administration Publique de l’UNAM, explique que le crime organisé est l’un des principaux acteurs de l’abattage irrégulier au Mexique. Les bandes ont diversifié leurs sources de revenus et se livrent maintenant à d’autres activités que le trafic de drogue, l’une d’elles étant le négoce de bois. La production et la vente de drogue est passée au second plan pendant que parallèlement le commerce illicite de ressources naturelles a augmenté. La coupe clandestine répond à une demande nationale de 20 millions de mètres cubes, alors que le pays en produit moins de 7 millions. Le Mexique doit donc importer du bois, en partie de façon illicite. L’Agence d’Investigation Environnementale (AIA) révèle par exemple l’existence d’un réseau criminel de traffic de bois provenant des forêts tropicales de l’Amazonie péruvienne, dont les principaux acheteurs sont le Mexique, la Chine et les Etats-Unis. L’enquête nommée « Le Moment de Vérité », affirme que le bois est dérobé dans des zones interdites, dont des forêts et des secteurs protégés, des territoires de peuples natifs et des propriétés privées. Le gouvernement du Pérou, indique l’Agence, délivre de faux permis ou répertorie des arbres géolocalisés qui n’existent pas, ou dont la localisation est si reculée que le prélèvement de bois n’est pas possible. Avec ces faux permis « les arbres se mettent à exister sur le papier, et des autorisations « légales » sont ainsi délivrées pour leur transport ». Des pots-de-vin et un marché noir de documents d’apparence légale permettent aux commerçants de blanchir le bois clandestin. Les exportateurs de ces produits prétendent ensuite l’avoir acheté “de bonne foi”, même si de nombreuses enquêtes ont prouvé -y compris à l’aide de caméras cachées – que ce n’est pas le cas.
L’Agence d’Investigation Environnementale souligne que « tant qu’aucune loi sur la forêt n’est votée et appliquée, qui interdise l’entrée illicite de bois et exige des importateurs mexicains de véritables documents en bonne et due forme vérifiant l’origine légale des produits qu’ils importent, le flux de bois clandestin continuera d’affecter l’environnement et les communautés qui dépendent des forêts”.
Portrait des braconniers
Au-delà du traffic à grande échelle, Héctor Narave Flores, enseignant et chercheur à la faculté de Biologie de l’Université de Veracruz, explique que c’est « dans les communes où la précarité pousse les gens à rechercher des sources de revenus que le bois continue malheureusement d’être l’alternative pour certaines familles”. Un groupe de braconniers interviewé par le journal El Sol de Córdoba, raconte que pour 240 pesos -plus de deux fois le salaire minimum en vigueur -, ils travaillent plusieurs heures pour accumuler le plus de bois possible. Mais la vente d’un seul tronc, pour ceux qui réalisent la coupe, permet de payer 4 travailleurs. “Les gens qui coupent le bois continuent d’être aussi pauvres. Il est donc facile de comprendre qu’ils sont employés par des personnes qui profitent de la misère ; et ceux qui en tirent profit sont les intermédiaires qui achètent le produit pour rien, ce qui fait que les personnes abattent des arbres tous les jours, mais elles en tirent juste ce qu’il faut pour se nourrir”, assure un employé fédéral de l’état de Veracruz sous couvert d’anonymat.
Il indique que la Profepa a identifié les industries qui font commerce du bois. Ce dernier est utilisé pour fabriquer du parquet et des caisses pour transporter des légumes. “Des arbres qui poussent depuis 80 ans sont transformés en palettes utilisées une seule fois et qu’on va jeter”, ajoute-t-il.
Ecocide, entre impunité et sanctions réparatrices
Si au niveau macro la contrebande d’arbres reste pratiquement « intouchable« , au niveau micro quelques sanctions sont de temps en temps appliquées. En août 2019 pour la première fois, le Procureur du Chiapas a prononcé une peine à l’encontre de deux braconniers accusés d’écocide dans la zone de Tonalá sous forme d’une obligation de réparation. Ils devront planter 3 000 arbres de ceiba et nettoyer le lit du fleuve Zanatenco pendant six mois. Ils présenteront de façon bimestrielle leurs avancées et, en cas de manquement, écoperont d’une amende et seront incarcérés.
C’est la première fois qu’une sanction restaurative vient punir un délit d’écocide. « Nous avons compris que priver de liberté une personne l’empêche souvent de réintégrer la société, alors que nous voulons re-socialiser les gens qui commettent un délit. Nous n’oublions pas qu’en fin de compte, en privilégiant la justice restaurative non seulement on sanctionne les personnes ayant commis un délit, mais la société peut aussi en tirer bénéfice » a déclaré Jorge Luis Llaven Abarca, Procureur de l’état du Chiapas. Au Chiapas, 23 000 hectares de réserve naturelle protégée ont été récupérés, qui pourraient être reforestées grâce aux accords de justice restaurative.
Les limites des programmes gouvernementaux
Durant les mandats présidentiels précédents, différents programmes de reforestation ont été mis en œuvre avec des budgets de millions de pesos, sans réussir à ralentir la déforestation frénétique. Ils étaient d’ailleurs dénoncés pour des problèmes de mauvaise gestion, entachés d’irrégularités et d’anomalies financières. Felipe Calderón (2006-2012) par exemple avait lancé en 2007 le programme ProArbre, en réponse à la proposition du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement de planter un millard d’arbres. Deux ans plus tard une enquête de Greenpeace Mexique révélait que 10% seulement des espèces semées avaient survécu : les arbres avaient été plantés dans des zones où ils ne pouvaient pousser. La moitié des individus plantés n’étaient pas des arbres, mais des cactées. Selon les calculs de Greenpeace 2 430 millions de pesos ont été gaspillés durant ces 2 années de programme. Ce dernier n’a d’ailleurs pas été stoppé, mais Calderón a ordonné qu’il soit amélioré. Les pertes et la mauvaise gestion ont pourtant continué. Sous l’avalanche des critiques, la Commission Nationale des Forêts (CONAFOR) a fini par admettre que ProÁrbol a planté moins d’arbres que prévu et qu’il a représenté une reforestation « virtuelle« . Son directeur, José Cibrián Tova, a démissionné sans être aucunement sanctionné.
Sous le mandat d’Enrique Peña Nieto (2006-2012) presque deux billions de pesos ont été versés à l’agriculture. La plus grande partie a terminé dans les poches d’investisseurs de l’agroindustrie, de vendeurs de pesticides ou de groupes détenant des brevets sur les semences. Les aides parvenues jusqu’aux particuliers ont été distribuées selon le clientélisme ou les affinités politiques, et avec une approche assistancialiste afin de conserver la pauvreté dans les limites du supportable – ce qui a échoué, comme le déclare Raúl Benet, consultant indépendant en environnement et territoire et biologiste à la Faculé de Sciences de l’UNAM. Il considère que ces programmes assistancialistes ont entraîné l’abandon des campagnes, renforcé une économie de subsistance basée sur les allocations, et généré une pauvreté urgente et croissante. Ces programmes ont directement provoqué la disparition de millions d’hectares de forêts et de jungles, la pollution des sols et des aquifères, la grave détérioration des écosystèmes et la perte de biodiversité qui en découle, explique-t-il. Ils ont également largement contribué aux émissions de gaz à effet de serre qui provoquent le changement climatique.
Greenpeace explique en outre que la reforestation et les plantations commerciales n’aident pas forcément à empêcher la déforestation, puisque un tiers à peine de la surface boisée détruite est « compensée » et qu’une infime partie seulement des arbres plantés survivent -moins de la moitié.
Le nouveau programme Semer la Vie
Le programme Semer la Vie présenté par le gouvernement d’Andrés Manuel López Obrador vise à rompre radicalement avec les programmes précédents. Les objectifs annoncés impliquent de “contribuer au bien-être social des personnes qui vivent de l’agriculture dans leurs communes rurales et impulser leur participation efficace au développement rural intégral, une réhabilitation productive de la campagne, en cultivant du maïs, du cacao, des légumes et des arbres fruitiers sur un million d’hectares dans 19 états du pays”. Les bénéficiaires potentiels doivent être propriétaires ou disposer de 2,5 hectares disponibles pour être travaillées dans le cadre du projet, qui leur permettra de recevoir une aide de 5 000 pesos mensuels, dont 500 seront versés à une caisse au titre de l’épargne. Le projet a pour l’instant débuté dans les états de Veracruz, Tabasco, au Chiapas et à Campeche avec des résultats mitigés.
Le Sous-Commandant Insurgé Galeano de l’EZLN (Armée Zapatiste de Libération Nationale) et le Réseau Mexicain des Associations Paysannes Forestières (Réseau Mocaf), s’accordent à reprocher au programme plusieurs effets négatifs. « L’attribution d’aides individuelles aux habitants des ejidos peut provoquer des divisions, abîmer le tissu social et aggraver la situation de violence et d’insécurité à l’encontre des leaders communautaires, des défenseurs de la terre et de l’environnement”, affirme Gustavo Sánchez, directeur du réseau Mocaf. Cela a ravivé des problèmes historiques de propriété de la terre dans le pays, en plus de créer des conflits familiaux pour savoir qui en est le propriétaire “légal”.
En outre et paradoxalement, le programme a provoqué plus d’abattage d’arbres volontaire et illégal. “Si un agriculteur a 2 hectares et demi mais qu’un seul est déforesté, il taille l’autre hectare et demi pour augmenter la contribution qu’il va demander au gouvernement”, explique René Gómez, président de l’association “Forêts et Gouvernance”, à Ocosingo (Chiapas). Les techniciens et autorités en charge du programme Semer la Vie ont pour instruction de ne pas inclure dans le programme les parcelles ou la jungle ou la forêt a été coupé, mais l’on sait que cela est arrivé plusieurs fois, en l’absence de système de surveillance.
Enfin, il faut signaler que le arbres aujourd’hui plantés à travers Semer la Vie ne le sont pas pour reforester des espaces, mais pour pouvoir être coupés dès qu’ils atteindront la taille requise pour être vendus. L’association Otros Mundos au Chiapas dénonce que « ces programmes, pensés loin de la forêt et des campagnes, ne s’adaptent pas à la réalité vécue dans les villages, et ne cherchent pas non plus le bien-être de leur population. Ils visent plutôt à entretenir un système extractiviste, pour pouvoir continuer de justifier à tout prix la production de biens et l’accumulation de capitaux par quelques entreprises filoutes. En parallèle ces programmes laissent les paysans et les peuples originaires dans une situation d’esclaves salariés sur leurs propres terres, prisonniers de contrats et criminalisés quand ils décident de traiter la terre comme le faisaient leurs ancêtres, et de reprendre le contrôle des biens communs. »
A l’horizon
Les politiques et programmes mis en œuvre jusqu’à aujourd’hui pour une meilleure gestion des ressources sylvicoles ont été insuffisants. Les experts considèrent que la politique en matière de forêt doit s’améliorer, avec une définition claire des droits à la propriété, en respectant les situations de propriétés communautaires. Ils font le diagnostic suivant : des schémas et modèles de gestion communautaire réussie des forêts doivent être identifiés et favorisés ; des ressources sont nécessaires pour augmenter les capacités techniques et renforcer le capital social des producteurs ; il faut renforcer les possibilités de marché et de financements afin de favoriser le développement communautaire ; un cadre législatif doit être redéfini, qui incite les producteurs à gérer de façon globale et diversifiée les ressources naturelles, en accord avec un développement soutenable et la protection de l’environnement.
“Il est nécessaire de redéployer les efforts vers une politique basée sur le développement intégral des régions forestières, afin d’abandonner la vision assistancialiste basée sur la distribution d’allocations”, considère le Conseil Civil Mexicain pour la Sylviculture Durable.