ACTUALITE : Mexique – sous les regards du monde entier en matière de droits de l’Homme
27/05/2013ARTICLE : Alberto Patishtán – Le prisonnier pour lequel le plus grand nombre de gouverneurs du Chiapas se sont prononcés ou se sont engagés en faveur de sa libération
27/05/2013L’industrie minière est l’une des plus importantes de l’économie mondiale et celle qui a le plus de conséquences sociales et environnementales, non seulement au Mexique mais dans toute l’Amérique Latine et le monde entier. Les villages indigènes et les communautés paysannes sont les plus affectés, de par le fait que c’est sur leur territoire que se trouvent la plupart des ressources naturelles.
L’exploitation minière représente depuis l’époque coloniale une partie importante de l’économie mondiale, depuis que dans des pays comme le Pérou, la Bolivie et le Mexique, les premières tentatives pour extraire des métaux comme l’or et l’argent furent couronnées de succès. A cause des méthodes d’extraction de minéraux moins développées à cette époque, ces processus nécessitaient beaucoup plus de temps et leurs effets sur l’environnement étaient moindres. Actuellement, selon Gustavo Castro de la Red Mexicana de Afectados por la Minería (REMA : Réseau Mexicain des personnes Affectées par l’exploitation Minière), l’extraction d’argent pendant 26 mois ou d’or durant 6 mois génère la même quantité de métal que 120 années de travail à l’époque coloniale.
Au Mexique le secteur minier représente 8% du Produit Intérieur Brut (PIB). Le pays est le premier producteur d’argent et fait partie des plus importants producteurs mondiaux en matière de zinc, de cuivre et d’or. Ce secteur a cependant un impact très négatif sur l’environnement, ainsi que sur les vies humaine et animale. L’activité minière pollue l’air, l’eau et le sol, et entraîne fréquemment des problèmes de santé pour la population vivant près des mines. Le problème n’est pas le minerai en lui-même sinon le modèle que soutient son extraction industrialisée : les analystes critiques ont souligné l’insoutenabilité du modèle. Ils affirment que celui-ci ne prend pas en compte les impacts sociaux, économiques et culturels, ni les dommages irréversibles de l’environnement.
L’exploitation minière mexicaine dans un contexte global
Au Mexique, durant le gouvernement de Carlos Salinas de Gortari, la réforme de l’article constitutionnel 27 en 1992 facilita l’exploration et l’exploitation de minéraux bien que, selon la loi agraire, ce sont les propriétaires des terres qui doivent autoriser l’activité minière. Selon REMA, le gouvernement mexicain, loin de protéger, garantir et promouvoir les droits de la population, légifère en faveur des intérêts miniers et en profite. Avec les dernières modifications constitutionnelles relatives à l’eau, à l’extraction minière, à l’agriculture et à l’environnement, le gouvernement fédéral facilite encore plus les investissements miniers.
Les membres de REMA soutiennent que la réglementation nationale cherche à s’adapter aux contrôles promus dans le cadre de l’Accord Stratégique TransPacifique d’Association Economique (TPP). Depuis 2010 des négociations sont en cours pour un accord de libre-commerce auquel participent, à la date de décembre 2012, l’Australie, Brunei, le Chili, le Canada, la Malaisie, la Nouvelle Zélande, le Pérou, Singapour, les Etats-Unis, le Viêt-Nam et le Mexique. Le TPP a été critiqué et a généré des protestations de la part de la société civile ainsi que de législateurs de par le caractère secret du processus, sa large portée, et pour certaines clauses controversées contenues dans les brouillons auxquels a eu accès l’opinion publique.
Selon Public Knowledge (www.tppinfo.org), le TPP présente un grave manque de transparence et est soumis aux pressions de gouvernements étrangers pour l’adoption de réglementations nationales déséquilibrées. Des activistes antimondialisation accusent le TPP d’aller bien au-delà de l’objectif de réduction des tarifs douaniers et de promotion du commerce. Il octroie un pouvoir sans précédents aux corporations et pourrait impliquer la violation des droits des consommateurs, des travailleurs ainsi que des droits environnementaux. Rainforest Action Network (RAN), dans un article de septembre 2012, mentionne que « sur les 26 chapitres en cours de négociation, seuls quelques uns ont directement à voir avec le commerce. Les autres chapitres consacrent de nouveaux droits et privilèges aux grandes entreprises en même temps qu’ils affaiblissent le pouvoir des Etats qui pourraient s’y opposer ».
Selon l’Institut Fraser, le Mexique occupe la 24ème place mondiale quant à l’importance de ses réserves en minéraux. On le retrouve cependant parmi les premières places mondiales en matière d’investissement de la part des entreprises minières. En matière d’investissement minier étranger, le Mexique se situe au 4ème rang mondial et à la première place en Amérique Latine, ceci étant en grande partie dû au fait qu’il ne compte pas avec des contrôles stricts pour les investissements miniers. Les disponibilités énergétiques du pays et l’existence d’un ample réseau routier facilitent l’activité minière, tout comme le fait qu’il n’existe aucune restriction quant à ce qui peut être extrait du sol mexicain, et à la forme sous laquelle cela peut être fait. Différents acteurs confirment que cela entraîne le pillage des minéraux stratégiques et menace le maintien de la richesse biologique ainsi que de la culture mexicaine.
Même si au niveau gouvernemental des débats sont menés à propos de la réforme de la Loi minière, cet ajustement serait probablement loin d’aboutir à la cessation de l’extraction incontrôlée des minéraux. La discussion tourne autour de la possibilité d’obliger les entreprises minières à payer 5% d’impôts sur leurs recettes. L’objectif de cette initiative est de transformer une partie des bénéfices économiques de l’activité minière en bénéfices pour les communautés et les régions où elle a lieu. Cependant, prenant en compte l’énorme impact de ces entreprises sur la qualité de l’eau, de l’air, du sol et de l’environnement dans son ensemble, ceci ne peut être considéré comme une juste compensation.
Autre fait intéressant, selon un communiqué de Deloitte de mai 2012, sur les 70% d’investissements étrangers en matière d’activité minière au Mexique, 75% sont le fait d’entreprises canadiennes. Vu du Canada, 44% de l’investissement à l’étranger se fait au Mexique. Les relations économiques entre le Mexique et le Canada se sont renforcées depuis la signature du Traité de Libre Commerce d’Amérique du Nord (TLCAN) en 1994.
Mines et résistance au Chiapas
Presque toutes les concessions minières au Chiapas ont été attribuées entre 2000 et 2012, pendant les mandats présidentiels de Vicente Fox et Felipe Calderón. 153 nouvelles concessions pour des mines ont été enregistrées durant cette période. Elles sont la propriété de Mexicains (particuliers), du gouvernement fédéral, et d’entreprises mexicaines ou étrangères. La superficie totale potentiellement affectée par ces activités atteindrait plus d’1,5 million d’hectares, ce qui représente plus de 20% du territoire du Chiapas. Les activités sont programmées ou menées surtout en territoires indigène ou paysan, caractérisés par une biodiversité très riche. Selon l’organisation Otros Mundos, 54 projets miniers possèdent des concessions attribuées pour 50 ans dans un total de 25 municipalités du Chiapas. Les concessions octroyées pour l’exploitation minière à ciel ouvert occupent pour leur part plus de 10% du territoire chiapanèque.
Les mines entraînent souvent des conflits entre la population et l’entreprise, ou les autorités à différents niveaux. Au Chiapas, comme dans d’autres parties du Mexique, sont survenus cette dernière décennie des cas de menaces, de persécutions, de déplacements, et même d’assassinats de leaders de mouvements contre les mines. C’est pour cela que, à partir de 2007, la population a commencé à s’organiser contre les projets miniers dans l’Etat. Plusieurs organisations, dont REMA, l’Organización Campesina Emiliano Zapata (OCEZ : Organisation Paysanne Emiliano Zapata), l’Organización Proletaria Emiliano Zapata (OPEZ : Organisation Prolétaire Emiliano Zapata), le Frente Nacional de Lucha por el Socialismo (FNLS : Front National de Lutte pour le Socialisme) et le Movimiento Mesoamericano contra el Modelo de minería extractiva (M4 : Mouvement Mésoaméricain contre le Modèle d’exploitation Minière Extractive), ont commencé à organiser des réunions, des mobilisations, des blocages, des campagnes et des plaintes pour corruption contre les projets miniers au Chiapas.
Les entreprises minières canadiennes créent des conflits au Mexique
Chicomuselo – Chiapas
De nombreuses actions ont été menées contre l’entreprise canadienne Blackfire Exploration, qui a acheté une concession minière à Chicomuselo. Malgré cela, l’entreprise affirme qu’elle a créé des emplois pour les habitants de la région, et que les effets sur l’environnement sont minimes. Cependant les communautés continuent de s’organiser contre l’exploitation minière voulue par Blackfire à cause de ses conséquences négatives sur la santé et l’environnement. De nombreux habitants de la zone utilisent le fleuve pour se baigner ou laver leur linge, mais depuis l’arrivée de l’entreprise minière, beaucoup se plaignent d’irritations de la peau. Plus de 200 familles indigènes ont été déplacées, et seuls 25 hommes ont obtenu un emploi à la mine.
De nouveaux problèmes sont apparus après qu’un leader activiste contre les mines, Mariano Abaraca, ait dénoncé auprès de l’ambassade du Canada les tactiques d’intimidation utilisés par les travailleurs de Blackfire. Les tensions se sont aggravées en août 2009, quand Abarca a été arrêté. 1400 lettres ont été envoyées à l’ambassade, exprimant leur grave préoccupation pour sa vie. En novembre 2009, Abarca était assassiné par des hommes dont on suppose qu’ils ont des liens avec l’entreprise, une situation qui entraîna la fermeture de la mine. Des informations ont été diffusées sur la corruption qui prévaut, en particulier sur le fait que le maire avait reçu directement de l’argent de Blackfire. De plus, des questions ont surgi sur la position de l’Ambassade du Canada dans le dossier. D’après Mining Watch Canada, l’Ambassade a toujours maintenu « un appui actif et inconditionnel » à l’entreprise, avant, pendant et après que celle-ci ait été impliquée dans la controverse à propos de l’assassinat d’Abarca.
Ces dénonciations doivent être éclaircies, mais il est évident que la population de Chicomuselo demeure encore aujourd’hui en résistance. En février 2013, environ 78 ejidos(terres communales) de 11 municipalités des régions de la Côte et de la Montagne ont formé les « Gardes Civils d’Autodéfense », avec l’objectif de mettre fin au pillage des entreprises minières. Plus de 2000 paysans ont initié ce mouvement d’autodéfense, appelé Unión de los Pueblos y Comunidades para la Defensa de nuestro Patrimonio, Agua y Medio Ambiente (Union des Villages et des Communautés pour la Défense de notre Patrimoine, de l’Eau et de l’Environnement), dans la municipalité de Motozintla, pour empêcher que des entreprises comme Blackfire ne travaillent dans la région. Selon leurs demandes, le mouvement ne cessera pas avant que ne soient annulées toutes les autorisations d’exploration et d’exploitation au Chiapas.
San José del Progreso – Oaxaca
Les villages du Chiapas ne sont pas seuls à s’organiser contre les mines : dans l’Etat de Oaxaca, plusieurs mouvements défendent le territoire contre les activités d’extraction minière, par exemple à San José del Progreso. Fortuna Silver, une autre entreprise canadienne, y a entrepris l’exploitation d’or et d’argent en septembre 2011.
Les résidents ont été invités à solliciter leurs titres de propriété individuelle à travers le programme PROCEDE. Cela s’est déroulé en deux réunions publiques organisées avec les membres de l’ejido en 2006 et 2007. Les membres de la communauté ont cependant signalé que le processus ne s’est pas déroulé de façon transparente et qu’il ne s’appuyait pas sur des informations fiables. Une femme mentionna que: « dans les réunions, le président municipal précédent, Amadeo Alejo Vásquez Rosario, n’a jamais dit aux gens ce qu’il était en train de faire. Il a seulement dit qu’il était en train d’autoriser la construction d’une décharge. Nous nous sommes finalement rendu compte que la décharge était en réalité une concession minière. A ce moment-là certaines personnes avaient déjà accordé la vente de leurs terres communales « .
Malgré quelques projets communautaires proposés par Fortuna, la communauté s’est organisée contre la mine et le blocage de la route menant à la mine a commencé en 2009. Trois mois plus tard le gouverneur Ulises Ruiz envoyait 700 agents de police pour déloger les « bloqueurs« , et 23 personnes furent arrêtées. L’année suivante le prêtre Martín Octavio García Ortiz fut enlevé, frappé et contraint d’abandonner la ville. La communauté a demandé à l’état de Oaxaca d’annuler les concessions. Malgré tout, quelques mois après, la mine ouvrait.
Le 19 janvier 2012, les tensions et conflits se sont de nouveau aggravés. Bernardo Méndez, opposant à la mine, a été assassiné par balles, alors que Abigail Vásquez a été gravement blessé. Des graffitis sur les murs du village profèrent des menaces, dont un en particulier contre Bernardo Vásquez Sánchez, également opposant à la mine, qui dit « Bernardo, l’heure de ta fin est arrivée ». Bernardo Vásquez Sánchez fut assassiné peu après par balles. Après ces deux assassinats, des rumeurs disant que Vásquez Sánchez avait passé un contrat avec Fortuna Silver ont circulé. Le maire de San José del Progreso, Alberto Mauro, accuse les membres de la Coordinadora de los Pueblos Unidos del Valle de Ococtlán (CPUVO : Coordination des Villages Unis de la Vallée de Ococtlán) d’avoir assassiné Bernardo Vásquez parce qu’il essayait de s’éloigner d’eux. A mesure que le temps passe, la violence continue d’augmenter : d’autres blocages sont organisés et de nouvelles attaques ont eu lieu, occasionnant deux nouveaux blessés parmi les membres de la CPUVO, le 16 juin 2012. Cependant, ceux qui s’opposent aux activités minières continuent de lutter pour défendre leurs droits.
Carrizalillo, Guerrero
Quand Los Filos, filiale de l’entreprise minière canadienne Goldcorp arriva pour la première fois à Carrizalillo, les gens rassemblés en Asamblea Permanente de los terratenientes y de los Trabajadores de Carrizalillo (APETC : Assemblée Permanente des propriétaires terriens et des Travailleurs de Carrizalillo) étaient ouverts à l’idée que la mine travaille dans la région : ils espéraient que l’entreprise offre de nouvelles opportunités de sources de revenus. Valeriano Celso Solís, représentant de l’APETC, a déclaré : « Nous ne savions pas les dommages que cela causerait. Nous avons fait des erreurs dues à l’ignorance, parce que nous n’avons pas étudié la situation, mais nous avons décidé de nous organiser en tant que village. »
Les gens ont eu la sensation d’avoir atteint un processus de négociation en leur faveur en obtenant un prix de location de 500 dollars par hectare, bien qu’au début ils en aient demandé 700. Malgré tout, quand la compagnie a commencé l’exploitation, de nouveaux problèmes ont surgi : non seulement la compagnie ne respectait pas l’accord relatif à la location des terres, mais en outre de nombreux problèmes environnementaux et de santé sont apparus. L’exploitation a entrainé la dévastation de la terre, rendant impossible de la cultiver. Ceux qui furent employés par Los Filos n’avaient que des droits minimes en matière de travail. Valeriano Celso explique : « nous avons organisé un blocage, et en réponse, le gouvernement de l’Etat nous a envoyé la police, plusieurs membres de la communauté ont été arrêtés et emprisonnés. »
L’APETC a commencé à chercher des alternatives d’actions à mener contre l’entreprise minière. Ils ont trouvé de l’aide auprès du Centre des Droits de l’Homme Tlachinollan, qui a appuyé le dossier aux niveaux national et international. Comme le dénonce Valeriano Celso : « les entreprises profitent des difficultés pour s’organiser. Il n’y a jamais eu d’accord formel de la part de toute la population. Il y a des gens en faveur du projet, et d’autres contre. Les entreprises bénéficient du fait qu’il n’y a personne pour nous donner des conseils ». Aujourd’hui, après 8 années, la communauté de Carrizalillo continue d’être en résistance contre la mine, mais le fait de ne pas s’être organisé depuis le début rend difficile les possibilités de récupérer ce qui auparavant lui appartenait.
Le post-extractivisme, alternative au modèle d’extraction minière?
De nombreux groupes écologistes, des organisations des droits de l’Homme, ainsi que des mouvements anti-capitalistes critiquent le modèle extractiviste, mettant en avant le fait qu’il détruit l’environnement et maintient dans de nombreux pays les gens dans la misère, la dépendance et le sous-développement. Prenant en compte les conséquences négatives du modèle, des activistes et des intellectuels sont arrivés à la conclusion que ce modèle n’est pas durable et ont commencé à chercher des alternatives viables.
Dans le post-extractivisme, les ressources naturelles seraient utilisées de façon rationnelle et soutenable, et surtout leur utilisation locale aurait la priorité. Parmi les villages indigènes, la posture post-extractiviste se reflète dans la philosophie du « lekil kuxlejal » ou « bien vivre », qui implique d’avoir accès à ce dont l’Homme a besoin, en accord avec un style de vie sobre et en tenant en compte de la « Mère Nature ».
Cette transition ferait face à d’énormes défis aux niveaux social, culturel et politique. L’écologiste Eduardo Gudynas affirme que les programmes devraient modifier les modèles de consommation, et favoriser le développement de produits de plus longue durée, ainsi que le recyclage, l’échange et la réutilisation des produits. Sur le plan politique, cette transition nécessiterait le renforcement d’un cadre démocratique, incluant une participation sociale adaptée.
Le post-extractivisme ne signifie pas l’interdiction de toutes les formes d’extraction, mais implique un changement radical d’idées sur ce que signifient le développement et des processus productifs, qui doivent être orientés vers la satisfaction des besoins des gens, tout en cherchant à préserver la nature, au lieu de donner la priorité à la rentabilité.
Selon César Padilla, de l’Observatoire des Conflits Miniers d’Amérique Latine (OCMAL), le modèle post-extractiviste commence à faire partie des débats devant l’échec de l’extractivisme comme modèle de développement. Les communautés affectées par les mines exigent la restriction, voire l’interdiction de l’exploitation minière comme modèle central de développement. On en trouve un exemple dans les plaintes du Pueblo Creyente au Chiapas, un mouvement du diocèse de San Cristóbal de Las Casas, qui inclut les mines dans ce qu’il appelle les « projets de mort ».
Pendant un pèlerinage le 25 janvier dernier, il a dénoncé « les concessions d’exploitation minière que le gouvernement fédéral a accordées, en particulier à des entreprises étrangères, qui passent avant le droit fondamental des peuples à une consultation préalable, libre et informée ». Un autre exemple clair de lutte contre les mines se retrouve dans les paroles d’une femme de San José del Progreso : « malgré la mort d’un de nos compañeros, cela ne signifie pas que nous allons cesser notre lutte. Au contraire, cela me donne plus de forces pour continuer de lutter. J’ai l’espoir qu’un jour cette entreprise minière quitte cette communauté. J’ai l’espoir qu’un jour ils nous laissent utiliser nos ressources naturelles et que nous soyons capables de les sauver. Nous sommes ceux qui ont besoin de ces ressources. Les gens et les entreprises qui viennent dans notre communauté veulent nos ressources pour pouvoir s’enrichir –pas parce qu’ils en ont réellement besoin. »